L'évaluation environnementale (pour l'action) ou étude d'impact environnementale (pour le rapport produit) est, au sens large, l'évaluation d'un projet, d'un lieu, d'une stratégie, d'un plan, programme ou schéma au regard de ses conséquences sur l'environnement. Elle comprend donc une évaluation de la composition et des conditions de l'environnement biophysique (la part abiotique de l'environnement) et de l'environnement humain et non-humain (le vivant).
Les termes « évaluation environnementale » et « étude d’impact » distinguent d'une part le processus d'évaluation qui se déroule en grande partie sur le terrain et d'autre part le rapport réalisé par le maître d’ouvrage ou sous sa responsabilité à l'issue de cette évaluation, en respectant la séquence « Éviter → Réduire → Compenser »[1].
Descriptif
La caractérisation de l'état et des tendances environnementales se fait à partir de l'observation in situ, mais aussi à partir de données rétrospectives et éventuellement prospectives. Les évaluateurs calculent, modélisent ou estiment aussi les pressions anthropiques sur l'environnement et les répercussions des processus de gestion mis en œuvre par l'humain.
Les évaluations globales sont souvent de type « patrimonial ». Elles s'appuient sur des évaluations quantitatives et qualitatives de lieux et parfois d'une ressource naturelle spécifique (ressource halieutique ou environnement nocturne, par exemple). Tout suivi naturaliste doit être contextualisé, c'est-à-dire replacé dans son contexte spatial, temporel et écopaysager, car le fait d'observer localement une population importante d'individus d'une espèces (d'oiseaux, par exemple) n'est en aucun cas un indicateur suffisant de bon état de la population générale (métapopulation)[2]. Cela peut même être le signe d'une situation de piège écologique[3].
La notion d'évaluation contient un aspect quantitatif et descriptif de la biodiversité (et de sa contribution aux sociétés humaines). Elle peut aussi évoquer les concepts anglo-saxons d'assessment (mesures de diversité et d'abondance dans ce cadre) et de valuation (estimation en valeur économico-monétaire de la biodiversité, la valeur économique étant différente de la valeur marchande)[5]. La valeur économique de la biodiversité était un des éléments de l'évaluation du millénaire[6].
L'évaluation environnementale est la première étape d'une étude d'impact (ou étude d'incidence sur l'environnement), mais elle peut réintervenir après la réalisation d'un projet pour vérifier que les mesures conservatoires ou de compensation sont bien suivies des effets attendus, afin de les corriger si nécessaire.
Principes
L'évaluation environnementale se base sur un état initial, notamment basé sur des inventaires naturalistes, des indicateurs (dont bioindicateurs et indicateurs de « patrimonialité » et de qualité de communautés écologiques (en phytosociologie notamment) et de biodiversité[8]), sur l'observation d'effets ou d'états biologiques ou écosystémiques, au niveau de populations, d'écosystèmes, voire de la biosphère. Dans ce cadre, la notion d'« abondance relative » et/ou un « coefficient de présence ou de fréquence d'espèce » est fréquemment utilisé. Il est « défini par le rapport du nombre de relevés où elle est présente au nombre total de prélèvements effectués dans le milieu considéré », pour donner une indication de « la constance des espèces dans chaque milieu »[9], et à long terme de tendances démographiques.
Elle se fait de manière ponctuelle ou durable et généralement de manière itérative (par exemple généralement tous les 5 ans pour un plan de gestion de réserve naturelle en France). Elle produit un « état initial » des milieux (eau, air, sol) ou des fonctions écosystémiques[10] ou de l'environnement global.
Lorsque c'est nécessaire ou possible, elle s'intéresse aussi à l'état et à l'évolution des services écosystémiques rendus par la biodiversité (par exemple dans le cadre du Millennium Ecosystems Assessment). Comme il est impossible d'évaluer toutes les espèces et tous les systèmes, on se base sur des unités (espèces, genres, familles, habitats…) jugés représentatifs ou sur des espèces-clé ou jugées bio-indicatrices. Le métabarcoding permet maintenant une évaluation relative de la biodiversité des microorganismes, sans avoir à les identifier, mais nécessite à grande échelle de pouvoir gérer un processus de Big data.
