Devenu en 1945 la 1re division de chars de la Garde (en russe : 1-я гвардейская танковая дивизия) au sein de l'Armée soviétique, l'unité est en garnison à Neuruppin jusqu'à sa dissolution en 1947.
Historique
26e corps de chars
Le 26e corps de chars est formé entre le 24 juin et le 10 août 1942 à Kosteryovo. Il est commandé par le major-général Alexeï Rodine(en)[1]. Le corps comprend les 19e, 157e et 216e brigades de chars et la 14e brigade de fusiliers motorisés. Du 10 août au 9 septembre, le corps est transféré à Plavsk. Le 3 septembre, il est subordonné à la 5e armée de chars[2].
Les détachements avancés du corps obligent le commandant allemand, Friedrich Paulus, à déplacer son quartier général le 21 novembre. Dans la nuit du 22 au 23 novembre, Rodin ordonne aux unités d'avant-garde du corps, dirigées par le lieutenant-colonel Gueorgui Filippov(ru), de reconnaître le dernier pont sur le Don à Kalatch. Les blindés soviétiques avancent à grande vitesse avec leurs phares allumés, ce qui aurait fait croire aux troupes allemandes qui gardaient le pont que des blindés soviétiques capturés étaient conduits vers le champ de tir voisin. Filippov et ses chars traversent le pont et vainquent les troupes allemandes qui le gardaient[3]. Le corps entre dans Kalatch le lendemain[6],[7][8].
1er corps de chars de la Garde
Le 8 décembre, le 26e corps de chars est renommé 1er corps de chars de la Garde pour ses actions à Stalingrad. La 216e brigade de chars devient la 15e de la Garde, la 19e devient la 16e de la Garde, la 157e devient la 17e de la Garde et la 14e brigade de fusiliers motorisés devient la 1re brigade de fusiliers motorisés de la Garde[9].
Le 27 janvier 1943, le corps reçoit le titre honorifique « du Don » pour ses actions. Rodine est promu lieutenant-général et devient commandant de la 2e armée de chars début février[10]. Le commandant des troupes blindées de la 6e armée, le major-général Alexander Koukouchkine, reçoit le commandement du corps[11]. En février et mars, le corps combat lors de la troisième bataille de Kharkov. Il défend ses positions au nord de Pavlograd mais doit reculer pour échapper à un encerclement le 24 février[12]. Le 25 avril, Koukouchkine est tué lors d'un raid aérien ennemi[11]. Le commandant des troupes blindées de la 2e armée de la Garde, le major-général Mikhaïl Panov(en), prend le commandement[13]. Durant l'été, le corps combat dans le cadre de l'opération Koutouzov. À partir d'octobre 1943, il combat en Biélorussie lors de l'offensive Gomel-Retchitsa . Le corps capture Retchitsa en novembre et coupe la ligne de retraite allemande à l'ouest de Gomel. Pour ses actions, le corps reçoit l'ordre du Drapeau rouge le 18 novembre[14].
Le corps a combattu lors de l'offensive de Kalinkovitchi-Mozyr(ru) en janvier 1944. Le corps capture Kalinkovichi le 14 janvier après avoir débordé les défenseurs allemands. Le 15 janvier, le corps reçoit l'ordre de Souvorov 2e classe pour ses actions. À partir de juin, le corps combat dans le cadre de l'opération Bagration. Le 24 juin, le corps avance à travers la brèche créée par l'avancée de la 65e armée. Le 27 juin, le corps s'associe à des éléments du 9e corps de chars, complétant l'encerclement de cinq divisions allemandes de la 9e armée lors de l'offensive de Bobrouïsk. Le corps continue d'avancer vers Poukhavitchi et Osipovitch. Le 3 juillet, le corps se trouve à la périphérie sud-est de Minsk et contribue à achever l'encerclement de la 4e armée allemande autour de Minsk. Après la prise de Minsk, le corps avança vers Baranovitchi et Brest. Le corps aide à capturer Slonim[14].
Le 12 juillet 1945, le corps est converti en 1re division de chars de la Garde à Neuruppin. Les brigades de la division sont transformées en régiments de chars[15].
↑(en) Georgi K. Zhukov, Harrison Evans Salisbury et David M. Glantz, Marshal Zhukov's Greatest Battles, Rowman & Littlefield, (ISBN9780815410980, lire en ligne), p. 175
↑(en) David M. Glantz, From the Don to the Dnepr: Soviet Offensive Operations, December 1942 – August 1943, Routledge, (ISBN9781135181376, lire en ligne)
↑ a et b(ru) V.I. Feskov, V.I. Golikov, K.A. Kalachnikov et S.A. Slouguine, Вооруженные силы СССР после Второй Мировой войны: от Красной Армии к Советской [« Les forces armées de l'URSS après la Seconde Guerre mondiale : de l'Armée rouge à l'Armée soviétique »], Tomsk, Издательство научно-технической литературы, (ISBN9785895035306, lire en ligne), p. 199-200, 208 & 218-219