L'électrode à quinhydrone, mise au point en 1920 par Einar Biilmann[1] est une électrode de travail utilisée pour mesurer la concentration en ions hydrogène (pH) d'une solution contenant une substance acide[2],[3].
On détermine le potentiel hydrogène sur base de l'équation de Nernst pour cet équilibre (avec l'abréviation de la benzoquinone et l'abréviation de l'hydroquinone) :
La quinone et l'hydroquinone étant présentes en quantité équimolaire, leur rapport est unitaire et on peut réécrire l'égalité :
À l'époque de sa création, les mesures de pH étaient réalisées par analyses colorimétriques (inutilisables avec des composés colorés) ou au moyen d'une électrode à hydrogène. Cette dernière ayant une réponse lente et étant compliquée à mettre en place (nécessité d'un apport constant en dihydrogène), l'électrode à quinhydrone a été développée comme alternative[1]. Les seules limitations de cette dernière étant qu'elle n'est pas précise dans une gamme de pH supérieur à 8 et qu'elle est inutilisable en présence de composés fortement oxydants ou réducteurs[2].
Plus tard, avec l'arrivée de l'électronique moderne et de l'électrode de verre[3], l'électrode à quinhydrone a perdu en popularité à cause de ses limitations bien qu'elle soit encore utilisée actuellement.
Références
↑ a et bJohn T. Stock, « Einar Biilmann (1873-1946): pH determination made easy », Journal of Chemical Education, vol. 66, no 11, , p. 910 (ISSN0021-9584, DOI10.1021/ed066p910, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bBates, Roger G. Determination of pH: theory and practice. Wiley, 1973, pp 246-252
↑ a et bF. J. C. Rossotti et H. Rossotti, The Determination of Stability Constants, McGraw-Hill,