Le secteur de l'énergie au Ghana est marqué par d'importantes ressources en hydrocarbures, dont la part dans la production d'énergie primaire atteint 71 % en 2019. La biomasse traditionnelle représente encore 37,7 % de la consommation d'énergie primaire, presque autant que le pétrole.
Le Ghana exporte près de 90 % de sa production de pétrole brut, 39 % de celle de gaz naturel et 7,5 % de celle d'électricité. Il importe 86 % de ses besoins de produits pétroliers.
La consommation d'énergie primaire par habitant du Ghana en 2019 était égale à 19 % seulement de la moyenne mondiale et 56 % de la moyenne africaine, et la consommation d'électricité à 14 % de la moyenne mondiale. La consommation d'énergie primaire est composée de 57,6 % d'énergies fossiles (pétrole : 41 %, gaz naturel : 16,6 %), 43,3 % d'énergies renouvelables (37,7 % de biomasse, 5,6 % d'hydroélectricité, 0,04 % de solaire), moins 1,0 % d'exportations d'électricité
L'électricité représentait 14,5 % de la consommation finale d'énergie en 2019. Elle est produite à 57,7 % à partir de combustibles fossiles (gaz naturel : 41,6 %, pétrole : 16,1 %) et 42,3 % à partir d'énergies renouvelables (42 % d'hydroélectricité et 0,3 % de solaire).
Les émissions de CO2 liées à l'énergie par habitant représentent seulement 14 % de la moyenne mondiale et 62 % de la moyenne africaine.
Production d'énergie primaire
La production d'énergie primaire atteignait 701,8 PJ en 2019, en progression de 282 % par rapport à 1990. Elle était composée de 63,1 % de pétrole, 8 % de gaz naturel, 25,2 % de biomasse 3,7 % d'hydroélectricité et 0,03 % de solaire[1].
La compagnie irlandaise Tullow Oil découvre en 2007 le gisement de Jubilee au large des côtes ghanéennes. La production commence en 2010, année où un second gisement est découvert : Enyenra, partie du projet TEN (Tweneboa-Enyenra-Ntomme), dont la production commence en 2016[2].
Le 23 septembre 2017, le Tribunal international du droit de la mer (TIDM), installé à Hambourg, en Allemagne, statue sur le différend opposant le Ghana et la Côte d’Ivoire à propos de leur frontière maritime. Le jugement donne satisfaction à l’essentiel des revendications du Ghana, qui avait engagé la procédure en décembre 2014. Le gisement Tweneboa-Enyenra-Ntomme (TEN), découvert en 2009 par Tullow Oil, est donc ghanéen[3].
En mai 2021, ExxonMobil annonce son retrait du pays. Le pétrolier américain avait été le premier à se lancer dans l’exploration en 2018 dans le bloc en eaux profondes de Cape Three Points, à 57 miles au large des côtes ghanéennes, pour une période d’exploitation de six ans[4].
En 2022, Tullow Oil prévoit pour 2025 une production de 100 000 bl/j à Jubilee et de 50 000 bl/j à TEN[5].
Exportations et importations
Les exportations nettes de pétrole brut (397,6 PJ) représentent 89,8 % de la production (442,8 PJ), mais le Ghana importe 170,8 PJ de produits pétroliers. 39 % de la production de gaz naturel est exportée. Les exportations nettes d'électricité (4,7 PJ) représentent 7,5 % de la production électrique[1].
Consommation d'énergie primaire
La consommation d'énergie primaire par habitant du Ghana s'élevait en 2019 à 15,4 GJ, soit seulement 19 % de la moyenne mondiale : 79,1 GJ et 56 % de la moyenne africaine : 27,4 GJ ; celle de la France était de 150,5 GJ, celle de l'Afrique du sud de 100,2 GJ, celle de la Chine de 101,5 GJ et celle des États-Unis de 282 GJ[6]
La consommation d'énergie primaire du Ghana s'est élevée à 468,3 PJ en 2019. Elle est composée de 57,6 % d'énergies fossiles (pétrole : 41 %, gaz naturel : 16,6 %), 43,3 % d'énergies renouvelables (37,7 % de biomasse, 5,6 % d'hydroélectricité, 0,04 % de solaire), moins 1,0 % d'exportations d'électricité[1].
