Début avril, le 5[2] ou les 7 et 8[3], une série de fissures volcaniques s'ouvrent cette fois-ci en dehors de l'Enclos, sur le flanc Nord-Est du piton de la Fournaise, sur les hauteurs de la commune de Sainte-Rose[2]. Ces fissures donnent naissance à deux coulées de lave ʻaʻā portées à une température d'environ 1 200 °C[2]. L'une se dirige plein Est le long du rempart de Bois Blanc vers le village de Bois-Blanc mais s'arrête avant de l'atteindre. L'autre progresse vers le Nord-Est en direction du village de Piton Sainte-Rose qu'elle atteint le 9 avril avant de se jeter dans l'océan Indien tard dans la soirée, le 10 avril à 2 h 30 heure locale[2]. Lors de ce premier passage, une partie du village est détruit[3]. Le 13 avril, une nouvelle incursion de la lave dans le village détruit d'autres bâtiments[2],[3]. C'est lors de cet épisode que la lave entoure la gendarmerie, traverse la route nationale 2 et endommage à partir de 19 h 15 l'église du village, Notre-Dame-des-Laves, en l'entourant et brûlant son portail mais en n'y pénétrant quasiment pas[2],[3]. La lave continue sa progression jusqu'à l'océan[3] qu'elle atteint vers 21 h 30[2].
L'éruption se termine 15 avril par le tarissement des fontaines de lave des fissures volcaniques[2].
Conséquences
L'évacuation préventive du village face à la progression de la lave fait qu'aucune victime n'est à déplorer[3]. Cependant, les dégâts matériels sont lourds car plusieurs bâtiments, comprenant 33 habitations[3] et la gendarmerie, sont détruits tandis que d'autres sont endommagés telle l'église Notre-Dame-des-Laves[2]. La route nationale 2 sera aussi coupée par la lave dans le village de Piton Sainte-Rose[2]. De plus, la lave recouvre 290 hectares de terres cultivées[3].
↑ abcdefg et h(fr) Pierre Thomas, Église et gendarmerie envahies mais non détruites par la coulée d'avril 1977 de Piton Sainte Rose, île de La Réunion, Laboratoire de Sciences de la Terre / ENS Lyon (lire en ligne)