Plus de 15,6 millions d'électeurs sont inscrits sur les listes électorales, soit environ la moitié de la population du pays, dont 35 à 38 % de femmes[1].
Alors que les talibans ont appelé au boycott du scrutin[4], 41 candidats, dont deux femmes, ont fait acte de candidature à l'élection présidentielle et 32 retenus. Les mieux placés dans les sondages pré-électoraux sont :
Le président sortant, Hamid Karzai, a déposé sa candidature le [5].
La participation au niveau national s'élevait à seulement 38,7 % (baissant jusqu'à 5 % dans certaines régions du sud contrôlées par l'insurrection talibane)[8].
Irrégularités et deuxième tour
En raison d'un nombre considérable d'irrégularités[10], Karzaï avait accepté que la Commission indépendante électorale (CIE), soutenue par l'ONU mais proche de Karzaï, ramène son score à 49,67 % des voix, ce qui le soumettait à un ballotage[11]. Fixé au , celui-ci devait l'opposer à l'ex-ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah, deuxième au premier tour (30,59 % des voix)[11].
Les contentieux électoraux avaient conduit au limogeage de Peter Galbraith, numéro 2 de l'Unama (mission des Nations unies de Kaboul), pour avoir mis en cause le biais pro-Karzaï du chef de la mission, Kai Ede[12].
Les talibans, qui appelaient de nouveau au boycott des élections[8], ont essayé à nouveau de désorganiser le processus électoral, tuant cinq employés de l'ONU à Kaboul le dans une attaque revendiquée par Zabihullah Mujahid[12],[13].
Abdullah Abdullah a finalement refusé de se présenter au second tour en raison des irrégularités prévisibles, affirmant notamment qu'il n'avait pas réussi à obtenir le limogeage de trois ministres et celui du président de la Commission électorale, Azizullah Lodin, accusé de favoriser Karzaï[11].