L'administrateur est le principal porte-parole du gouvernement fédéral des États-Unis pour les questions de santé publique. Le bureau et le personnel de l'administrateur de la santé publique sont connus sous le nom de Office of the Surgeon General (OSG), qui est hébergé au sein du bureau du secrétaire adjoint à la Santé[1].
L'administrateur de la santé publique des États-Unis est nommé par le président des États-Unis et confirmé par le Sénat. Il doit être choisi parmi les personnes qui sont membres du corps régulier du Service de santé publique des États-Unis et ont une formation spécialisée ou une expérience significative en matière de programmes de santé publique[2]. L'administrateur a un mandat de quatre ans. Selon que l'actuel secrétaire adjoint à la Santé est un officier membre du Service de la santé publique, il est l'officier supérieur ou suivant le plus gradé du corps commandé, portant le titre de vice amiral[3],[4].
Responsabilités
L'administrateur de la santé publique des États-Unis relève du secrétaire adjoint à la Santé. Il peut être vice-amiral trois étoiles ou amiral quatre étoiles. Il est le principal conseiller du secrétaire à la Santé et aux Services sociaux pour les questions scientifiques et de santé publique. L'administrateur de la santé publique est le chef d'un corps de 6 500 professionnels de la santé en uniforme. Ceux-ci sont en service 24 heures sur 24 et peuvent être déployés par le secrétaire ou le secrétaire adjoint à la Santé en cas d'urgence de santé publique.
L'administrateur de la santé publique est également l’autorité suprême en matière d’attribution de plusieurs prix et décorations relatifs à la santé publique, dont le plus important est la médaille de l'Administrateur de la santé publique (la plus haute distinction décernée est la médaille pour services extraordinaires rendus aux services de santé publique). L'administrateur de la santé publique a également de nombreuses tâches moins formelles, telles que l'instruction du public américain sur les questions de santé et les recommandations sur les modes de vie sains.
Le bureau émet aussi périodiquement des avertissements de santé. L'exemple le plus connu est peut-être l'étiquette de mise en garde de l'administrateur de la santé publique, présente sur tous les paquets de tabac américains depuis 1966[5]. Un avertissement de santé similaire est apparu sur les étiquettes des boissons alcoolisées depuis 1988[6].
Histoire
En 1798, le Congrès établit le Marine Hospital Fund, un réseau d'hôpitaux accueillant des marins malades et handicapés. Le Fonds des hôpitaux de la marine est réorganisé sur un modèle militaire en 1870 et devient le service des hôpitaux de la marine, prédécesseur du Service de santé publique des États-Unis. Le service est devenu un bureau séparé du département du Trésor avec son propre personnel, son administration, son siège à Washington et le poste de superviseur de la santé publique (devenu par la suite « administrateur de la santé publique »)[7].
Certains administrateurs de la santé publique se distinguent par leur franc-parler ou par la promotion de propositions controversées sur la manière de réformer le système de santé américain[réf. nécessaire]. Le bureau n'est cependant pas particulièrement puissant et a peu d'impact statutaire direct sur l'élaboration des politiques, mais les administrateurs sont souvent des porte-voix de politiques de santé sans précédent, prévoyantes, non conventionnelles ou même impopulaires.
Le , le contre-amiral Luther Leonidas Terry, MD, publie un rapport historique affirmant que fumer pouvait être dangereux pour la santé[8] suscitant des engagements nationaux antitabac. Terry et son comité postulent cependant que l'usage de la cigarette contenant de la nicotine ne créait pas de dépendance. Le comité était composé en grande partie de médecins, fumeurs eux-mêmes. Ce rapport n'est pas corrigé pendant 24 ans[9].
En 1986, le rapport du vice-amiral Charles Everett Koop sur le sida préconise une forme d'éducation sur le sida dès les premières années de l'école élémentaire et soutient pleinement l'utilisation de préservatifs pour la prévention des maladies[10]. Il résiste également aux pressions exercées par l'administration Reagan voulant que l'avortement soit reconnu comme « psychologiquement nocif pour les femmes », statuant qu'il s'agissait d'un « problème moral plutôt que d'un problème de santé publique ».
En 1994, la vice-amirale Joycelyn Elders prend la parole lors d’une conférence des Nations unies sur le sida. On lui a demandé s'il serait approprié de promouvoir la masturbation comme moyen d'empêcher les jeunes de s'adonner à des activités sexuelles plus risquées. Elle répond alors : « Je pense que cela fait partie de la sexualité humaine et que cela devrait peut-être être enseigné »[11]. Elle s'est également prononcée en faveur de l'étude de la légalisation des drogues et dans une référence à la question nationale de l'avortement, déclare : « Nous devons vraiment dépasser cette histoire d'amour avec le fœtus et commencer à nous inquiéter pour les enfants »[12]. À la suite de positions jugées trop « libérales » notamment sur l'accès à la contraception en milieu scolaire, le président Bill Clinton lui demande de remettre sa démission en .
L'armée de terre, la marine et l'armée de l'air des États-Unis ont également des officiers chargés des questions médicales dans leurs services respectifs ; ils portent le titre de « médecin général ».
Les insignes d'administrateur de la santé publique et de l'USPHS utilisent le caducée d'Hermès ou Mercure plutôt que le bâton d'Asclépios ou d'Esculape, utilisé par d'autres professionnels de santé aux États-Unis.
L'administrateur de la santé publique est un officier du Corps de la Santé publique des États-Unis, l'un des huit services en uniforme des États-Unis. Selon la loi, il occupe le rang de vice amiral[3]. Les officiers du Corps de Santé publique sont classés comme non combattants, mais peuvent être soumis au Code de justice militaire et aux Conventions de Genève lorsqu'ils sont désignés par le commandant en chef comme une force militaire ou s'ils sont détachés ou assigné à travailler avec les forces armées. Les officiers membres de ces services portent des uniformes similaires à ceux de la marine américaine, à ceci près que les décorations, boutons et insignes sont uniques. Les officiers du Service de santé publique des États-Unis portent des insignes distincts, similaires à ceux des officiers d'état-major de la marine américaine (notamment le Corps du service médical de la marine ou le Corps des approvisionnements).
Le seul administrateur de la santé publique à détenir le rang d'amiral quatre étoiles était David Satcher (1998-2002). En effet, il exerce simultanément les fonctions d'administrateur de la santé publique (trois étoiles) et de sous-secrétaire à la Santé (poste à quatre étoiles)[13].
John Maynard Woodworth (1837-1879), en poste de 1871 à 1879, premier titulaire du bureau en tant que « chirurgien superviseur », est le seul administrateur de la santé publique à ne pas avoir occupé de rang de cette nature.
Administrateurs de la santé publique des États-Unis
↑(en) Need for more effective management of community mental heaIth centers program, United States - General Accounting Office, , 100 p. (lire en ligne)