La politique nationale est dominée par deux principaux partis politiques dans le cadre d'un bipartisme élargi où subsiste néanmoins des partis mineurs.
Nationaliste, visant la sauvegarde de la culture des îles Cook, le Parti des îles Cook est généralement considéré plus à gauche que le Parti démocrate, de tendance libérale et détenteur de onze sièges à la suite des élections de 2018. Tina Browne est la cheffe du Parti démocrate et la cheffe de l'opposition parlementaire. Pour ces élections, le Parti des îles Cook met en avant sa bonne gestion de la pandémie de Covid-19 ainsi que de l'économie du pays durant la crise ; il propose de modestes augmentations du salaire minimum et des pensions de retraite[2].
Cinq partis sont en lice lors des élections de 2022, pour un total de soixante-neuf candidats. Outre les deux grands partis, le Mouvement pour l'unité des Îles Cook, fondé en 2014 et mené par l'ancien ministre Teina Bishop, dit vouloir « promouvoir une approche plus collégiale à la politique », et souhaite à nouveau participer à un gouvernement de coalition. Le Parti uni des Îles Cook, créé pour ces élections par Teariki Heather, présente dix-sept candidats dont l'ancienne joueuse de netball de l'équipe nationale néo-zélandaise Margharet Matenga(en), et demande un très net accroissement du salaire minimum pour lutter contre l'inflation des prix des denrées importées, ainsi qu'une diminution de près de moitié des salaires des députés. Le Parti progressiste des îles Cook, nouveau également, est représenté uniquement par son fondateur Te Tuhi Kelly, qui mène campagne contre le népotisme[2].
Le Parti des îles Cook mené par le Premier ministreMark Brown obtient de bons résultats en arrivant cette fois en tête et en décrochant deux sièges supplémentaires par rapport à 2018, tandis que le Parti démocrate observe un net recul. Mark Brown lui même est réélu avec une large avance dans sa circonscription de Takuvaine-Tutakimoa. Le scrutin est par ailleurs remarqué pour l'entrée au parlement d'une toute nouvelle formation politique, le Parti uni des Îles Cook, qui obtient trois sièges[9]. Ce dernier annonce trois jours après le vote son intention de refuser de conclure un accord de coalition avec le Parti des îles Cook, se plaçant ainsi dans l'opposition[10].
Partenaire de coalition du Parti des îles Cook, le Mouvement pour l'unité des Îles Cook conserve de justesse son unique siège à l'assemblée, les premiers résultats préliminaires l'annonçant même perdu. Les deux députées indépendantes Te-Hani Brown(en) et Rose Toki-Brown, qui soutiennent également le gouvernement, sont également réélues. Alors crédité de dix sièges selon les résultats encore préliminaires, Mark Brown annonce par conséquent le 4 août entamer des négociations en vue de la formation d'un nouveau gouvernement, en poursuivant les accords conclus avec les députées indépendantes sous la précédente législature[10]. Il reçoit leur soutien le lendemain[11]. Les résultats définitifs publiés le 12 août attribuent finalement douze sièges sur vingt quatre au Parti des îles Cook, qui dispose ainsi avec ses alliés d'une solide majorité[12]. Le 12 août, Mark Brown est de nouveau nommé Premier ministre par le représentant de la Reine aux Îles Cook, Tom Marsters[13].
Suites
Le 5 février 2024, le vice-Premier ministre Robert Tapaitau(en) (député sans étiquette de la circonscription de Penrhyn) est destitué de sa fonction parlementaire, ainsi que du gouvernement, après avoir été reconnu coupable par la justice de détournement de fonds publics à hauteur de NZ$ 70 000 avec son épouse et son assistante[14]. Il est condamné à deux ans et neuf mois de prison ferme[15]. Albert Nicholas(en) lui succède comme vice-Premier ministre[16], tandis que son épouse Sarakura Tapaitau(en), se présentant sans étiquette, remporte l'élection législative partielle du 12 mars pour son siège vacant au Parlement[17].