Plusieurs biais d'interprétation peuvent résulter d'une mauvaise prise en compte ou de l'absence de prise en compte de facteurs tendanciels (ex : situation de piège écologique, de puits écologique, ou de « dette d'extinction »[12]…) et conduire à sous-estimer la régression de la biodiversité ou parfois à sous-estimer[12] le potentiel de recolonisation (« crédit de colonisation »[12]).
C'est une forme d'évaluation relativement récente, en pleine évolution et qui doit répondre à des enjeux complexes, incluant les effets d'ampleurs encore incertaines du changement climatique et de l'érosion accélérée de la biodiversité[14]. Elle s'est principalement développée à la fin du XXe siècle, notamment à l'occasion de la préparation du sommet de la terre de Rio (Rio, ). Elle a aussi pour objectif de fournir des signaux précoces d'alerte environnementale et de tirer des leçons du passé[15].
Elle peut s'appuyer sur de nouveaux outils (analyse automatique d'imagerie aérienne ou satellitaire, données génétiques, modèles biomathématiques, etc.). L'évaluation environnementale tend à passer d'appréciations plutôt quantitatives et de mesure d'État/pression, à des approches à la fois quantitatives et qualitatives, appréciant mieux la complexité et les réponses du vivant et les dynamiques nécessaires à l'entretien de la biodiversité[16]
En Europe, l'Ademe a proposé et réalisé une évaluation environnementale de la politique d'utilisation d'eaux usées désinfectées à la chaux en France avant 1994, afin d'établir un état de l'art et des normes juridiques en vigueur[17].
En 1998, l'Environmental Protection Agency (EPA) a publié un premier guide d'évaluation des risques écologiques[18], 10 ans après avoir publié des recommandations et documents sur les indices biologiques à retenir pour l'évaluation des risques environnementaux[19], et un guide de l'évaluation des risques [20]. Le projet de National Ecological Observatory Network (États-Unis) semble devoir être le plus gros système intégré d'observation du climat et de la biodiversité, à l'échelle de presque toute l'Amérique du Nord et sur plusieurs décennies au moins.
En France depuis 1976 (loi sur la protection de la nature), l'évaluation de l'état écologique et de la protection de la nature se fait sous l'égide du ministère de l'environnement et du Muséum National d'Histoire Naturelle, avec depuis 2012 un observatoire national de la biodiversité et quelques observatoires régionaux ou départementaux et dans le cadre de la stratégie nationale pour la biodiversité. La loi[21] impose d’évaluer dans les sites français du réseau Natura 2000, l’état de conservation des 132 habitats naturels et des 156 espèces d’intérêt communautaire représentés, via les « documents d’objectif Natura 2000 »[22].
Législation
Depuis les années 1990, divers textes internationaux, communautaires et nationaux ont peu à peu permis de construire le dispositif d’évaluation environnementale. L'évaluation environnementale est devenue obligatoire en Europe pour certains plans et programmes ou habitats, par exemple pour l'état de l'eau, de l'air, des sols, des habitats naturels[23],[24]et de la biodiversité ou pour certaines activités industrielles (Directive Reach), pour certains produits, et pour certains plans et programmes et grands projets en Europe.
En Europe
Les législations européennes et nationales prévoient que les opérations qui, par leurs dimensions, sont susceptibles d’affecter l’environnement font l’objet d’une évaluation environnementale et que cette dernière est soumise à l’avis, rendu public, d’une autorité environnementale compétente en matière d’environnement. Ceci doit faciliter une participation plus large et active du public à l’élaboration des décisions qui le concernent (Convention d'Aarhus, Convention d'Espoo, charte constitutionnelle en France) et à améliorer la qualité des projets avant la prise de décision.
