Ǥ

G barré
Ǥ ǥ
Ǥ ǥ
Graphies
Capitale Ǥ
Bas de casse ǥ
Utilisation
Alphabets chimila, kadiwéu, kwak’wala, same de Skolt

Ǥ (minuscule ǥ), ou G barré est une lettre additionnelle qui est utilisée dans l'écriture du same de Skolt, du chimila, du kadiwéu et du kwak’wala. Elle était aussi utilisée dans l’écriture du same du Nord, et est parfois utilisée dans l’écriture du proto-germanique. Elle est formée d'un G diacrité par une barre inscrite horizontal. Il n’est pas à confondre avec l’ancienne lettre lettone, G barré obliquement, .

Utilisation

Le G barré peut être barré à travers sa descendante, comme utilisé en same de Skolt, ou à travers son contrepoinçon, comme utilisé en kadiwéu.

En same de Skolt, le G barré est utilisé pour représenter une consonne fricative vélaire voisée [ɣ]. Sa graphie est formée d’un G et d’une barre à travers sa descendante pour la minuscule et à travers son fût droit pour la majuscule[1],[2].

Le g barré ‹ ǥ › a été utilisé en philologie ou linguistique germanique pour noté une consonne fricative vélaire voisée [ɣ], par exemple par Fritz Burg dans une étude des écrits runiques vieux-norrois publiée en 1885[3], ou par C. A. E. Jessen dans son alphabet phonétique présenté en 1861[4].

Le g cursif barré ‹  › est adopté comme symbole pour la consonne fricative vélaire voisée dans l’alphabet phonétique international en 1900[5], remplaçant le g à boucle ‹  ›. En 1931, il est remplacé à son tour par le gamma ‹ ɣ ›[6].

G barre médiane

En kadiwéu, le G barré est utilisé pour représenter une consonne occlusive uvulaire voisée [ɢ]. Sa graphie est formée d’un G et d’une barre à travers son contrepoinçon[7].

En chimila, le G barré est utilisé dans l’alphabet développé lors d’ateliers organisés par la Société internationale de linguistique entre 2000 et 2002[8] et représente une consonne nasale vélaire voisée [ŋ][9].

Dans les années 1970, l’alphabet des langues camerounaises, proposé à la suite d’une conférence organisée par l’Unesco à Yaoundé, utilise un G barre médiane. Plusieurs ouvrages en langues bamiléké, comme le ghomala, le medumba ou le nufi, utilisent le G barre médiane. Celui-ci est remplacé par le digramme gh dans l’Alphabet général des langues camerounaises pour représenter une consonne fricative vélaire voisée [ɣ].

Le g barre médiane est utilisé comme symbole phonétique, notamment dans la transcription Norvegia, dans la transcription de la RFE ou la transcription du Vocabulario siciliano.

Variantes et formes

Formes du G barré
Majuscule Minuscule Description
Formes utilisées en same de Skolt.
Formes plus rares.
Formes plus rares, utilisées en langues bamiléké dans les années 1970.
Formes barrées à travers la panse, utilisées en chimila et kadiwéu, ou encore en langues bamiléké dans les années 1970.
Formes de la minuscule tel qu’utilisée dans l’alphabet phonétique international avant d’être remplacé par le gamma [ɣ].

Représentations informatiques

Le G barré possède les représentations Unicode suivantes :

formes représentations chaînes
de caractères
points de code descriptions
capitale Ǥ ǤU+01E4 U+01E4 lettre majuscule latine g barré
minuscule ǥ ǥU+01E5 U+01E5 lettre minuscule latine g barré

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Association phonétique international, « akt ɔfisjɛl », lə mɛ:trə fɔnetik [Le Maître phonétique], no 1,‎ , p. 20
  • Association phonétique internationale, Exposé des principes de l’Association phonétique internationale, Leipzig, B. G. Teubner, (lire en ligne)
  • Association phonétique international, « desizjɔ̃ ofisjɛl », lə mɛːtrə fɔnetik [Le Maître phonétique],‎ , p. 40–42
  • (es) Katia de la Cruz García, Proyecto pedagógico para el área de lenguas en el centro etnoeducativo Ette Ennaka, hacia la construcción del proyecto linguistico pedagógico, Barranquilla, Universidad del Atlántico (lire en ligne)
  • (de) Fritz Burg, Die älteren nordischen Runeninschriften: Eine sprachwissenschaftliche Untersuchung, Berlin, Weidmannsche Buchhandlung, (lire en ligne)
  • (en) Michael Everson, « Skolt Sami », dans The Alphabets of Europe, , 1re éd. (lire en ligne)
  • (pt) Glyn Griffiths, Dicionário de língua kadiwéu, SIL, (présentation en ligne, lire en ligne)
  • (da) C. A. E. Jessen, Om stavelsemåls og „toneholds” gengivelse i lydskrift ; De almindeligst kendte levende sprogs lydbetegnelse sammenstillet med lydskriftens, vol. 2, , 51-69 p. (lire en ligne)
  • Mikko Korhonen, Jouni Mosnikoff et Pekka Sammallahti, Koltansaamen opas, Helsinki, coll. « Castrenianumin toimitteita » (no 4),
  • (es) Sindy Paola Narváez Escobar, « La apropiación del léxico Ette Taara en el ciclo Moomate de la Institución Etnoeducativa Departamental Ette Ennaka », Lingüística y Literatura, vol. 41, no 78,‎ , p. 352-383 (DOI 10.17533/udea.lyl.n78a14)


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