Öcalan fonde en 1978 le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), sur la base d'un programme revendiquant un Kurdistan unifié, indépendant et socialiste. Son organisation lance une lutte armée prolongée en 1984, avant qu'il ne propose plusieurs trêves au cours de la décennie suivante. Au cours des années 1990, il abandonne ses revendications maximalistes, donnant désormais la priorité à une solution politique, pacifique et démocratique à la question kurde.
Öcalan est capturé le au Kenya par les services secrets américains, israéliens et grecs puis emprisonné en Turquie, où il est condamné à la peine de mort pour terrorisme. La sentence n'est cependant pas mise à exécution, le pays abolissant la peine capitale en 2002. Sa peine est alors commuée en prison en vie ; il est détenu sur l'île d'İmralı. En 2008, ses avocats et Amnesty International dénoncent des tortures à son encontre par les gardiens.
Abdullah Öcalan, dont la mère (Öveys) est turque et le père (Ömer) kurde[2], est né le dans une famille modeste à Amara(tr), Şanlıurfa, dans le sud-est de la Turquie. Le village ne possédant pas d’école, il commence sa scolarité dans un village voisin s'appelant Saylakkaya (Appelé Cibin, anciennement village arménien)[3].
Au cours de son enfance, Abdullah Öcalan se montre rapidement rebelle: il critique les règles familiales et choisit lui-même ses amis, contre l'avis de ses parents. Il entraîne les enfants du village dans des expéditions dans les collines environnantes. À la suite d'une dispute avec son père, à l'âge de onze ans, il s'enfuit de la maison et se réfugie dans une bourgade où habite sa sœur. Il y passe l'été en travaillant aux champs[4],[3].
Il postule pour entrer dans un lycée militaire mais échoue au concours. Il est admis en revanche au lycée professionnel du cadastre. Après avoir obtenu son diplôme, il travaille à l'office du cadastre de Diyarbakir durant une année. Par la suite, il entreprend des études à la Faculté de droit d'Istanbul, puis à la Faculté de sciences politiques d’Ankara[4],[3].
Premiers pas en politique
Il a commencé comme un musulman très conservateur qui aimait Necip Fazıl Kısakürek[5]. Les années 1970 sont marquées en Turquie par une agitation politique intense. Les mouvements étudiants deviennent actifs en particulier à Ankara et à Istanbul. Öcalan, à l’époque très pieux, est d'abord un sympathisant de la droite turque, hésitant entre les Associations de lutte contre le communisme de Demirel, l'extrême droite, et les islamistes[6]. Il s'intéresse aussi au mouvement national kurde en Irak, incarné alors par la rébellion menée au Kurdistan irakien par Mustafa Barzani. Il affirme avoir été ensuite convaincu par le socialisme, au détriment de l'islam, en lisant un petit livre de Leo Huberman[4],[7].
À la suite de la disparition des leaders étudiants tels que Mahir Cayan et Deniz Gezmis, il participe aux manifestations de protestation. Il milite un temps dans la principale organisation étudiante, la Fédération de la jeunesse révolutionnaire, Dev-Genç[8]. En 1972, alors qu'il étudie toujours à la Faculté de sciences politiques à Ankara, il est arrêté lors d’une distribution de tracts en solidarité avec les militants du THKP-C et de la THKO, tués au cours d'un affrontement avec la gendarmerie à Kızıldere. Il est condamné à sept mois de prison. Il purge sa peine à la prison militaire de Mamak, en compagnie d'autres militants de la mouvance de Dev-Genç[9].
L'ADYOD et la naissance d'une réflexion autonome : trois idées principales
Durant sa période de détention, il lit et effectue des recherches et des analyses. Ces mois de détention vont jouer un rôle important dans l'élaboration de ses conceptions politiques.