Le socle de cette législation est ainsi constitué : Pour les plans et programmes, par la Directive 2001/42/CE du Parlement européen et du Conseil du relative à l’évaluation des incidences de certains plans et programmes sur l’environnement, directive transposée en droit français depuis 2005 par deux décrets et précisée en 2006 par deux circulaires d’application. (cf: autorité environnementale). Pour les projets, par la Directive 85/337/CEE modifiée du conseil du concernant l’évaluation des incidences de certains projets publics et privés sur l’environnement, dont le décret du relatif à l’autorité administrative de l’État compétente en matière d’environnementale achève la transposition en droit français.(cf: autorité environnementale). Une directive 2011/92/UE[25] codifie la directive 85/337/CEE du Conseil du sur l'évaluation des incidences de certains projets publics et privés sur l’environnement (après que la directive 85/337/CEE du ait été plusieurs fois modifiée).
Le dispositif d’évaluation environnementale est ainsi constitué : pour les plans et programmes ; par la Directive 2001/42/CE du Parlement européen et du Conseil du relative à l’évaluation des incidences de certains plans et programmes sur l’environnement ; pour les projets ; par la directive 2011/92/UE du relative à l’évaluation des incidences de certains projets publics et privés sur l’environnement abrogeant la directive 85/337/CEE.
Les grands principes de ces directives
L'évaluation environnementale est une démarche continue et itérative, réalisée sous la responsabilité du maître d’ouvrage ou du porteur de projet. Elle doit permettre au maître d'ouvrage d’analyser les effets sur l'environnement d’un projet, plan ou programme et de prévenir ses conséquences dommageables sur l’environnement. Cette analyse comporte : état des lieux de l’environnement, impacts prévisibles, justification des choix par rapport aux variantes envisageables, mesures pour éviter, réduire voire compenser les incidences sur l'environnement, résumé non technique ; L'intégration des enjeux et préoccupations d’environnement doit être hiérarchisée en appliquant le triptyque « éviter > réduire > compenser » (retenu dans la doctrine française de la compensation[26]). C’est-à-dire chercher à éviter et supprimer les impacts avant de les réduire et, s’il reste des impacts résiduels significatifs, les compenser dans la mesure du possible. Également privilégier l’action à la source et utiliser les meilleures technologies disponibles économiquement acceptables. L’évaluation environnementale est un outil d’aide à la décision. Elle doit donc être amorcée le plus en amont possible et s’insérer suffisamment tôt dans la procédure d’autorisation ou d’approbation pour permettre d’orienter les choix du pétitionnaire et de l’autorité décisionnaire. Cette démarche s’accompagne de la production d’un document qui prend la forme d’un rapport environnemental pour les plans et programmes et d’une étude d’impact pour les projets. Une autorité compétente en matière d’environnement (dite « autorité environnementale ») donne son avis sur cette évaluation. Cet avis est rendu public afin d'informer le citoyen, pour qu'il puisse contribuer à la prise de décision lors de l’enquête publique ou toute autre forme de consultation du public. Le droit européen ne donne pas de seuil quantitatif (surface ou population couverte par un plan, montant d'un programme…) à partir duquel un plan, programme ou projet serait considéré comme influant sur l’environnement et donc éligible à évaluation environnementale. Chaque État-membre en transposant les directives, définit les seuils qu'il juge critiques et à partir desquels les plans, les programmes ou les projets ont une influence sur l'environnement.
Depuis les premières lois de protection de la nature (), la législation a évolué, notamment en transposant les directives européennes évoquées ci-dessus, dans diverses lois et par décret ainsi que dans la Charte de l'environnement (2004). L'autorité environnementale donne un avis sur la qualité des évaluations environnementales en France. Il s'agit en général de l'État (préfets ou ministère) qui délègue cette charge aux DREAL et au CGDD.