Consommation finale d'énergie
La consommation finale d'énergie du Ghana s'élevait à 346,9 PJ en 2019, dont 50,2 % de consommation directe de combustibles fossiles (pétrole : 49,4 %, gaz naturel : 0,8 %), 35,4 % de biomasse et 14,5 % d'électricité. Sa répartition par secteur est la suivante : industrie 17,7 %, transport 34,3 %, secteur résidentiel 40,3 %, secteur tertiaire 5,4 %, agriculture 0,9 %, pêche 0,7 %, usages non énergétiques (chimie) 0,7 %[1].
Le Ghana a produit 17,28 TWh en 2019, dont 57,7 % à partir de combustibles fossiles (gaz naturel : 41,6 %, pétrole : 16,1 %) et 42,3 % à partir d'énergies renouvelables (42 % d'hydroélectricité et 0,3 % de solaire)[7].
Centrales thermiques fossiles
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Projets de centrales nucléaires
Le Ghana a mis en place son Autorité de sûreté nucléaire en 2016. Le président Nana Akufo-Addo a approuvé, en 2022, l’inclusion du nucléaire dans le mix électrique du pays. Il a signé en 2022 un partenariat avec les États-Unis et le Japon via le programme FIRST destiné à aider les pays à développer un programme nucléaire basé sur la construction de SMR américains[8].
Énergies renouvelables
Hydroélectricité
Selon l'International Hydropower Association (IHA), la production hydroélectrique de l' s'est élevée à 7 TWh en 2021, soit 0,16 % de la production mondiale et 4,8 % de celle de l'Afrique, au 9e rang en Afrique, derrière la Zambie : 15 TWh, le Mozambique : 15 TWh, l'Éthiopie : 14 TWh, l'Égypte : 14 TWh et l'Angola : 11 TWh, etc. La puissance installée des centrales hydroélectriques du Ghana totalisait 1 584 MW fin 2021, soit 4,1 % du total africain, au 11e rang en Afrique, loin derrière l'Éthiopie (4 074 MW)[9].
Le barrage d'Akosombo, construit de 1961 à 1965 par la Volta River Authority sur le fleuve Volta[10], a créé l'un des plus grands lacs artificiels au monde, qui couvre 3,6 % de la surface du Ghana[11]. Pour construire le barrage, il a fallu déplacer 80000 personnes, soit 1 % de la population du pays à l’époque[12]. Sa centrale, d'une puissance installée de 1 020 MW, était destinée initialement pour l'essentiel à alimenter en électricité l'usine d'aluminium de la compagnie californienne Kaiser Aluminum[13].
Le barrage de Kpong, construit de 1977 à 1982 sur le fleuve Volta en aval d'Akosombo, appartient à la Volta River Authority. Sa centrale (160 MW) a été réhabilitée en 2020[14].
Le barrage de Bui, construit par l'entreprise chinoise Sinohydro de 2009 à 2013 sur la Volta Noire, au nord-est du Ghana, alimente une centrale de 400 MW
Solaire
La première centrale solaire ghanéenne de taille commerciale (20 MWc), construite à Gomoa Onyandze, à70 km d'Accra par la compagnie chinoise Beijing Xiaocheng Company, a été mise en service en avril 2016. Le même mois a été inaugurée à Kpone la première usine de fabrication de modules photovoltaïques du Ghana, avec une capacité de production de 30 MWc par an[15],[16].
La deuxième (20 MWc) a été inaugurée en septembre 2018 à Gomoa Onyaadze, près de Winneba. Trois autres centrales étaient alors en développement : Tamale (20 MWc) et deux projets de la Volta River Authority de 12 MWc dans la région du Haut Ghana occidental[17].
La centrale de Nzema (155 MWc) est en construction en 2018 dans la région occidentale[18].
Consommation d'électricité
Selon l'Agence internationale de l'énergie, la consommation moyenne par habitant s'élève à (444 kWh), soit 14 % de la moyenne mondiale (3 265 kWh), 79 % de celle de l'Afrique (560 kWh) et 12 % de celle de l'Afrique du sud (3 835 kWh)[6].
Impact environnemental
Selon l'AIE, les émissions de CO2 liées à l'énergie par habitant s'élèvent à 0,60 tonne en 2019 au Ghana, soit seulement 14 % de la moyenne mondiale : 4,39 tonnes, 62 % de la moyenne africaine : 0,97 tonne et 8 % de celle de l'Afrique du sud : 7,40 tonnes[6].