Les élections législatives hongroises de 2002 (en hongrois : 2002-es magyarországi országgyűlési választás) se tiennent les dimanches et , afin d'élire les 386 députés de la 4e législature de l'Assemblée nationale pour un mandat de quatre ans.
Marqué par une nette hausse de la participation, ce scrutin voit une nouvelle victoire en voix du MSZP, mais une victoire en sièges pour l'alliance entre le Fidesz-MPP du Premier ministreViktor Orbán et le MDF. Seule la SZDSZ ayant également obtenu une représentation parlementaire, le chef de file socialiste Péter Medgyessy succède à Orbán à la tête d'un gouvernement de coalition.
Contexte
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70 députés sont désignés au scrutin proportionnel plurinominal par compensation au niveau national.
Pour que le résultat d'une circonscription (uninominale ou plurinominale) soit validé, le taux de participation doit atteindre 50 % des inscrits. Dans le cas contraire, un second tour est convoqué et ce quorum tombe à 25 % des inscrits. Seuls les partis ayant reçu au moins 5 % des suffrages exprimés au niveau national bénéficient de la répartition des sièges de comitat et de compensation.
Les sièges de compensation sont répartis en additionnant au niveau national l'ensemble des suffrages inutiles, qui n'ont pas permis à un parti de remporter une circonscription ou un siège dans un comitat[a].
Le scrutin constitue globalement un revers pour la droitehongroise, qui perd le pouvoir après l'avoir exercé pendant quatre ans. Certes, le Fidesz-MPP du Premier ministre Viktor Orbán, coalisé avec le MDF, parvient à rester la première force parlementaire et à progresser clairement, mais au détriment du FKGP, troisième partenaire de la coalition gouvernementale au pouvoir qui connaît un échec retentissant. La disparition de la formation d'extrême droiteMIÉP de l'Assemblée, qui rate de peu la barre des 5 % des suffrages exprimés, permet également de stabiliser l'hémicycle. Sous la houlette de l'ancien ministre des Finances, sans étiquette, Péter Medgyessy, le MSZP retrouve son statut de premier parti de l'Assemblée[d].
Conséquences
L'impossibilité pour Viktor Orbán de s'allier avec l'un des deux autres partis représentés à l'Assemblée nationale le contraint à renoncer au pouvoir, au profit d'une alliance entre le MSZP et la SZDSZ conduite par Péter Medgyessy, dont l'une des premières décisions est d'augmenter le salaire des agents du service public de l'éducation et de la santé.
↑Les suffrages inutiles de comitat s'entendent comme la différence entre le total des suffrages recueillis et le résultat de la multiplication du nombre de sièges obtenus par le quotient électoral.
↑Variation de pourcentages comparée à l'addition de ceux du KDNP et du MNDP lors du dernier scrutin.
↑Certains des candidats au scrutin majoritaire avaient l'appui du MSZDP.
↑Le MSZP constitue le premier parti en termes de parlementaires, mais la coalition Fidesz-MDF constitue la première force politique.