En 2016, à la suite du rapport de Jacques Vernier (2014-2015)[27] proposant des mesures de simplification administrative et des mesures de meilleure applicabilité à niveau constant de protection environnementale (selon le rapporteur), un décret[28] a réformé l'autorité environnementale, puis une ordonnance (n°2016-1058 du ) (et des décrets relatifs) ont précisé les règles applicables à l’évaluation environnementale des projets, plans et programmes[29] avec trois objectifs : simplifier et clarifier ces règles ; améliorer l’articulation entre les évaluations environnementales de projets différents, d’une part, et entre les évaluations environnementales des projets et des plans et programmes, d’autre part ; et enfin assurer la conformité de ces règles au droit européen en transposant la directive 2011/92/UE sur l’évaluation des incidences de certains projets publics et privés sur l’environnement, modifiée par la directive 2014/52/UE[30].
En aout 2017 un guide d’interprétation de la réforme du (48 pages) a été publié par le CGDD[31], rappelant notamment les définitions de la directive pour préciser le processus (étude d’impact, consultations, avis et décision motivée portant les mesures d’évitement, de réduction et de compensation). Puis en , le CGDD et le Cerema ont publié un nouveau guide, « d'aide à la définition des mesures ERC » pour l'Évaluation environnementale stratégique[32].
Pour améliorer cet article il convient, si ces citations présentent un intérêt encyclopédique et sont correctement sourcées, de les intégrer au corps du texte en les ramenant à une longueur plus raisonnable.
Identification des impacts potentiels : « cette étape implique l'identification et la compréhension des interactions entre le projet ou l'action proposé(e) et son environnement. Il s'agit d'identifier les composantes de l'environnement susceptibles d'être affectées, telles que la qualité de l'air, de l'eau, des sols, la biodiversité, les ressources naturelles, etc. » ;
Évaluation des impacts : « une fois les impacts potentiels identifiés, ils sont évalués en termes de leur nature, de leur étendue, de leur gravité et de leur durée. Cette évaluation peut être quantitative ou qualitative, et elle peut nécessiter des études techniques approfondies et doit déboucher sur des mesures permettant de limiter et compenser ces impacts (séquence dite Eviter-Réduire- Compenser) » ;
Consultation publique et participation : « il est nécessaire d'impliquer les parties prenantes et le public dans le processus d'évaluation environnementale. Cela peut se faire par le biais de réunions publiques, de consultations en ligne, de groupes de travail ou d'autres mécanismes de participation » ;
Analyse des alternatives : « l'évaluation environnementale doit inclure une analyse des alternatives possibles au projet ou à l'action proposé(e). Cela implique d'examiner différentes options pour atteindre les objectifs du projet tout en minimisant les impacts environnementaux. Ces alternatives peuvent porter sur le choix du site, l’aménagement au sein du site choisi et sur les technologies retenues (choix de l’énergie, alimentation en eau, dispositions constructives, modes de transport…) ».
Rédaction du rapport d'évaluation environnementale : « une fois les informations pertinentes collectées et analysées, un rapport d'évaluation environnementale est rédigé. Ce rapport documente les conclusions de l'évaluation, y compris les impacts identifiés, les mesures d'atténuation proposées et les recommandations pour la prise de décision ».
En Allemagne
L'évaluation environnementale s'applique par défaut à tout plan infra-local[34] et supra-local[35], ainsi que la modification et la révision de ces plans[36].
Ainsi, en ne définissant pas ce qui est susceptible d’avoir des incidences notables sur l'environnement, les directives contribuent à l'apparition de transpositions minimalistes et différenciées des mesures qu'elles préconisent. En raison de ce paradoxe, la traduction pratique des directives oscille entre mesure symbolique d'une part et outil à l'intention des états membres volontaristes en matière d'environnement d'autre part.
