Élodie Shanta s'est d'abord fait connaître grâce à son blog[7] sous le pseudonyme d'Elosterv[8], ce qui lui a valu d'être finaliste du concours Révélation Blog 2011[9]. À partir de 2014, elle publie des bandes dessinée, principalement pour la jeunesse, sous son pseudonyme et sous son nom de naissance.
En association avec le Lyon BD Festival et le musée Lugdunum, elle crée en 2019 avec Alexandre Fontaine-Rousseau au scénario une courte bande-dessinée pédagogique et humoristique, accompagnée d'une exposition, sur l'histoire gallo-romaine de Lyon, en se basant sur les objets du musée[12],[13].
Le festival international de la bande dessinée d'Angoulême sélectionne à nouveau un de ses albums en 2021[14], Cecil et les objets cassés, prépublié dans Biscoto[15]. Elle y met en scène une grenouille apothicaire et ses amis dans un univers médiéval fantastique[16].
Dans Résine, publié en 2021, elle crée un second personnage de sorcière, qui tente d'échapper au bûcher, avec une approche féministe et beaucoup d'humour[17],[18],[19].
Une troisième sorcière s'ajoute à son univers en 2022 sous le nom d'Aneth, qui donne son nom à la série en trois tomes dont elle est l'héroïne. Comme sa prédécesseure Crevette, elle apprend la magie entourée d'amis au travers de situations loufoques[20],[21], présentées sous forme de gags absurdes en une ou deux pages[22].
Élodie Shanta s'associe plusieurs fois avec la scénariste Elsa Bordier, notamment pour Léonie et les scarabées publié en 2022 et suivi d'un second tome, Léonie, coquillages et crustacées, en 2023. Cet album intègre le dispositif 2022 de « La BD en classe »[23].
En marge de son activité d'autrice, elle intervient auprès de jeunes pour présenter ses ouvrages et pour des ateliers autour de la bande dessinée[1],[24],[25]. Elle a également exposé ses planches à plusieurs reprises[4],[12],[26]. En 2021, elle dessine une fresque pour le Parcours BD de Bruxelles[27],[28].
Style
Élodie Shanta dessine de manière très stylisée et expressive. Elle se détache du réalisme pour simplifier les détails et exagérer les expressions faciales, s'emparant des codes graphiques de la bande dessinée[29]. Elle adopte des couleurs pastel[18], en aplats. En résulte un style naïf, tout en rondeur[29] et en mignonnerie[17]. Elle dessine ses planches numériquement, grâce à une tablette graphique[11].
Ce style enfantin peut correspondre à un jeune public[30], mais peut aussi faire un contraste avec l'humour parfois noir de l'autrice dans ses œuvres plutôt destinées aux adultes[9],[31].