Alfred Beaumont

Alfred Beaumont
Caricature de Beaumont par Hadol (Le Gaulois, 19 août 1860)
Fonction
Directeur
Théâtre national de l'Opéra-Comique
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 40 ans)
CaenVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Père
Auguste Beaumont (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Victoire-Angélique Caiget (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Philippe-Auguste Beaumont (d) (oncle paternel)
Marguerite Beaumont (d) (nièce)Voir et modifier les données sur Wikidata

Alfred Beaumont, né le à Avranches et mort le à Caen, est un homme d'affaires, peintre et directeur d'opéra français.

Biographie

Né à Avranches le 4 mai 1829, Alfred-Auguste Beaumont est le fils de Victoire-Angélique, dite Victorine Caiget (1801-1874) et d'un peintre originaire de Vire, Auguste Beaumont (d) (1802-1881)[1], alors professeur de dessin[2], demi-frère de l'architecte Philippe-Auguste Beaumont (d) (1814-1897).

Alfred est le frère de Victor-Auguste Beaumont (né en 1827)[3], père de la sculptrice Marguerite Beaumont (d) (1860-1913)[4].

Élève de l’École des beaux-arts, où il a obtenu une médaille en dessin, Alfred Beaumont pratique pendant peu de temps la peinture avant de se lancer dans les affaires boursières[5].

Le 18 juin 1860, par arrêté du ministre d'État, Achille Fould, Beaumont est nommé directeur du théâtre impérial de l'Opéra-Comique, en remplacement de Nestor Roqueplan[6]. À la fin du mois suivant, il crée une société afin d'exploiter cette salle[7]. Il y est associé avec un commanditaire, le banquier espagnol Luis de Cuadra, un proche de José de Salamanca. Cuadra ayant bientôt constaté de graves problèmes dans la gestion de Beaumont, il écrit au mois de novembre suivant au successeur de Fould, Walewski, pour se plaindre du directeur de la salle Favart et pour suggérer le remplacement de celui-ci par Léon Carvalho[8].

Entretemps, Beaumont prend des initiatives afin de tenter de redresser la situation de l'établissement. Il a notamment l'idée d'associer le compositeur Jacques Offenbach au librettiste Eugène Scribe pour offrir un nouvel opéra bouffe aux spectateurs de la salle Favart. De cette collaboration, qui implique également Henry Boisseaux, naît Barkouf, créé le 24 décembre 1860[9].

Sollicité à nouveau par les contempteurs de la gestion de Beaumont, auxquels appartient Gustave Delahante, Walewski intervient finalement le 26 janvier 1862. « Considérant que le sieur Beaumont est en état de mauvaises affaires, constatées par le défaut des paiements des artistes, employés ou fournisseurs » et qu'il « a cessé de mériter la confiance de l'administration », le ministre d’État révoque Beaumont, qui est remplacé par Émile Perrin[8]. La société Beaumont & Cie est donc dissoute le 19 février suivant[10].

Après sa faillite, Alfred Beaumont se fait oublier. Il meurt le 2 août 1869 à Caen[11], où il s'occupait d'affaires industrielles pour le compte d'une entreprise madrilène[12].

Notes et références

  1. Emmanuel Bénézit (dir.), Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, t.I, Paris, Gründ, 1924, p. 450 (consultable en ligne sur Internet Archive).
  2. Archives départementales de la Manche, état civil d'Avranches, registre des naissances de 1829, acte no 80 (vue 177 sur 634).
  3. Archives départementales de la Mayenne, état civil de Mayenne, registre de 1827, acte no 527 (vue 140 sur 196).
  4. Archives départementales de la Manche, état civil d'Avranches, registre des naissances de 1860, acte no 17 (vue 205 sur 503).
  5. Gérard (Camille Delvaille (d)), « M. Beaumont », Le Gaulois, 19 août 1860, p. 4.
  6. Le Messager des théâtres et des arts, 21 juin 1860, p. 1.
  7. Le Droit, 3 août 1860, p. 746.
  8. a et b Le Droit, 10 février 1862, p. 141-142.
  9. Jean-Claude Yon, Jacques Offenbach, Paris, Gallimard, 2000, p. 233-234.
  10. Le Moniteur universel, 28 juin 1862, p. 978.
  11. Archives départementales du Calvados, état civil de Caen, registre des décès de 1869, acte no 711 (page 181 sur 337).
  12. Le Figaro, 21 septembre 1869, p. 4.

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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