Méthodes
La pertinence de cette section est remise en cause. Considérez son contenu avec précaution. Améliorez-le ou discutez-en, sachant que la pertinence encyclopédique d'une information se démontre essentiellement par des sources secondaires indépendantes et de qualité qui ont analysé la question. (décembre 2023) Motif avancé : Cette section semble ne faire référence qu'à des sources anciennes (2009, 2003, 1978), et en particulier ne tient pas compte du cadre méthodologique pour l'évaluation environnementale proposé par l'ADEME en France en 2021 (voir section liens externes et page de discussion)
Pour évaluer ou modéliser une qualité environnementale et des tendances, l'évaluation s'appuie sur des méthodes[37],[38],[39] éprouvées ou expérimentales et sur de nombreux outils ;
outils dits de bioévaluation, c'est-à-dire de suivi d'une batterie de bioindicateurs ou d'indicateurs de pressions sur l'environnement ou de réponse à ces pressions. Ces indicateurs sont renseignés ou réunis par différents types d'observateurs de terrain, pouvant inclure - par exemple dans le contexte de l'écocitoyenneté ou du travail collaboratif, des citoyens (sentinelles de la nature, pêcheurs professionnels...), dans un dispositif de sciences citoyennes et participatives ;
outils de terrain : pièges oiseaux, poissons, mammifères et autres vertébrés, pièges à insectes, aspirateurs d'invertébrés[40], matériel d'enregistrement sonore, photographique, vidéo, etc. ;
Protocoles et outils de rendus d'inventaires naturalistes, avec par exemple les observatoires de l'environnement, observatoires de la biodiversité et leurs productions (séries temporelles de données géoréférencées, et divers autres atlas, dont en France l'Atlas ABC (atlas de la biodiversité des communes en cours d'expérimentation)). Ils peuvent s'inscrire dans le cadre d'un Agenda 21 et/ou d'une politique locale en matière de biodiversité et trame verte et bleue, en s'appuyant aussi sur les herbiers, cahiers d'habitats Natura 2000, données des conservatoires, des associations environnementales, des CPIE, ou collectées par des bureaux d'études, par exemple pour des études d'impacts ;
Elle constitue un outil global d'évaluation pour des entités telles que l'ONU [43] ou l'Union européenne qui ont respectivement décidé de freiner et stopper l’érosion de la biodiversité en Europe à l’horizon 2010.
L'éducation à l'environnement et toutes les sciences naturelles ou les tenants du développement durable en bénéficient aussi.
Évaluation de l'évaluation
Les méthodes d'évaluation environnementale, et en particulier de suivi de la biodiversité nécessitent d'être elles-mêmes évaluées.
En Europe, un consortium EuMon[44] (« Monitoring à l’échelle européenne des méthodes et systèmes de surveillance des espèces et des habitats d’intérêt communautaire ») a étudié quatre aspects du monitoring de la biodiversité :
caractéristiques et la couverture des programmes de suivi ;
méthodes de suivi (plan d'échantillonnage, analyse de données, intégration entre programmes des informations collectées) ;
définition des priorités pour le monitoring et la conservation
EuMon a développé une base de données sur les programmes de suivis de la biodiversité et un guide pour le suivi de biodiversité [45] EuMon a aussi produit des méthodes pour améliorer l'efficacité du réseau écologique paneuropéen et des réseaux d'aires protégées. Il les a appliquées à NATURA 2000 pour identifier les lacunes et biais de ce réseau [45].
EuMon a aussi développé des méthodes pour évaluer la responsabilité nationale des États-Membres de l'UE pour la conservation des espèces et des habitats [45]. EuMon propose des outils en ligne, dont BioMAT pour le Suivi et l'évaluation de la Biodiversité, et une base de données (PMM) sur les Réseaux de Suivis Participatifs. En , le projet EuMon avait déjà documenté 395 systèmes de suivi d’espèces (mobilisant environ 4 M €/an, et plus de 46 000 personnes ; plus de 148 000 jours de travail/an consacrés au monitoring de la biodiversité). Sur ces bases, une étude a analysé les pratiques concernant divers groupes taxonomiques (oiseaux, amphibiens et reptiles, mammifères, papillons, plantes et certains insectes) dans 5 pays européens (France, Allemagne, Hongrie, Lituanie et la Pologne). Elle conclut que l'effort global de monitoring est corrélé au nombre de bénévoles participant à ce travail et que la qualité des données récoltées est liée à la qualité de la conception des programmes de suivi, des méthodes d'analyse et aux aptitudes à la communication au sein des programmes plutôt qu'à la participation des bénévoles[46].
