Le vote préférentiel est admis, en inscrivant un numéro d'ordre en face du nom d'un, de plusieurs ou de tous les candidats de la liste. Mais l'ordre ne pourra être modifié que si au moins la moitié des suffrages portés sur la liste est numéroté. Dans les faits les modifications ne dépasseront jamais les 7%.
Dans le territoire d'Algérie française, trente députés sont à élire. Le gouvernement provisoire applique le même calcul qu'en métropole pour les citoyens français d'Algérie, ce qui leur donne quinze députés à élire. Ce résultat détermine également le nombre de députés pour les Non-Citoyens (population dites indigènes).
Ce procédé ne tient pas compte de la grande différence démographique entre les deux collèges et encore moins de la population générale. Les femmes non-citoyennes sont de plus exclus du vote[1].
Ces élections sont fortement contestées dans les seconds collèges. L'UDMA appelle au boycott, ceux qui acceptent de participer (le MTLD et le PCA) dénoncent des fraudes (urnes brisées, manques de signatures, bourrage d'urnes, consignes de l'administration, des scrutateurs illétrés...).
Département d'Alger
Collège des Citoyens
Résultats des élections législatives du en Algérie française[2],[3].
↑Daniel Lefeuvre, « 1945-1958 : un million et demi de citoyennes interdites de vote ! », Clio. Femmes, Genre, Histoire, Éditions Belin, no 1, (ISSN1252-7017, DOI10.4000/clio.524, lire en ligne, consulté le ).
↑ abcdefg et hRaoul Husson, Élections et référendums des 13 octobre, 10 et 24 novembre et 8 décembre 1946 : Résultats par département et par canton, Le Monde, , 293 p.