L'île Alexandre-Ier, aussi appelée île Alexandre, terre Alexandre Ier, terre Alexandre, archipel Alexandre Ier ou archipel Alexandre, est une île de l'Antarctique d'une superficie de 49 069,9 km2 (378 kilomètres sur 200 environ et un littoral de 2 185 kilomètres) et située à l'ouest de la péninsule Antarctique, au niveau de la terre de Palmer. Plus grande île du cercle antarctique et du continent et deuxième île la plus grande la moins peuplée au monde après l'île Devon au Canada, localisée au sud du Cône Sud et à l'ouest de la péninsule Antarctique, entre les plateformes de glaceGeorges VI au nord et Wilkins et Bach au sud, l'île Alexandre-Ier s'avance dans la mer de Bellingshausen et est reliée au continent et à différentes îles dont celles de Latady et de Charcot par les plateformes de glace. Au nord-est, on retrouve la baie de Marguerite.
Située à une latitude sous le cercle antarctique, l'île est en permanence recouverte d'une épaisse couche de glace en continu avec les plateformes de glace la séparant du continent. Elle est difficilement distinguable du reste du continent Antarctique pour cette raison sur les images satellites. Son point culminant, situé dans le chaînon Douglas, est le mont Stephenson, culminant à 2 987 mètres d'altitude.
Située dans la mer de Bellingshausen, le long de la côte ouest de la péninsule Antarctique dont elle n'est séparée que par le détroit Georges VI, large d'une quarantaine de kilomètres et par la baie Marguerite au nord, elle a une superficie totale de 49 069,9 km2[1].
L'île Alexandre mesure environ 390 km de long dans un sens nord-sud pour 80 km de large dans le nord et 240 km dans le sud.
Archipel
L'île peut être désignée comme un archipel en raison des différentes plateformes de glace qui relient l'île Alexandre-Ier à d'autres îles de la mer de Bellingshausen. Dans la partie nord, on trouve les îles Rothschild, Charcot, Merger et Dorsey et dans la partie sud, on retrouve l'île Matady ; elles sont toutes situées à l'ouest de l'île. Une multitude d'autres petites îles sans nom sont présentes tout autour de l'île.
Îles de l'archipel
Île Charcot.
Plateforme de glace Wilkins et l'île Latady, au nord.
Dans la partie centrale de l'île, d'ouest en est, il y a une série de formations géologiques différentes, passant de nunataks à des montagnes, de glaciers à des champs de neige en passant par des cordillères. Tout à l'ouest, en face de l'île Rothschild, les monts Lassus avec au sud de ceux-ci, la cordillère de Debussy. Entre ces derniers et la partie centrale de l'île, il y a un champ de neige (nommé Nichols) et un glacier (nommé Gilbert) ; le premier rejoint le glacier Palestrina tandis que le second plonge dans la banquise au nord de l'île Merger. Ensuite, à l'est du champ de neige et du glacier, du nord au sud, les hauts plateaux Elgar, au sud des monts de Rouen, avec différents nunataks dont ceux du Serpent, du Lézard et des Appalaches. Au sud des hauts plateaux, le glacier Bartók (qui sépare le champ de neige Nichols et le glacier Gilbert). Viennent ensuite le glacier Sullivan et les éperons rocheux de Mahler et de Puccini. Enfin, le chaînon Douglas est séparé du reste par le glacier Hampton. Sur la partie orientale de l'île, les glaciers Toynbee et Wager sont les derniers obstacles avant le détroit Georges VI et la plateforme de glace homonyme[2].
L'île a été découverte le par l'explorateur Fabian Gottlieb von Bellingshausen, lors de l'expédition antarctique russe. L'île fut nommée ainsi en l'honneur du tsar régnant Alexandre Ier. Mais elle fut au départ appelée Terre d'Alexandre Ier car on a cru jusqu'en 1940, qu'elle était une partie du continent antarctique. Sa nature insulaire ne fut prouvée qu'en , lors d'une expédition en traîneau menée par Finn Ronne du United States Antarctic Service (USAS), le Département américain de l'Antarctique[4]. Dans les années 1950, une base britannique administrée comme partie du territoire antarctique britannique a été construite à Fossil Bluff. Elle est maintenant utilisée comme centre d'observation météo et comme réserve de carburant.
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
(en) R. W. Burn, The Geology of the Lemay Group, Alexander Island [« Géologie du groupe Lemay, île Alexandre-Ier »], vol. 109 : British Antarctic Survey Scientific Reports (Rapport scientifique), Cambridge, British Antarctic Survey, , 66 p. (lire en ligne).