Les conseillers régionaux sont élus au scrutin de liste à la représentation proportionnelle suivant la règle de la plus forte moyenne, en un seul tour.
Chaque département forme une circonscription : les sièges sont répartis entre les listes ayant obtenu plus de 5 % des suffrages exprimés.
Ils sont attribués selon l'ordre de présentation sur la liste.
Résultats de 1992
Résultats des élections régionales du en Picardie[1]
Étant arrivé en tête du scrutin, la gauche obtient une majorité relative à l'assemblée régionale. À la suite d'un accord, la candidature de la Gauche plurielle revient au communiste Gérard Lalot. Minoritaire, Charles Baur, président de la région depuis se représente. Le Front national fort de ses 11 élus présente Pierre Descaves tandis que Roland Szpirko est candidat pour Lutte ouvrière qui fait son entrée au conseil régional avec 3 élus.
Aucun des groupes ayant la majorité absolue, la Gauche plurielle attend le troisième tour où la majorité relative suffit pour remporter la présidence :
au premier tour, Gérard Lalot arrive en tête en obtenant les 23 voix de gauche, Charles Baur réunis 19 des 20 voix de droite (Bertrand Labarre, maire RPR de Noyon, ayant voté blanc). Le FN et LO obtiennent leurs nombres de voix respectifs ;
au second tour, alors que les quatre candidatures sont maintenues, aucun bulletin ne se porte sur Pierre Descaves. Les 11 élus FN ayant voté Charles Baur, ce dernier réunis une majorité absolue de 30 voix.
Les élus de gauche indignés demandent alors la démission de Charles Baur et quittent l’hémicycle. Quelques minutes après l'annonce du scrutin, ce dernier est suspendu de l'UDF (François Bayrou et Alain Madelin lui demanderont eux aussi de démissionner). Cependant la plupart des élus RPR et UDF approuvent l'élection de leur chef de file, préférant ce scénario à l'élection d'un communiste à la tête de la région.
La semaine suivante, le conseil régional se réunit pour l'élection des vice-présidents. C'est un exécutif restreint de quatre postes qui fut élu avec les 11 voix FN. Quatre conseillers régionaux de droite (Alain Gest et Brigitte Fouré de l'UDF ; Roger Mézin et Bertrand Labarre du RPR) se sont abstenus lors de ces élections pour contester le soutien du Front national à cet exécutif.