Alphonse Pierre Camille Le Gallo, né à Indre , est le fils d'Alphonse Clément Le Gallo, tourneur, et d'Hermelandine Marie Houssay. La famille est domiciliée à Saint-Nazaire à partir de 1910[1]. Alphonse Le Gallo (père) est un ouvrier syndicaliste engagé, secrétaire de la bourse du travail de Saint-Nazaire et secrétaire de l'Union départementale de la Confédération générale du travail. Pendant la Première Guerre mondiale, il est détaché comme ouvrier spécialisé aux chantiers navals de Saint-Nazaire (Penhoët).
La famille Le Gallo s'installe à Boulogne-Billancourt rue de Bellevue en 1924[2], où Alphonse Le Gallo (père) trouve un emploi de tourneur sur métaux chez Citroën.
Alphonse Le Gallo (fils) fait alors son service militaire (-) au sein du 19etrain des équipages militaire[3].
Son père poursuit quant à lui son engagement politique et ouvrier[4] : il est conseiller municipal de Boulogne-Billancourt à partir de , élu sur la liste d'André Morizet. Adjoint au maire en , il est également administrateur du bureau de bienfaisance et conseiller prud'homal[5],[6]. Il meurt le à Boulogne-Billancourt[7].
Alphonse Le Gallo (fils) se marie avec Simone Prudhon à Paris (14e arrondissement) le . Un fils naît en 1934. La famille est domiciliée à Boulogne-Billancourt au 129 avenue Edouard-Vaillant (1947) puis au 56 rue des Tilleuls (1956-1965)[3].
Vie professionnelle
Alphonse Le Gallo (fils) est électricien à la société d'aviation Farman de 1924 à 1928, puis câbleur en téléphone au Matériel téléphonique.
Il réussit le concours de commis de mairie et entre en à la mairie de Boulogne-Billancourt. Il gravit progressivement les échelons comme secrétaire-rédacteur, sous-chef puis chef de bureau[3].
Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, il est d'abord mobilisé du au au sein du 22e section des Commis et ouvriers militaires d'administration (Intendance de Saint-Denis), puis affecté spécial à la mairie de Boulogne-Billancourt jusqu'en [3]. Placé en affectation spéciale à la mairie de Boulogne-Billancourt le , il est démobilisé le 20 septembre suivant. Il reprend sa place à la mairie toujours dirigée par André Morizet jusqu’à la fin 1941, puis, après la mort de ce dernier, demande sa mutation à la mairie de Choisy-le-Roi, réintègre Boulogne-Billancourt en avant d'être muté à Puteaux le .
En 1934, Alphonse Le Gallo est trésorier de la section locale de la SFIO, puis en est secrétaire adjoint[6].
Résistant
Résistant dans le réseau Libération Nord, il est surveillé et perquisitionné[6]. Président du Comité local de la Libération de Boulogne-Billancourt, il est désigné à la tête du conseil municipal provisoire par arrêté préfectoral (), avant d'être élu maire lors des élections d'[8].
Élu municipal de Boulogne-Billancourt
Maire provisoire à la Libération, il est réélu jusqu'à sa mort en 1965 à la tête de listes socialistes puis socialistes et MRP. Partisan de la coalition politique de la Troisième Force, il refuse l'alliance avec les communistes[6].
Les principales actions de son mandat portent sur la reconstruction des infrastructures durement touchées par les bombardements de 1942 et 1943, ainsi que sur le logement.
En tant que maire de Boulogne-Billancourt, il exerce également des fonctions dans diverses organisations[8] :
Président de l'Union des maires de la Seine en 1947 et 1948 ;
Vice président de la Fédération nationale des élus socialistes municipaux et cantonaux ;
Le maire meurt d'une crise cardiaque le . Le conseil municipal lui rend hommage lors de la séance du suivant, en donnant notamment son nom à l'ancien quai de Boulogne et au stade municipal[9].
Il est inhumé à Boulogne-Billancourt dans le cimetière Pierre-Grenier (bord nord).
Dès la Libération, Alphonse Le Gallo siège à l'assemblée départementale provisoire, avant d'être élu représentant du 3e secteur de la banlieue. Membre du bureau comme secrétaire, puis 1er vice-président, il est élu à la présidence du conseil général en [8].
Alphonse Le Gallo est député de la 32e circonscription de la Seine à la suite des élections de 1962. Il meurt au cours de son mandat[6].
Autres fonctions
Secrétaire général et membre fondateur de l'Athletic Club de Boulogne-Billancourt (ACBB) ; le stade du quai de Boulogne est rebaptisé Stade Alphonse Le Gallo à sa mort[9]
Président du Syndicat intercommunal pour l'électricité à partir de 1948[3]