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Au mois de janvier 1867, l'abbé Langénieux est transféré à la cure de l'église Saint-Augustin. Ce quartier neuf de la capitale voyait s'élever sur ses larges boulevards, autour de l'église de style original alors en construction, les luxueuses demeures d'une société aristocratique. Il accélère la marche des travaux de l'église, fait construire le vaste presbytère où le curé et vingt vicaires trouvent une habitation simple, mais commode et bien aménagée.
La volonté de construire cet édifice bien en vue a cependant un inconvénient. Située au carrefour du boulevard Haussmann et du boulevard Malesherbes, tous deux très fréquentés, et qui plus est dans un secteur pavé, cette église est sans doute l'une des plus bruyantes de Paris, le bruit de la circulation restant très présent à l'intérieur de la nef, ce qui est peu propice au recueillement.
La façade de l'église a été restaurée entre et pour un montant de 4,2 millions d'euros financée par la ville de Paris et le ministère de la Culture[4],[Note 2]. L'église reste néanmoins dans un état préoccupant[5] : la coupole est cachée par un filet depuis des années pour empêcher les pierres de tomber ; deux des écoinçons peints par Émile Signol ont été déposés car ils se détachaient et sont entreposés, roulés, sur la tribune du bras gauche du transept ; et le 19 juin 2021, il pleuvait à torrent dans la nef.
Description
Construite par Victor Baltard (architecte des Halles de Paris)[2] et secondé du prestigieux Émile Vaudremer[6], cette église trouve son originalité dans sa structure plus que dans son style éclectique inspiré des arts roman et byzantin. En effet, elle est le premier édifice religieux d’une telle ampleur à utiliser le fer et la fonte[2]. Elle mesure près de 100 mètres de long et la hauteur de sa coupole s'élève à plus de 80 mètres. Grâce à la structure métallique, les contreforts habituels n'existent pas.
Le terrain n'étant pas rectangulaire, le plan est original : façade étroite, chœur très vaste. À mesure que l'on s'approche de celui-ci, les chapelles adjacentes deviennent de plus en plus imposantes.
Les vitraux de la nef qui alignent évêques et martyrs des premiers siècles sont du peintre-verrier Laurent-Charles Maréchal.
Ceux de la rosace de huit mètres de diamètre sont dus à Prosper Lafaye.
Les peintures de la nef, Le Baptême de Saint Augustin et La Mort de Sainte Monique sont l’œuvre du peintre Diogène Maillart.
Les grandes orgues de ce magnifique édifice sont l'œuvre du facteur Charles Spackman Barker, célèbre dans le monde de l'orgue pour son invention de la « machine Barker » qui révolutionna le mode de transmission. Elles ont été construites en 1867-1868 et inaugurées le mercredi [7]. Cet orgue fut également un des tout premiers à intégrer l'électricité. L'instrument a été relevé ou restauré par Cavaillé-Coll (1899), Beuchet-Debierre (1961) et Dargassies (1987).
2 claviers de 61 notes et pédalier de 32 notes ; transmissions électriques ; 30 jeux (21 réels).
Notes et références
Notes
↑Napoléon III fut initialement inhumé dans la petite église catholique de Chislehurst, bourgade du sud-est de Londres où il résidait. Puis sa dépouille ainsi que celle de son fils le prince impérial Louis-Napoléon furent transférées en 1881 à l'abbaye Saint-Michel que l'impératrice Eugénie avait fondée à Farnborough, dans le sud de l'Angleterre. L'église Saint-Augustin est citée comme un lieu possible de réinhumation de Napoléon III, de son épouse et de son fils lorsqu'est évoqué la question du rapatriement en France de leurs cendres.
↑La rénovation de l'église Saint-Augustin se situe dans le plus vaste chantier de la Ville de Paris de rénovation et sauvegarde du patrimoine cultuel entre 2014 et 2020 avec un budget de 80 millions d'euros, auxquels s'ajoutent des financements de l'État et des fonds privés.