À sa sortie de prison, il participe à la réunification du mouvement étudiant et y joue un rôle primordial. En 1974, il prend la tête, à l'université d'Ankara, de l'ADYOD (Association démocratique de l'enseignement supérieur d'Ankara). Néanmoins, Öcalan constate que, même au sein de cette association, on évite d'aborder la question kurde. En effet, les organisations de la gauche radicale turque sont alors toutes marquées par deux caractéristiques. Elles sont d'une part kémalistes : c'est-à-dire qu'elles considèrent que le premier ennemi du peuple et de la nation turque est l'« impérialisme occidental ». D'autre part, ces organisations sont aussi toutes dominées par la théorie de la « révolution par étapes », c'est-à-dire qu'elles considèrent que la Turquie est elle-même une « nation opprimée » et que la priorité est de mener la « révolution nationale démocratique pour libérer la patrie turque de l’impérialisme ». Même quand elles reconnaissent l'existence du peuple kurde et l'oppression dont il est victime, ces organisations estiment que cette question serait facilement résolue après la victoire de la « révolution nationale démocratique » turque[9].
Mihri Belli, l'une des figures de proue les plus influentes de la gauche radicale turque et de la « génération 68 » en Turquie, répète inlassablement sa position, qui correspond à la quasi-totalité de ces mouvements : « il faut faire la révolution avec les Kurdes, et, ensuite, nous leur accorderons des droits culturels. Telle est la juste solution marxiste du problème »[10].
En conséquence, les analyses d'Öcalan vont le mener à dégager trois idées principales, qui marquent le début d'une réflexion totalement autonome par rapport à la gauche turque. La première idée est que le Kurdistan est une colonie. La deuxième idée est que le Kurdistan nécessite une guerre de libération nationale. La troisième idée est que le processus de libération du Kurdistan exige, comme condition préalable, deux ruptures radicales : la première avec la gauche turque, qualifiée de « social-chauvine » ; la deuxième avec les autres groupes et organisations kurdes, qualifiés de « nationalistes primitifs »[8],[11].
Les « Apocular »
Un autre événement déterminant a lieu au printemps 1975. En mars, l'Iran et l'Irak signent les accords d'Alger, qui provoquent directement l'effondrement du mouvement de révolte mené en Irak par Mustafa Barzani. Alors que cette défaite est ressentie durement dans tout le Kurdistan, Öcalan proclame qu'il incombe désormais à la jeunesse kurde de Turquie d'organiser une nouvelle résistance visant à libérer le Kurdistan dans son ensemble. Ses partisans vont commencer à sillonner les régions kurdes pour y enquêter sur la réalité sociale et pour établir des contacts avec la population. Ils vont rapidement se heurter aux autres organisations kurdes (tout particulièrement les KUK), aux groupes de la gauche turque et aux organes de contre-guérilla de l'État[8]. Au cours de cette période, le groupe diffuse ses premiers tracts dans les régions kurdes en les signant du nom d'Armée de libération nationale (UKO, Ulusal Kurtuluş Ordusu). Mais, rapidement, les jeunes militants vont se faire connaître sous le surnom d'« Apocular » (« partisans d'Apo » ou « apoïstes »)[12].
Ses idées attirent l'intérêt de la jeunesse et de la population des régions kurdes de Turquie. Le groupe, au départ peu nombreux, commence à prendre de l'ampleur. Il commence à inquiéter l'État, mais s'attire aussi l'inimitié des structures féodales locales, des groupes de la gauche turque et des autres organisations kurdes (tout particulièrement les KUK). En 1977, l'un des fondateurs du mouvement, un Turc originaire de la région de la mer Noire nommé Haki Karer, est assassiné à Antep en 1977 par un groupuscule kurde, Stêrka sor[8],[11].
Cet assassinat incite le groupe informel à s'organiser de manière plus structurée et à fonder un véritable parti[8]. Mazlum Dogan commence à rédiger les textes de base, dont le futur manifeste du PKK. En 1978, dans un village appelé Fis, non loin de la ville de Diyarbakir, se tient le premier congrès qui donne naissance au Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK). Le parti se développe alors rapidement dans le sud-est du pays.
