L'action européenne s'inscrit particulièrement dans les pays germanophones[4]. L'objectif de cette mouvance est d'abolir l'euro et de dissoudre l'Union européenne tout en créant une confédération ayant pour but de restaurer les traditions européennes[4]. Un point central de cette organisation est le racisme avec sa volonté de « rapatrier » les « immigrants non européens » et l'abolition des lois anti-racistes[4]. Aussi, la mouvance souhaite l'abolition de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord et le départ des troupes étasuniennes[4].
Le , AE organise à Genève une conférence européenne à laquelle participent plusieurs responsables de mouvements identitaires européens directement liés à sa structure : les Français Pierre Vial et Jean Haudry (ancien professeur d'université et membre de la direction de T&P), l'Allemand Pierre Krebs (dirigeant du Thule-Seminar, un cercle idéologique racialiste), l'Espagnol Enrique Bisbal Rossel (de Tierra y Pueblo, la branche espagnole de T&P), l'Autrichien Hans Berger (responsable de l'Action européenne en Autriche) et le Suisse Bernhard Schaub (chef actuel de l'AE).
En , la justice autrichienne poursuit quatre anciens membres d'Action européenne pour avoir enfreint la loi visant à punir la refondation d'un parti national-socialiste et pour haute trahison[6]. Deux accusés sont reconnus coupables pour le premier chef d'accusation et sont acquittés pour le second[6].
Action paramilitaire
Le , une enquête policière menée notamment par la GSG 9 mène des perquisitions en Thuringe et en Basse-Saxe avec notamment la participation des lands de Bavière, du Bade-Wurtemberg, du Brandebourg et de la Hesse[7],[8]. Les inculpations portent notamment sur des entraînements paramilitaires. Sont arrêtés des membres de plusieurs nationalités. Selon le parti politique de gauche Die Linke, qui réagit à la nouvelle, Europäische Aktion y est impliqué, ce qui est par la suite confirmé par les milieux policiers[7],[8]. L'objectif de ces entraînements était de mettre en place des coups d'État dans divers pays européens[7]. Cette enquête fait ressortir des liens entre l'organisation Action européenne et des politiciens allemands d'envergure comme, le chef du NPD de Thuringe, Thorsten Heise, qui aurait mis sa maison à disposition pour une réunion en 2013[7].
↑ abc et dWELT, « Rechtsextreme sollen paramilitärische Zeltlager im Thüringer Wald organisieren – Großrazzia mit GSG 9 », DIE WELT, (lire en ligne, consulté le ).