Printemps : intervention d'Athènes en Béotie contre les oligarques de Chéronée et d'Orchomène proches de Sparte, qui ont fait défection durant l'hiver. Athènes réagit et réduit la population de Chéronée en esclavage. Après sa défaite à la bataille de Coronée (Nord-Ouest de Thèbes en Béotie), Athènes doit abandonner le contrôle de la Béotie, qui retrouve l'influence spartiate et, avec elle, des régimes oligarchiques ; organisation fédérale autour de Thèbes (seule Platées reste fidèle à Athènes)[1].
Juin : soulèvement général de l'Eubée (sauf Carystos) contre Athènes, à la suite de la défaite de Coronée[2]. Au moment où Périclès intervient avec une armée importante, une vaste coalition se forme pour soutenir la défection de Mégare et ravage la plaine d'Éleusis. Périclès réagit habilement en séparant les coalisés, certainement en achetant le roi de SpartePleistoanax, puis retournant en Eubée pour signer des traités avec les diverses cités précisant leurs droits et leurs obligations envers Athènes[3]. Deux clérouquies sont créées à Chalcis et Oréos pour maintenir l'île dans l'obéissance.
Victoire du consul Quinctius Capitolinus sur les Èques et les Volsques à Corbion (localisation inconnue)[5].
Hiver 446/445[6] : paix de Trente Ans, conclue entre Athéniens et Spartiates : reconnaissance de chaque système hégémonique par l'autre, mais au prix, pour les Athéniens, d'un retour en arrière (ils perdent l'Achaïe et Mégare et laissent l'hégémonie sur la Béotie à Thèbes). Sparte et Athènes s'interdisent mutuellement de débaucher leurs vassaux. Seules les cités encore indépendantes peuvent y être incluses. Cet accord, certes précaire (il durera en réalité 14 ans), porte, sous le gouvernement de Périclès, Athènes à son apogée[7].
Le roi de SpartePleistoanax est déposé et exilé car il est accusé d'avoir perçu de l'argent pour retirer ses troupes de l'Attique. Il est rétabli en 424 av. J.-C.[7].
↑Pierre Roussel, Paul Cloché et René Grousset, La Grèce et l'Orient des guerres médiques a la conquête romaine, vol. 2, Librairie Félix Alcan, (présentation en ligne)
↑François Clément et Viton de Saint-Allais, L'Art de vérifier les dates, Paris, Moreau, (présentation en ligne)
↑Victor Duruy, Auguste Filon, Charles Auguste Désiré Filon, Fredéric Lacroix, Louis Lacroix, Jean Yanoski, Italie ancienne, vol. 2, Firmin Didot frères, (présentation en ligne)