Le commandement de l'armée turque estime que la popularité du PKK, conjuguée à l'état de violence politique que connait alors le pays, met gravement en danger la survie même de l’État. En conséquence, le , un coup d’État militaire est organisé par le général Kenan Evren, sous le prétexte de rétablir l'ordre en Turquie et de garantir la pérennité des institutions étatiques léguées par Mustafa Kemal Ataturk. la constitution est suspendue, tous les partis politiques sont interdits. De nombreux cadres du PKK, dont Mazlum Dogan, Hayri Durmus et Kemal Pir sont arrêtés, torturés et emprisonnés.
Toutes les voies vers une lutte politique étant fermées, le mouvement kurde sous la direction d'Öcalan s'engage dans la lutte armée en août 1984. Cette lutte armée prend, en 1990, la tournure d’un soulèvement populaire. Afin d’empêcher les destructions causées par la guerre et d’ouvrir la voie vers une résolution politique et démocratique, Öcalan propose des trêves en 1993, 1995 et 1998 mais celles-ci s’avèrent être unilatérales.
Les dirigeants turcs n’ont jamais répondu favorablement à ces trêves. Malgré cela, Öcalan déclare la fin des combats le afin de permettre des négociations politiques et diplomatiques. La Turquie, refusant les négociations, menace la Syrie de guerre et, dans le cadre de l'accord d'Adana, Öcalan doit s’exiler en Europe afin de trouver une solution au problème. Il séjournera en Grèce, en Russie et en Italie. Depuis 1998, il poursuit sa lutte contre la guerre et rappelle qu’une solution politique et pacifique est possible.
Le « complot international du 9 octobre » et l'arrestation d'Abdullah Öcalan
Le 15 février 1999, Abdullah Öcalan, fondateur du PKK, est capturé au Kenya par les services secrets américains et israéliens, avec l'aide de certains éléments des services secrets grecs. Le rôle des services secrets turcs, le MIT, s'est révélé en fin de compte minime, limité à effectuer le transport final, du Kenya vers la Turquie. D'après Öcalan et le PKK, cette arrestation est l'aboutissement d'un « complot international », initié le 9 octobre 1998, date à laquelle Öcalan est sommé de quitter Damas, où il résidait depuis de longues années. Son départ de Syrie est effectivement suivie d'un périple à travers de nombreux pays, dont le dirigeant kurde est systématiquement expulsé de diverses manières[13].
De la Grèce à Rome, en passant par Moscou
Ainsi, après avoir quitté Damas, le président du PKK s'envole pour la Grèce, où il bénéficie d’importants soutiens, dont un général, un amiral à la retraite, un groupe d’une douzaine de députés très actifs dans le soutien à la cause kurde (de droite comme de gauche), des officiers supérieurs de l’EYP (les services secrets). Ceux-ci sont parvenus à obtenir une invitation officielle, soutenue par la signature de 109 députés du parlement grec. Mais à son arrivée le 9 octobre à Athènes, il est expulsé sans explication par les services secrets grecs. Il s'envole le même jour pour Moscou, où il demande l'asile politique. Il y est accueilli notamment par l'influent homme politique Vladimir Jirinovski, qui l'héberge. Le 4 novembre, la Douma, le parlement russe, accorde l'asile politique au président du PKK, par 298 voix contre une. Le lendemain, le porte-parole du département d'État américain, James Rubin, affirme condamner la décision du parlement russe et réclame à la Russie l'expulsion immédiate d'Abdullah Öcalan. Sur l'ordre du gouvernement de Ievgueni Primakov, les services secrets russes proposent au dirigeant kurde de l'exfiltrer à Chypre. Il refuse, mais s'envole pour l'Italie, à l'invitation de députés italiens. Il arrive à Rome le 12 novembre. Dès sa descente d'avion, les gouvernements allemand, suisse, hollandais, belge, autrichien, suédois et grec déclinent tour à tour l'idée de recevoir sinon de juger l’ « ennemi public no 1 » de la Turquie. Il y est mis aux arrêts dans un hôpital militaire et jugé. Il y dépose une demande d'asile politique. Le 21 novembre, le secrétaire du département d'État américain, Madeleine Albright, publie un communiqué intimant à tout État concerné de refuser l'asile à Öcalan. Le 24 novembre, le président américain Bill Clinton téléphone en personne par deux fois au premier ministre italien, Massimo D'Alema, pour exiger l'expulsion du chef du PKK. Au cours de son séjour à Rome, Öcalan ne cesse de donner des interviews et des communiqués, proposant une solution démocratique et pacifique à la question kurde. Le 26 novembre, James Rubin déclare officiellement que les États-Unis demandent l'extradition au plus vite du chef du PKK à la Turquie. De son côté, Öcalan entreprend des démarches pour pouvoir se rendre en Hollande et se livrer ainsi à la Cour internationale de justice de La Haye[13],[14].
