L'église Saint-Romain de Miribel est une église du XIXe siècle située à Miribel, dans l’Ain. Elle fut construite à l'emplacement de l'ancienne chapelle Saint-Romain[a 1] pour suppléer l'église Saint-Martin jugée trop petite[a 1].
Sur l'emplacement de l'église se trouvait la chapelle Saint-Romain, dont l'ancienneté est indéterminée; à proximité, de celle-ci, se trouve le calvaire-fontaine de Miribel dont l'érection était à l'origine, un hommage à Claude Joseph Martin, curé de la chapelle, guillotiné à Lyon, le 16 pluviose de l'an II[a 3],[Note 1]. Cette chapelle dépendait du monastère de l'île Barbe[a 4] et était de dimensions assez modestes : une (seule) nef de 16 mètres sur 9 mètres de large et incluait un chœur de 6 mètres sur 6 mètres[a 4].
Construction de l'église
Le 26 avril 1838, Monseigneur Devie, évêque de Belley, évoque, pour répondre à l'augmentation de la population locale, la possibilité d'un nouvel édifice religieux, qui ne pourrait être suppléé par un éventuel agrandissement de l'église Saint-Martin, à cause de son emplacement excentré par rapport au centre de la ville[a 1].
Quelques années après, en 1845, est donc décidé l'agrandissement de la chapelle Saint-Romain, sur la base de l'ajout d'un nouveau chœur muni de deux nouvelles chapelles[a 1]. En octobre, l'architecte Louis Dupasquier est choisi, pour conduire cette réalisation[a 1].
De nombreux éléments (extérieurs et intérieurs) sont construits en pierres dorées, notamment les arcades, les piliers, les colonnes, et les contreforts extérieurs[a 1]. Les embrasures de vitraux sont en revanche en pierre de Villebois[a 1] (tout comme certains piliers intérieurs).
Extérieur
La façade Est inclut le porche d'entrée, lui-même constitué d'un arc en plein cintre et d'un tympan reposant sur deux colonnes. Elle est surmontée de son clocher quadrangulaire[a 1] à toiture de section hexagonal en ardoise[a 1]. Celle-ci a été refaite à neuf en 1992[a 1].
La façade a quant à elle été nettoyée au printemps 2022[4].
Intérieur
Autour de la nef centrale (de hauteur à la clef de voûte de 13,50 mètres), se trouvent les deux bas-côtés[a 5]. Ces trois parties sont séparées par deux groupes de six piliers chacun, respectivement implantés de part et d'autre de la nef centrale[a 5].
En termes de mobilier, certaines pièces sont à signaler : en particulier, un retable[a 5] en marbre (représentant la Cène) et un tableau du XVIIIe siècle (restauré en 1982[a 5]) représentant « Le Christ remettant son portrait aux ambassadeurs du roi Abgar d'Edesse ».
Galerie d'images
Vitraux
L'église comporte un ensemble complet de vitrauxnéogothiques du XIXe siècle. Certains vitraux sont constitués d'ornements néogothiques et d'autres représentent des saints, que voici :
Par ailleurs, les vitraux du chœur représentent trois des quatre séries de mystères, les mystères joyeux, les mystères douloureux et les mystères glorieux, (les mystères lumineux n'ayant été ajoutés qu'en 2002 par le pape Saint Jean-Paul II).
Vues diverses et mobilier
Vue intérieure de l'église.
Bas-relief représentant la Cène (Palissy, PM01002108).
↑Sur la face nord du calvaire-fontaine, est inscrit le nom du supplicié.
Références
Ouvrage collectif, Richesses touristiques et archéologiques du canton de Miribel : Miribel, Beynost, Neyron, Saint-Maurice-de-Beynost, Thil, , 207 p. (ISBN2-907656-27-9)
Ouvrage collectif, Richesses touristiques et archéologiques du canton de Miribel : Miribel, Beynost, Neyron, Saint-Maurice-de-Beynost, Thil, , 207 p. (ISBN2-907656-27-9), p. 35-40