L'Agence européenne de l'environnement a publié une évaluation de l'évaluation sur le thème de l'eau et de l'économie verte, en préparation de la conférence ministérielle européenne d'Astana sur l'eau de 2011 [47], faisant suite à l'UNGA Marine "Assessment of Assessments"[48] qui lançait la phase d'évaluation permanente de l'état de l'environnement marin (incluant aspects socio-économiques).
Perspectives
Les nouveaux outils (pour certains « automatiques ») sont en cours de développement ou commencent à être utilisés :
micro-puces (micro-array) pouvant apporter des informations plus rapides (et in situ) sur des aspects génétiques et notamment pour l’identification d'espèces rares, faisant éventuellement l'objet d'un trafic, y compris essences forestières protégées ;
projets de sondes marines intelligentes (pour le suivi des cétacés par exemple), et robots susceptibles de collecter des données environnementales. Un premier « drone écologique » (V3, de type hélicoptère, silencieux, en fibre de carbone, qui peut être programmé ou manuellement téléguidé) a été conçu pour l'observation (y compris dans l'infrarouge) de l'environnement marin et littoral qui pourrait notamment être utilisé pour le suivi des méduses, cétacés, pollutions, etc.[49]. Il reste très coûteux (25 000 euros) et peu autonome (30 min).
Ruches laboratoires de Bee Secured qui constitue le réseau social environnemental européen, spécialisé dans la surveillance des environnements et des écosystèmes à partir des abeilles.
Ces outils devraient permettre des évaluations plus rapides, plus fiables et interdisciplinaires, avec des modélisations permettant de mieux prolonger les tendances dans le futur.
Prospective
L'évaluation a une dimension temporelle importante, s'ancrant dans le passé pour déterminer des tendances. Elle s'approche alors de la prospective.
Des séquences temporelles de mesures et des « dates butoir » ou « repères temporels » sont alors proposés ou utiles (ex : 2015, 2020, 2050 sont des dates souvent évoquées dans le domaine de la biodiversité, de l'eau, du climat et de l'énergie ou des transports[50]). Ces dates permettent d'élaborer des visions communes et des calendriers (ou « agendas ») de processus de décision, d'évaluation et d'amélioration continue. Des systèmes de mémorisation et cartographie spatiotemporelle des données ou évènements sont également nécessaires, de plus en plus pris en charge par les TIC (Technologies de l'information et de la communication).
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↑Application du 2° du I de l’article 106 de la loi n° 2015-990 du 6 août 2015 pour la croissance, l’activité et l’égalité des changes économiques qui prévoit la modification des règles applicables à l’évaluation environnementale des projets, plans et programmes
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↑Le plan "infra-local" allemand ou "plan de quartier", le Bebauungsplan:
↑Le plan "supra-local" allemand, le Flächennutzungsplan: ; Note à propos des échelles communales: les communes allemandes sont issues de fusions communales effectuées dans les années 1970. Une commune allemande regroupe donc plusieurs localités. Le Flächennutzungsplan est un plan communal et supra-local simultanément.
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MakhdoomShah Mahmood Qureshi Menteri Urusan Luar NegeriPetahanaMulai menjabat 20 Agustus 2018PresidenMamnoon Hussain Arif AlviPerdana MenteriImran Khan PendahuluAbdullah Hussain Haroon (pelaksana tugas)PenggantiPetahanaMasa jabatan31 Maret 2008 – 9 Februari 2011PresidenPervez MusharrafAsif Ali ZardariPerdana MenteriYousaf Raza Gillani PendahuluInam-ul-Haq (pelaksana tugas)PenggantiHina Rabbani KharWakil Ketua Pakistan Tehreek-e-InsafPetahanaMulai menjabat 4 Desember 2011Ket...