Dans l'impasse européenne
Mais devant le refus des Pays-Bas et sous la pression des Italiens, le 16 janvier 1999, Öcalan s'envole à nouveau pour Moscou. Or, il est cette fois-ci directement placé en état d'arrestation. Les services secrets russes lui déclarent qu'il sera expulsé dans les deux jours vers une destination qu'ils détermineront eux-mêmes. Le 18, le premier ministre turc Bülent Ecevit exprime, en conférence de presse, sa satisfaction d'avoir obtenu de la Russie l'expulsion du « chef terroriste ». Öcalan demande alors à être exfiltré vers le Kurdistan. Si dans un premier temps les services russes disent accepter de l'emmener en Arménie, ils décident ensuite de le déposer au Tadjikistan. Madeleine Albright arrive à Moscou le 20, pendant qu'Öcalan débarque à Bishkek, où il détenu pendant huit jours dans une ferme. Le 28 janvier, il est à nouveau envoyé à Moscou. Là, les services de sécurité lui annoncent qu'il sera renvoyé à Damas. Mais le 29, il parvient à se faire exfiltrer vers Athènes, grâce à l'appui du général en retraite Naxakis. Le lieu de son séjour est cette fois inconnu dissimulé au gouvernement grec. Mais il est découvert le lendemain. Il est emmené auprès du directeur des services secrets grecs, à qui, après avoir à nouveau demandé en vain l'asile politique, il propose à nouveau qu'on l'envoie en Hollande. Afin de contourner les accords de Schengen, il sera d'abord transporté à Minsk, où il descend le 31 janvier[14],[13].
Une cavale sans issue
Suivant Öcalan, le fait que le sommet du Forum économique mondiale de Davos se déroule au même moment est lourd de signification. Ainsi, son extradition aurait été utilisée comme une carte à jouer dans les négociations entre le président russe Primakov et les sociétés pétrolières américaines au sujet des oléoducs kazakhs, azéris et turcs. À son arrivée dans la capitale biélorusse, Öcalan est informé que tous les aéroports d'Europe ont reçu l'ordre de refuser l'atterrissage à son avion. Öcalan refuse alors de quitter l'appareil, qui va retourner à Athènes où il arrive à quatre heures du matin. Les services secrets grecs le transportent immédiatement sur l'île de Corfou. Le responsable l'informe qu'il sera envoyé secrètement à l'ambassade de Grèce en Afrique du Sud, où il sera protégé par un statut d'immunité diplomatique, en attendant que l'ambassade négocie avec le gouvernement sud-africain. Il est pris en charge par un avion qui, selon ses dires, n'appartient pas à l'armée grecque, ne porte aucune marque d'immatriculation, et dont les occupants s'expriment en anglais. C'est alors que le responsable des services secrets annonce que l'avion est en route pour Nairobi. Le 2 février, Öcalan arrive à Nairobi et est reçu par l'ambassadeur de Grèce. Il se retrouve confiné dans sa résidence, pendant qu'on lui propose une étrange solution, qui consiste à lui faire demander l'asile politique aux Seychelles. Le 10 février, un avion transportant neuf membres des forces spéciales turques se pose à Entebbe en Ouganda. Cet avion attend cinq jours en Ouganda, avant de se poser le 15 à Nairobi, camouflé sous une fausse immatriculation de Malaisie. À aucun moment, les agents turcs ne descendront de l'avion. À 18 heures, un convoi de cinq véhicules des services secrets kényans encerclent l'ambassade grecque. En violation des règles de la souveraineté diplomatique, mais avec l'aval du gouvernement grec de Konstantínos Simítis, les agents kényans kidnappent le leader kurde dans le jardin de l’ambassade et l'emmènent à l'aéroport. Le transfert entre les jeeps kényanes et l'avion turc est effectué par d'autres hommes, nombreux et armés, qui, selon Öcalan, appartenaient probablement à la CIA ou au Mossad. Le matin du 16, Bülent Ecevit annonce avec fierté en conférence de presse qu'Abdullah Öcalan est désormais en Turquie[15],[16],[17],[14],[18],[13].
