Marie Louise Angélique Aimée Caroillon des Tillières, dite Aimée d'Osmond, plus connue sous le titre de comtesse d'Osmond, née en 1797 et morte le , par son mariage comtesse (1817) puis marquise (1838) d'Osmond, est une salonnière française.
Biographie
Aimée Caroillon des Tillières est la fille unique du riche entrepreneur Claude-Xavier Carvillon des Tillières et de son épouse, Françoise Aimée Magallon d'Amirail.
Bien que dotée d'un physique disgracié, elle fut aussitôt convoitée par les meilleurs partis de France. À la satisfaction de son oncle, qui avait été nommé son tuteur et administrait ses biens, elle les éconduisit tous, même le duc de Rohan.
Rainulphe Marie Eustache (1829-1891), qui épousa Marie Joséphine Tardieu de Maleyssie ; ils eurent un fils, Eustache Conrad d'Osmond (1855-1904) mort sans alliance ; c'est donc la descendance du duc de Maillé qui hérita la fortune de Carvillon des Tillières.
Dès le début des années 1820, la comtesse d'Osmond devient l'une des égérie du style Troubadour, et fait construire en son hôtel particulier, qu'on appela l'hôtel Destillières puis l'hôtel d'Osmond, deux pièces dans ce style. Construit par Alexandre-Théodore Brongniart, l'hôtel d'Osmond s'élevait sur l'actuel emplacement de l'Opéra Garnier. D'un style purement néoclassique, l'intérieur fit jaser Paris par son luxe[1]. Le Petit Palais à Paris conserve du cabinet de la comtesse une paire de chaises, réalisées par l'ébéniste Jacob-Desmalter, qui représente à lui seul un exemple révélateur du style Troubadour dans le mobilier. Rapidement détruites, ces pièces, un salon et un cabinet, sont tout de même connues par deux aquarelles, d'Auguste Garneray et d'Hilaire Thierry[1].
↑M. Rives et M. A. Bignan : Œuvres de M. Charles Brifaut,…. T. 3 / [Charles Brifaut] ; Éditeur : P. Diard (Paris) 1858, p. 126-128
Jean-Paul Clément et Bernard Degout, « Madame d'Osmond », in : France-Angleterre, 1834. L'album d'aquarelles de Mme d'Osmond, Maison de Chateaubriand, 1996.
Alexandre Pradère, "Du style Troubadour au style Boulle" ("Connaissance des Arts" no 472, , pp. 72 à 83, qui reproduit un guéridon en ébène attribué à Jacob vers 1820, orné de vues du château de Pontchartrain dessinées par Isabey - coll. Aaron).