Resté célibataire, il exerce la profession de tapissier-décorateur. Il débute en 1953 avec la première répétition de la Normale à la Peña Sola de Agüero, puis l’ouverture de la voie normale du Puro, dans les Mallos de Riglos, en compagnie de Manuel Bescós San Martín et de Ángel López « Cintero ».
Il ouvre ensuite de nombreuses voies mineures, avant de réaliser des voies de grande difficulté comme la Serón-Millán au mallo Pisón en 1957, la voie nord du Pico del Águila à Candanchú, la Francisco Ramón Abella « Galletas » au mallo Firé (1959). Il effectue aussi des premières répétitions : voie Ravier au Tozal del Mallo à Ordesa, première espagnole au nord de la Tour du Marboré, dans le cirque de Gavarnie.
L’année 1959 marque le début de sa collaboration avec Ernesto Navarro. Leur cordée qui va ouvrir la voie des Dièdres da la Peña don Justo de Riglos, puis de nombreuses autres dans les Pyrénées et les Pics d'Europe : ouverture de la voie nord du Puro (1960), l’éperon du pic Gallinero (Ordesa, Huesca), l’éperon du Firé aux Mallos de Riglos (1961), puis en 1962 la face ouest du Naranjo de Bulnes (Asturies), et en 1963 la via de las Brujas (voie des Sorcières) au Tozal del Mallo, avec J. J. Diaz
En , Rabada et Navarro se rendent dans les Alpes avec pour objectif de réaliser la première espagnole de la face nord de l’Eiger. Trois tentatives sont déjouées par les conditions météorologiques exécrables. Enfin, le temps paraissant s’améliorer, ils se lancent à l’assaut, mais le mauvais temps revient alors qu’ils sont en pleine paroi, au niveau de l’« Araignée blanche ». Ils meurent de froid et d’épuisement.
Principales ascensions
1952
Ouverture normale du Tornillo, Mallos de Riglos, , avec M. Bescós et R. Montaner.
1953
Ouverture normale du Mallo Capaz, Mallos de Riglos, , avec M. Bescós et Á. López « Cintero ».
Ouverture normale du Puro, Mallos de Riglos, , avec M. Bescós et Á. López « Cintero ».
Voie Edil (Edil est le surnom de Rabadá, et le nom donné à de nombreuses voies ouvertes par lui) à l’aiguille Rouge, Mallos de Riglos, , avec Á. López « Cintero ».
Voie Edil à la Peña Don Justo, Mallos de Riglos, , avec J.J. Díaz et J. Vicente « Nanín ».
Serón-Millán au mallo Pisón, Mallos de Riglos, , avec Á. López « Cintero », R. Montaner y J.J. Díaz.
Les hommages, tant à Rabadá qu’à Navarro, ont été nombreux. Leur nom a été donné à une voie dans les Mallos de Riglos, une voie Ernesto Navarro dans le mallo Firé. Un sommet sur la crête entre la Tusse de Remugne et le pic de Maupas (massif du Perdiguère) porte le nom de pic Navarro (3 043 m), tandis que son voisin est le pic Rabadá (3 045 m). Un monolithe à l’entrée du village de Riglos porte leurs deux noms, ainsi qu'un rond-point à Ayerbe.
Navarro et Rabadá ont participé à trois courts-métrages consacrés à leurs ascensions : Escalada (au mallo Firé), La vía soñada (au Naranjo de Bulnes), et Siempre unidos (tourné dans la voie Vidal du Tornillito du massif d’os Fils à Riglos).
Deux livres traitent de leur expérience :
Alberto Planas, David Planas, Rabadá Navarro. Su vida, su técnica y sus vías actualizadas, Barrabes[1] ;
Simon Elias, Rabadá y Navarro, la cordada imposible, Desnivel, 2007[2].