Premières réactions
Depuis son départ de Syrie jusqu'à son arrestation, aussi bien en Europe ou en Russie qu'en Turquie, près de cent personnes d'âges différents s'immolent par le feu sur la place publique, souvent devant les caméras de télévision. Soixante-cinq d'entre elles perdront la vie[3].
Jugement, condamnation et détention à İmralı
Il est jugé le pour trahison à la nation, d'après la loi 125 du code pénal turc, et condamné à mort le pour avoir fondé et dirigé une organisation armée considérée comme terroriste. La peine est commuée en prison à vie en 2002 lorsque la Turquie abolit la peine de mort dans la perspective de son adhésion à l'Union européenne. Il est alors le seul détenu de l'île-prison d'İmralı[19].
Selon la presse turque, l'incarcération d'Öcallan coûterait 70 000 euros par jour[22]. En 2009, des travaux ont été réalisés pour agrandir la prison afin que d'autres détenus, dont des membres du PKK, y soient incarcérés[23].
Début 2012, un important mouvement de contestation vis-à-vis du gouvernement turc naît en France à Strasbourg. La communauté kurde, très présente dans la ville, réclame une amélioration de ses conditions de détention, la possibilité pour Abdullah de rencontrer ses avocats. Ces manifestations ont rassemblé jusqu'à 40 000 personnes en (10 500 selon les autorités)[24].
Par ailleurs, quinze Kurdes entament une grève de la faim, dans une église de Strasbourg, à partir du . Elle s'achève 52 jours plus tard, à la suite des déclarations du Parlement européen et du Conseil de l'Europe selon lesquelles celui-ci envoie des experts de son Comité pour la prévention de la torture afin d'examiner les conditions de détention d'Öcalan[25].
En 2015, les autorités turques décident de durcir les conditions de sa détention, en lui interdisant toute visite et tout contact avec l’extérieur[26].
Les autorités turques autorisent, après deux ans d'interdiction, sa famille et en particulier son frère, Mehmet Öcalan, à lui rendre visite en prison durant la semaine de l'Aïd al-Adha[27]. Son frère, après sa visite du , rapporte ainsi les paroles d'Öcalan au public[28] : « Il a dit que si l’État était prêt pour ce projet, nous pourrions le finir en six mois, et que le précédent processus n’était pas complètement effacé. Aucune partie ne peut gagner cette guerre. Il est temps de faire cesser les larmes et le bain de sang, c’est ce qu’il a dit. »
Manifestation du PKK en 2003 à Londres au Royaume-Uni, avec de nombreux drapeaux à l'effigie d'Öcallan.
« Liberté pour Öcalan. Statut politique pour le peuple kurde. » Militants kurdes lors d'un meeting du Parti communiste français en 2012.
