Une église Saint-André existait déjà à Saint-André-de-Buèges en l'an 804 car la localité était alors appelée In villa Rohas ecclesia S. Andree dans le cartulaire de Saint-Guillem[1] mais, selon l'archiviste Eugène Thomas, il fallait lire en fait Bohas ou Boias et non Rohas[1].
L'église actuelle fut construite au XIIe siècle : elle était appelée Parrochia S. Andree de Boia en 1122 dans le cartulaire de Gellone[1].
L'église est un édifice de taille moyenne, à nef unique et à chevet semi-circulaire, flanqué au sud d'une petite extension rectangulaire d'époque plus tardive.
Elle est recouverte de tuiles et édifiée en pierre de taille, assemblée en appareil irrégulier et percée de nombreux trous de boulin (trous destinés à ancrer les échafaudages).
Le chevet
L'église de Saint-André-de-Buèges possède un beau chevet de style roman lombard.
Ce chevet, percé d'une fenêtre absidiale unique, est orné de bandes lombardes composées d'arcades groupées par cinq. Chaque arcade repose soit sur un modillon géométrique très simple soit sur une lésène (pilastre plat sans base ni chapiteau).
Le pignon qui surmonte le chevet est percé d'un oculus circulaire.
La jonction entre le chevet et la nef est assurée par une travée de chœur, de même hauteur que le chevet, ornée de trois arcatures.
Le chevet
Les façades latérales
Les façades méridionale et septentrionale sont ornées chacune d'une frise de 26 arcatures à modillons géométriques et sont rythmées par quatre hauts pilastres, qui font saillie par rapport aux arcatures.
La façade septentrionale n'est percée d'aucune fenêtre (mais bien d'une petite porte cintrée).
La façade méridionale, par contre, est percée de deux baies cintrées, dont l'une possède la particularité d'être à simple ébrasement mais de posséder un arc cintré à double voussure.