L'abbaye disposait d'une vaste étendue de terres. Celles-ci allaient jusqu'en Bretagne, jusqu'au Taunus et jusqu'aux Pays-Bas. Plusieurs abbayes et cloîtres dépendaient de cette abbaye, notamment Revin en France dans les Ardennes, Güsten près de Juliers, à Bad Münstereifel et Altrip.
Une première mention écrite de l'existence du monastère figure dans le registre cadastral de Prüm de 893 (à l'époque de l'abbé Réginon de Prüm).
Prüm fut également un lieu de retraite pour les Carolingiens : Charles le Chauve y fut banni durant une partie de son enfance, ainsi que Pépin le Bossu, fils aîné, illégitime et conspirateur de Charlemagne, qui y termina ses jours en 811. L'Empereur Lothaire Ier s'y réfugia quelque temps et y prit l'habit six jours avant sa mort, en .
Dates importantes
- (première) fondation avec l'aide de moines d'Echternach.
799 Consécration officielle de l'église abbatiale en présence de Charlemagne et du pape Léon III. L'église s'appelle depuis lors église du Saint-Sauveur.
855Traité de Prüm établissant la division de l'empire de Lothaire Ier entre ses trois fils.
882 première attaque des Vikings avec destruction du monastère.
892 deuxième attaque des Vikings avec fuite des moines vers Dasburg.
1222 l'abbaye de Prüm est élevée au rang de principauté par Frédéric II
1576 rattachement de l'abbaye, contre sa volonté, à l'électorat de Trèves. Cette union faisait probablement suite à des tendances réformatrices existant depuis 1554 sous les pressions de l'archevêque de Trèves auprès du pape. Le dernier abbé Christoph de Manderscheid-Kayl décéda en 1576 et Jacob III von Eltz, archevêque de Trèves, lui succéda, sous les protestations des moines.
Martina Knichel: Geschichte des Fernbesitzes der Abtei Prüm in den heutigen Niederlanden, in der Picardie, in Revin, Fumay und Fépin sowie in Awans und Loncin. 1987 (Quellen und Abhandlungen zur mittelrheinischen Kirchengeschichte Bd. 65)