Un portrait géant d'Abdullah Öcalan lors du Nouvel an persan de 2017.
Le Parti des travailleurs du Kurdistan adopte officiellement le confédéralisme démocratique en 2005[34]. Le Parti de l'union démocratique (PYD) syrien fait de même par la suite, abandonnant à son tour les oripeaux du marxisme-léninisme[35].
Le confédéralisme démocratique est mis en place dans la région du Rojava, située au Nord-Est de la Syrie. Elle obtient son autonomie de facto en 2013 dans un contexte de guerre civile. Dirigée par le PYD, elle inscrit l'idéologie dans sa constitution, dite Charte du Contrat social, en 2014[35].
Vie privée
Le 24 mai 1978, il épouse Kesire Yıldırım, une étudiante en Faculté de journalisme à l'université d'Ankara, originaire de Dersîm. L'un des témoins du mariage est Muzaffer Hayata, qui deviendra cadre du PKK et passera vingt ans en prison, après son arrestation lors du coup d'État militaire du 12 septembre 1980[36].
Le 27 novembre 1978, Kesire Yıldırım fait partie des membres fondateurs du PKK. Avec Sakine Cansız, elles sont les deux seules femmes[37].
En 1987, alors qu'elle se trouve au camp du PKK dans la Bekaa libanaise, Öcalan la fait mettre aux arrêts, en raison de son comportement. En 1988, elle quitte le camp et parvient à se réfugier en Hollande, puis en Suède[37],[38]. En 1999, au début de son procès, Öcalan affirmera avoir divorcé de Kesire[39].
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↑« Le leader kurde a été enlevé au Kenya et ramené en Turquie. Öcalan tombe aux mains des Turcs. Les circonstances de la capture par les autorités turques de leur ennemi numéro 1 restent mystérieuses. », Libération.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑« Vingt ans après son arrestation, Öcalan reste une référence pour la rébellion kurde », Le Point, (lire en ligne)
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↑AFP, « Öcalan n'a pas été maltraité », Le Figaro, 19 octobre 2008 [lire en ligne (page consultée le 20 novembre 2008)].
↑« Le prix d'un jour d'incarcération de Öcalan estimé à 125 000 YTL » dans le journal Bugün, 22 octobre 2008, [lire en ligne (page consultée le 4 décembre 2008)].
↑(tr) Saygı Öztürk Yaziyor, « İmralı'ya "F tipi" ayarı » dans Hürriyet, 24 novembre 2008, [lire en ligne (page consultée le 2 décembre 2008)].
↑Le Courrier de l'Atlas, actualité du Maghreb en Europe - Kurdistan syrien : la réussite d'une administration autogérée, 14 octobre 2014 [lire en ligne]
↑OCL - Le Confédéralisme démocratique, la proposition politique de libération de la gauche kurde, 17 septembre 2013 [lire en ligne]
Sabri Cigerli et Didier Le Saout, Öcalan et le PKK - les mutations de la question kurde en Turquie et au Moyen-Orient, Paris, Maisonneuve & Larose, 2005.
IV Serie 1953-1954 Competizione IV Serie Sport Calcio Edizione 2ª Organizzatore Lega Nazionale IV Serie Date dal 18 ottobre 1953al 18 luglio 1954 Luogo Italia Partecipanti 128 Formula 8 gironi Risultati Vincitore Bari(1º titolo) Altre promozioni CremoneseBolzanoPrato Retrocessioni (le squadre scritte in corsivo sono poi state riammesse) Sestri Levante, Albenga; Varese, Gravellona; AC Ferrara, Crema; Pro Gorizia, Libertas Trieste; Pontedera, Cesena; Sulmona, Vigor Senigallia; ...
