Whitney désirait que le système électoral d'alors, qui n'avait servi qu'une seule fois lors des élections législatives de 1946, soit essayé de nouveau afin de pouvoir tirer des conséquences plus précises de son utilisation sur les résultats électoraux[1]. Le , il fit par ailleurs savoir au Premier ministre Yoshida, en réponse à sa volonté de modifier la loi électorale, que seul un accord de la Diète permettrait au gouvernement d'effectuer cette réforme[1].
Le Parti libéral du Japon introduit un projet de loi électorale à la Diète basé sur le système du vote unique non transférable[1]. Ce projet a aussi pour but de réduire la taille des circonscriptions qui peuvent accueillir entre trois et cinq sièges chacune[1]. Bien que les partis d'opposition se soient farouchement opposés à cette réforme du système électoral, à laquelle ils préfèrent un système proportionnel, le projet de loi est voté le [1],[2].
Le système de 1955
La réforme électorale de 1994
Les discussions portant sur une réforme du système électoral débutent en 1989 dans un contexte de mise en lumière de scandales de corruption visant la classe politique, avec comme point de départ l’affaire Recruit-Cosmos au début de cette même année[3]. Ces différentes affaires ont mené à un affaiblissement du Parti libéral-démocrate et plus généralement des partis politiques traditionnels dont la création remonte à l’après-guerre.
Le 8e Conseil sur le système électoral, formé sous le gouvernement Takeshita, proposa un rapport le au Premier ministre Toshiki Kaifu sur la réforme du système électoral et du système de financement des partis politiques[3].
Ce mode de scrutin est majoritaire lors des élections législatives au Japon et il permet l'élection de 289 députés sur les 465 sièges que compte la Chambre des représentants[5].
Scrutin proportionnel plurinominal
Le scrutin proportionnel plurinominal est le système par lequel le reste de la chambre basse de la Diète du Japon est élu, soit 176 députés[5]. Le Japon compte onze circonscriptions proportionnelles[5] reprenant en grande partie le découpage des régions.
Déroulement du scrutin
Les électeurs
Conformément au premier paragraphe de l'article 9 de la Loi électorale des bureaux publics, un électeur doit être âgé d'au moins 18 ans pour pouvoir voter aux élections législatives[6]. Avant , l'âge minimum pour participer aux élections était de 20 ans[5]. L'électeur doit également satisfaire aux conditions suivantes :
(en) Masahiro Iwasaki, « Party System Change and Electoral Reform », International Political Science Association, , p. 22
(en) Steven R. Reed et Michael F. Thies, The Consequences of Electoral Reform in Japan, New York, Oxford University Press, coll. « Comparative Politics », , 656 p. (ISBN0-19-924079-5 et 019925768X), p. 380-403.