les différents crimes commis par toutes les parties du conflit sont amnistiés. Ainsi, aucun des responsables et des exécutants du grand nombre de meurtres, de viols et de mutilations diverses ne peuvent être poursuivis. Par ailleurs, les nombreuses victimes civiles sont considérées comme de simples "victimes de guerre";
le RUF est intégré dans un gouvernement provisoire, en attendant la tenue d'élections générales ;
une Commission chargée des ressources minières et de la reconstruction est créée et la présidence est tenue par le chef du RUF, Foday Sankoh.
Application
L'application des Accords de Lomé est difficile dès le début. Le numéro 2 du RUF, Sam Bockarie, refuse de déposer les armes, puis Foday Sankoh le remplace et le contraint à l'exil au Liberia.
Le , le Parlement vote une loi créant la Commission de vérité et de réconciliation, chargée d'enquêter sur les atrocités commises pendant la guerre civile.
Après avoir voulu renégocier toutes les licences d'extraction de diamants, Foday Sankoh s'aperçoit que la Commission dont il est le président n'est en fait qu'une coquille vide, n'ayant même jamais pu se réunir, et qu'inexorablement les membres de la MINUSIL se déploient dans les régions diamantifères. Il décide alors de repartir dans la clandestinité et, le , le RUF prend en otage 500 casques bleus. Officiellement, Foday Sankoh reproche à Kofi Annan de soutenir le chef de l'État, Ahmad Tejan Kabbah.
Le , Foday Sankoh, en fuite, est arrêté.
Les otages sont libérés le 28 mai après des interventions internationales auprès de Charles Taylor.
À la suite de cette prise d'otages, l'opération Pallister est déclenchée par le Royaume-Uni. Son but premier est d'évacuer les ressortissants de l’Union européenne et du Commonwealth. Mais après l'avoir fait, ils restent en place pour soutenir les troupes régulières contre le RUF.
Avec l'embargo de l'ONU sur les diamants illégaux de Sierra Leone, la montée en puissance de la MINUSIL et le soutien logistique et tactique des troupes britanniques à l'armée régulière de Sierra Leone, le RUF est mis à genou.
Critiques
D'entrée de jeu, les critiques contre les Accords de Lomé ont été très vives. Kofi Annan et de nombreuses ONG estimaient que ces accords ne régleraient pas le conflit ; selon eux, il ne pouvait y avoir de paix sans le jugement des criminels de guerre.