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Proposed towns in the UK following WWII The new towns in the United Kingdom were planned under the powers of the New Towns Act 1946 and later acts to relocate populations in poor or bombed-out housing following the Second World War. They were developed in three waves. Later developments included the expanded towns: existing towns which were substantially expanded to accommodate what was called the overspill population from densely populated areas of deprivation. Designated new towns were remo...
Carex tristachya Klasifikasi ilmiah Kerajaan: Plantae Divisi: Tracheophyta Kelas: Liliopsida Ordo: Poales Famili: Cyperaceae Genus: Carex Spesies: Carex tristachya Nama binomial Carex tristachyaThunb. Carex tristachya adalah spesies tumbuhan seperti rumput yang tergolong ke dalam famili Cyperaceae. Spesies ini juga merupakan bagian dari ordo Poales. Spesies Carex tristachya sendiri merupakan bagian dari genus Carex.[1] Nama ilmiah dari spesies ini pertama kali diterbitkan oleh Thunb....
Mazmur 106Naskah Gulungan Mazmur 11Q5 di antara Naskah Laut Mati memuat salinan sejumlah besar mazmur Alkitab yang diperkirakan dibuat pada abad ke-2 SM.KitabKitab MazmurKategoriKetuvimBagian Alkitab KristenPerjanjian LamaUrutan dalamKitab Kristen19← Mazmur 105 Mazmur 107 → Mazmur 106 (disingkat Maz 106 atau Mz 106; penomoran Septuaginta: Mazmur 105) adalah mazmur ke-17 dan terakhir dalam bagian ke-4 Kitab Mazmur di Alkitab Ibrani dan Perjanjian Lama dalam Alkitab Kristen. Tidak d...
United States historic placeSwiss Avenue Historic DistrictU.S. National Register of Historic PlacesU.S. Historic districtDallas Landmark Swiss Avenue in 2021Swiss Avenue Historic DistrictShow map of TexasSwiss Avenue Historic DistrictShow map of the United StatesLocationSwiss Ave. between Fitzhugh and LaVista, Dallas, TexasCoordinates32°48′25″N 96°45′49″W / 32.80694°N 96.76361°W / 32.80694; -96.76361Area57.1 acres (23.1 ha)ArchitectMultipleArchitectur...
Taman Nasional Kayan MentarangIUCN Kategori II (Taman Nasional)Sungai di perbukitan Long Pujuan, kawasan Taman Nasional Kayan Mentarang, dipergunakan sebagai lahan parkir ketinting dan long boat LetakKalimantan Utara, IndonesiaKota terdekatKota MalinauLuas1.271 km²Didirikan1980PengunjungTidak ada data (tahun 2020)Pihak pengelolaMenteri Lingkungan Hidup dan Kehutanan Transportasi BBM yang dilakukan melalui Sungai Bahau Taman Nasional Kayan Mentarang (TNKM) (bahasa Inggris: Kayan Mentarang Nat...
Dissociative drug Not to be confused with methoxamine, methoxmetamine, methoxyketamine, or methoxpropamine. MethoxetamineClinical dataOther namesMXE; 3-MeO-2'-oxo-PCEAddictionliabilityHigh[1]Drug classNMDA receptor antagonists; Dissociative hallucinogens; General anestheticsATC codeNoneLegal statusLegal status BR: Class F2 (Prohibited psychotropics)[3] DE: Anlage I (Authorized scientific use only) UK: Class B US: Schedule I (as of July 6, 2022)[2] U...
AustriansÖsterreicherBendera AustriaDaerah dengan populasi signifikan Austria 6,75 juta[1] Amerika Serikat684.184[2] Jerman345.620[3] Kanada197.990[4] Australia45.530[5] Swiss40.300–65.090[6][7][8] Britania Raya21.600–25.000[7][8] Prancis20.000[8][9] Argentina17.000[7] Italia16.331[8] Afrika Selatan14.000[7]...
