« L'Île Ronde (...) n'a rien de bien curieux, c'est une roche très haute disposée en strates très inclinées montrant des assises noires et blanches, sorte de marbre grossier dont on fit de la chaux avant que chemins de fer et bateaux à vapeur ne fussent créés. Au-dessus est une pelouse où les habitants du voisinage viennent couper de l'herbe, et une ligne de retranchements abandonnés, sorte de redan faisant face au fort de l'Armorique[1]. »
Les « Ducs d’Albe »
Face à l’île Ronde, sur la pointe de l’Armorique, se trouve le fort de la pointe de l’Armorique. En mer, à 600 m à l’est de l’Île Ronde, se trouvent deux ducs-d’Albe construits par l’Occupant lors de la seconde Guerre mondiale. Ils avaient vocation à accueillir le cuirassé Bismarck de la Kriegsmarine. Les deux ducs-d’Albe ont pour cela été installés à un endroit où la profondeur est de 16 mètres. Mais, coulé avant d'avoir pu atteindre la rade de Brest, le cuirassé n’a pas utilisé ces cubes de béton.
Il semble que ces caissons n’aient pas eu une utilisation intensive. La proximité du chenal séparant l’île Ronde de la pointe de l’Armorique est source de courants de marée non négligeables, rendant difficiles les manœuvres d’accostage à cet endroit.
Aujourd’hui désaffectés, ces cubes de béton sont devenus un havre pour la faune et la flore. Y nichent par exemple des sternes pierregarins, depuis qu’ils ont été rendus inaccessibles (échelles déposées).