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La Constitution de la République islamique d’Afghanistan, adoptée en janvier 2004, stipule qu’« aucune loi ne peut être contraire aux principes » de la charia, ou loi de l’islam, dont l'interprétation majoritaire interdit à tout musulman de quitter sa religion, sous peine d’être exécuté. Mais elle cite également en préambule la Déclaration universelle des droits de l'homme, à laquelle « l’Afghanistan a adhéré en tant que membre de l’ONU », et qui garantit la liberté de religion.
La présidence afghane avait réagi pour la première fois à cette affaire en indiquant qu'elle « devait être traitée par le seul pouvoir judiciaire », tout en se déclarant attachée au respect des droits de l’homme.
Abdul Rahman a abandonné l'islam pour le christianisme il y a 16 ans, alors qu'il travaillait pour une organisation non gouvernementale (ONG) chrétienne à Peshawar au Pakistan. Il a ensuite passé neuf ans en Allemagne, avant de revenir en Afghanistan en 2005.
Selon des sources judiciaires, ses relations très orageuses avec sa famille, qui a la garde de ses deux filles de 13 et 14 ans, auraient conduit celle-ci à dénoncer sa conversion à la police. Le , le papeBenoît XVI a demandé par lettre au président afghan Hamid Karzai la grâce pour Abdul Rahman.
Les diverses pressions des gouvernements internationaux avaient déjà poussé, la veille, un haut responsable du gouvernement afghan à annoncer qu’il « devrait bientôt être libéré ».
Scandalisés par cette affaire, de nombreux gouvernements occidentaux avaient protesté, menaçant même de remettre en question l’aide apportée à l'Afghanistan.
Abdul Rahman a été libéré le pour « folie ». Réfugié dans un camp de l’ONU, il demande l’asile politique et l'obtient de l'Italie.