Le vote est obligatoire de 18 à 70 ans. Les élections ont traditionnellement lieu en avril pour une mise en place de la nouvelle législature en juillet[3].
Contexte
Après la démission et la destitution du président Alberto Fujimori en 2000, la présidence de la République devait être assumée par le vice-président Francisco Tudela. Mais le chaos politique qui régnait dans le pays empêcha une transition tranquille et Tudela se désista. Le deuxième vice-président ne fut pas reconnu par l’opposition. La présidence devait donc échoir à la présidente du congrès Martha Hildebrandt, mais celle-ci fut destituée elle aussi car proche de Fujimori.
Lors d’une session extraordinaire, le Congrès élit un congressiste de l’opposition, Valentín Paniagua Corazao comme président du Congrès, ce qui fit de lui le président de Transition du Pérou. La principale mission du président Paniagua était de créer les conditions politiques pour tranquilliser le pays. Il convoqua des élections pour le .
Donné largement favori dans les sondages du fait de son statut d'opposant au régime d'Alberto Fujimori, Alejandro Toledo multiplie les faux-pas pendant sa campagne. Les photos de son séjour dans un hôtel de luxe sur une plage des Caraïbes font scandale dans un pays où plus d'un tiers de la population misérablement. Il est également attaqué sur son supposé penchant pour la cocaïne et sa présumée fille illégitime. Son plus proche conseiller, Alvaro Vargas Llosa (fils de l'écrivain Mario Vargas Llosa), quitte son équipe électorale entre les deux tours, déclarant : « Je ne veux pas continuer à tromper les électeurs » et se disant « profondément déçu » par Alejandro Toledo[4].
Aucun candidat n’ayant atteint les 50 % plus une voix requis, les deux participants qui ont obtenu le plus de votes s’opposèrent au cours d’un second tour le .