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Émile Laurent, né le à Dampremy, est un peintre expressionniste belge.
Biographie
Émile Laurent est un peintre autodidacte à tendance expressionniste belge, né le à Dampremy dans la région de Charleroi.
Il a réalisé une œuvre de plus de 350 peintures. Il est issu du milieu ouvrier carolorégien : son père était lamineur et sa mère, ouvrière du charbonnage[1].
Il se forme à l'Université du Travail de Charleroi au métier d'ajusteur qu'il exercera de nombreuses années avant de passer à l'enseignement technique[1].
Il approche la peinture grâce à un instituteur qui lui fait découvrir Van Gogh, Monet, Soutine[réf. nécessaire]. Il est emballé par le mouvement expressionniste et y trouve sa voie lorsqu’après la guerre, il commence à peindre. Il fait sienne une citation de Karl Marx : « L’art est la plus grande joie que l’homme puisse se donner à lui-même. »
Ses premières œuvres peintes en 1958 sont des aquarelles ayant pour sujet Ostende[réf. nécessaire]. Bien vite, il trouvera son inspiration dans la région où il vit : Charleroi et sa région, les charbonnages, les terrils, les industries en déliquescence, les corons et surtout, les hommes et femmes qui y vivent…
Plus tard, vers 1965, il trouvera sa technique, la peinture à l'huile et surtout ce qui deviendra son thème de prédilection, la Sidérurgie Chaotique[1],[2], qui exprime son amour pour le Pays Noir tout en évoquant le déclin de ce dernier. Ses œuvres réunissent des monuments industriels et des événements qui ont marqué sa longue vie : les hauts fourneaux de la Providence , la Sambre et la fosse du Bierreau mais aussi l'accident du bois du Cazier, les manifestations ouvrières, la création du périphérique de Charleroi…
Si le Pays Noir marque la majorité de son œuvre, Émile Laurent s'est néanmoins ménagé des respirations. Il abandonne ponctuellement son thème de cœur, la région de Charleroi et ses couleurs grises, sombres et va chercher une autre luminosité dans des vues de Venise ou encore des peintures illustrant des cirques, des forains, ces gens de la balles qui lui rappellent sa jeunesse et ses rares moments de joie.
Il fut encouragé par la galerie d'Alain Beciani[3] et par les articles d'Ernest Degranges, Geneviève Rousseaux[3], Lucien Defoy et Michel N’Day[4].
Émile Laurent dit de lui-même : « J'admire Paulus, mais je présente le paysage industriel habité, selon une optique personnelle, à la fois chaotique, actuelle et humaine. Je vénère Soutine et Van Gogh. Je me veux montreur d'images fraternelles. »[réf. nécessaire]
Il ajoutera plus tard, se retournant sur son parcours : « J'ai eu une carrière artistique désordonnée, atypique et tardive. »[réf. nécessaire]
Notes et références
↑ ab et cJacques Collard, 50 artistes de Belgique, , p. 137
↑Lucien Defoy, « Émile Laurent », Le Rappel, (lire en ligne)
↑ a et bGeneviève Rousseaux, « Émile Laurent », La Nouvelle Gazette, (lire en ligne)