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Questa voce sull'argomento cardinali italiani è solo un abbozzo. Contribuisci a migliorarla secondo le convenzioni di Wikipedia. Mario Compagnoni Marefoschicardinale di Santa Romana ChiesaRitratto del cardinale Marefoschi Incarichi ricoperti Segretario della Congregazione dei Riti (1751-1759) Segretario della Congregazione per l'Esame dei Vescovi (1756-1770) Segretario della Congregazione di Propaganda Fide (1759-1770) Segretario della Congregazione sopra la Correzione dei Libri ...
Dutch politician (born 1968) In this Dutch name, the surname is Van Huffelen, not Huffelen. Alexandra van HuffelenVan Huffelen in 2022State Secretary for Kingdom Relations and DigitalisationIncumbentAssumed office 10 January 2022Prime MinisterMark RuttePreceded byRaymond KnopsState Secretary for FinanceIn office29 January 2020 – 10 January 2022Serving with Hans VijlbriefPrime MinisterMark RuttePreceded byMenno SnelSucceeded byMarnix van RijAukje de VriesMember of the Se...
Portland Air Defense Sector Emblem of the Portland Air Defense SectorActive1948–1966CountryUnited StatesBranchUnited States Air ForceRoleAir DefensePart ofAir Defense CommandCommandersNotablecommandersCarroll W. McColpinMilitary unit Map all coordinates using OpenStreetMap Download coordinates as: KML GPX (all coordinates) GPX (primary coordinates) GPX (secondary coordinates) Map of Portland ADS The Portland Air Defense Sector (PADS) is an inactive United States Air Force organization...
British actress and model (b. 1980) Roxanne McKee portrayed Louise Summers on Hollyoaks from 2005 to 2008. Roxanne McKee (born 12 August 1980) is a British actress. She is best known for playing Louise Summers in the British soap opera Hollyoaks (2005–2008), Lou Foster in the British drama series Lip Service (2010), Doreah in the HBO fantasy drama series Game of Thrones (2011–2012) and Lady Claire Riesen in the Syfy apocalyptic supernatural series Dominion (2014–2015). She has also star...
DagenhamLa chiesa di Dagenham al centro del quartiere Stato Regno Unito Inghilterra RegioneGrande Londra Città Londra DistrettoBarking e Dagenham Altri quartieriBarking, Becontree, Becontree Heath, Chadwell Heath, Creekmouth, Marks Gate, Rush Green Codice postaleRM8, RM9, RM10 Abitanti106 247 ab. Coordinate: 51°32′22.92″N 0°08′31.92″E / 51.5397°N 0.1422°E51.5397; 0.1422 Dagenham è un quartiere nella zona est di Londra, Inghilterra...
ExcitebikevideogiocoExcitebike per Nintendo Entertainment SystemTitolo originaleエキサイトバイク?, Ekisaitobaiku PiattaformaNintendo Entertainment System, Arcade, NEC PC-8801, Sharp X1, PlayChoice-10, Famicom Disk System, Game Boy Advance, Nintendo Switch Data di pubblicazione 30 novembre 1984 18 ottobre 1985 1º settembre 1986 Game Boy Advance: 14 febbraio 2004 16 settembre 2002 9 luglio 2004 Wii: 13 marzo 2007 19 marzo 2007 16 febbraio 2007 Nintendo 3DS: ...
United States Navy admiral (born 1960) This biography of a living person needs additional citations for verification. Please help by adding reliable sources. Contentious material about living persons that is unsourced or poorly sourced must be removed immediately from the article and its talk page, especially if potentially libelous.Find sources: Michelle Howard – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (October 2021) (Learn how and when to remove ...
American writer and biochemist (1920–1992) Asimov redirects here. For other uses, see Asimov (disambiguation). Isaac AsimovNative nameRussian: Исаак Азимов[1]Yiddish: יצחק אַזימאָװ[1]Bornc. January 2, 1920[a]Petrovichi, Russian SFSRDiedApril 6, 1992(1992-04-06) (aged 72)New York City, U.S.OccupationWriter, professor of biochemistryNationalityAmericanEducationColumbia University (BS, MA, PhD)GenreScience fiction (hard SF, social SF), ...