Bahasa ElamDituturkan diElamWilayahTimur TengahEraSekitar 2800–300 SM Rumpun bahasaBelum diklasifikasi, kemungkinan isolat Bentuk awalProto-Elam? Linear Elam?Elam Kode bahasaISO 639-2elxISO 639-3elxLINGUIST Listelx Status pemertahanan Punah EXSingkatan dari Extinct (Punah)Terancam CRSingkatan dari Critically endangered (Terancam Kritis) SESingkatan dari Severely endangered (Terancam berat) DESingkatan dari Devinitely endangered (Terancam) VUSingkatan dari Vulnerable (Rentan) Aman NESin...
أتلتيكو مدريد الاسم الكامل نادي مدريد الرياضي (Club Atlético de Madrid) اللقب صانعو الوسائد (بالإسبانية: Colchoneros) الروخي بلانكوس (بالإسبانية: Rojiblancos) الهنود (بالإسبانية: Los Indios) الاسم المختصر ATM تأسس عام 1903 (منذ 121 سنة) الملعب ملعب ميتروبوليتانو مدريد، إسبانيا(السعة: 67,703[1]) البلد ...
Current caused by the tide pulling water through an inlet This article is about currents caused by the tide pulling water through an inlet. For currents appearing near beaches, see Rip current. For other uses, see Riptide (disambiguation). A rip tide, or riptide, is a strong offshore current that is caused by the tide pulling water through an inlet along a barrier beach, at a lagoon or inland marina where tide water flows steadily out to sea during ebb tide. It is a strong tidal flow of water...
Competitive physical activity using bicycles Bike racing redirects here. Not to be confused with Motorbike racing. Bicycle race redirects here. For the Queen song, see Bicycle Race. For the magazine, see Cycle Sport (magazine). This article needs additional citations for verification. Please help improve this article by adding citations to reliable sources. Unsourced material may be challenged and removed.Find sources: Cycle sport – news · newspapers · books ...
Artikel ini sebatang kara, artinya tidak ada artikel lain yang memiliki pranala balik ke halaman ini.Bantulah menambah pranala ke artikel ini dari artikel yang berhubungan atau coba peralatan pencari pranala.Tag ini diberikan pada April 2016. Takri (blok Unicode)JangkauanU+11680..U+116CF(80 titik kode)BidangSMPAksaraTakriAksara utamaChambealiDogriTerpakai66 titik kodeTak terpakai14 titik kode kosongRiwayat versi Unicode6.166 (+66) Catatan: [1] Takri adalah blok Unicode yang mengandung...
Basilika Maria Diangkat ke SurgaBasilika Minor Maria Diangkat ke Surgabahasa Italia: Basilica di Santa Maria AssuntaBasilika Maria Diangkat ke SurgaLokasiAdriaNegara ItaliaDenominasiGereja Katolik RomaArsitekturStatusBasilika minorStatus fungsionalAktif Basilika Maria Diangkat ke Surga (bahasa Italia: Basilica di Santa Maria Assunta) adalah sebuah gereja basilika minor Katolik yang terletak di Adria, Italia. Basilika ini ditetapkan statusnya secara Immemorial dan didedikasikan ke...
Kategoria Superiore 2022-2023 Competizione Kategoria Superiore Sport Calcio Edizione 84ª Organizzatore FSHF Date dal 19 agosto 2022al 29 maggio 2023 Luogo Albania Partecipanti 10 Risultati Vincitore Partizani Tirana(17º titolo) Retrocessioni Bylis BallshKastrioti Statistiche Miglior marcatore Florent Hasani (16) Incontri disputati 139 Gol segnati 302 (2,17 per incontro) Cronologia della competizione 2021-2022 2023-2024 Manuale La Kategoria Superiore 2022-2023 è sta...