Inscription « Département de la Seine - Maison de correction et infirmerie centrale des prisons » sur le mur d'enceinte du centre pénitentiaire de Fresnes en .
Créé sous sa forme actuelle en 1995, héritier de l'infirmerie centrale des prisons de la Seine, il est placé sous la double tutelle du ministère de la Justice et du ministère de la Santé. Il accueille exclusivement des patients détenus et ses bâtiments sont situés sur le domaine du centre pénitentiaire de Fresnes.
Histoire et organisation
Histoire
Construite en même temps que les prisons de Fresnes, en 1898, l'infirmerie centrale des prisons de la Seine est destinée à accueillir les détenus ayant à subir de graves interventions médicales[1]. À son ouverture, elle comprend 110 chambres-cellules réparties au sein d'un bâtiment unique de deux étages et permet si besoin d'isoler les patients contagieux[2]. Le personnel médical est à l'époque constitué de religieuses assistées par des détenus, et ce jusqu'en 1950, date à laquelle des infirmières laïques commencent à être recrutées[2].
À partir des années 1960, la structure de l'hôpital évolue rapidement[2]. En 1962, les installations médicales sont modernisées et un nouveau bloc opératoire est créé. En 1966, les bâtiments sont surélevés de deux étages en médecine et en chirurgie, permettant de doubler sa capacité d'accueil.
Outre leur mission de garde et de réinsertion, les 125 personnels de surveillance de l'établissement assurent les mouvements quotidiens des patients détenus ainsi que la surveillance des activités de rééducation, en collaboration avec le personnel hospitalier[4].
L'EPSNF est un établissement de santé unique en France puisqu'il accueille exclusivement des personnes détenues, qu'elles soient prévenues ou condamnées, hommes, femmes ou mineures, sans distinction de catégorie pénale. Il leur permet de bénéficier de soins hospitaliers en médecine et en chirurgie[5]. Sa capacité d'accueil est de 80 lits d'hospitalisation et de 12 places d'hôpital de jour[6].
L'hôpital dispose de trois services d'hospitalisation en médecine générale, en médecine physique et de réadaptation et en soins de suite et de réadaptation polyvalents et à orientation infectieux[7]. Il dispose également d'un service de consultations médicales, chirurgicales, paramédicales et exploratoires à destination des patients hospitalisés à l'EPSNF et des détenus orientés par les unités sanitaires des établissements franciliens[8].
Jean-François Alonzo, Jack Garçon et Isabelle Guerineau, La santé en milieu carcéral : aperçus historiques sur la santé en prison du 19e siècle à nos jours, Agen, Les Presses de l'Énap, coll. « Mémoires pénitentiaires »
Les établissements ci-dessous accueillent exclusivement des hommes exceptés ceux accompagnés du symbole ♀ qui accueillent des femmes et ceux accompagnés des symboles ♂♀ qui accueillent des hommes et des femmes.