Édouard Joseph Masson naît le à Ivoz-Ramet[1]. Il est le fils de Dieudonné Joseph Masson (1849-1924), maître verrier aux Cristalleries du Val-Saint-Lambert, et Lambertine Désirée Gietaert[1]. Le couple, marié en 1880, a deux autres fils, Joseph en 1884 et Achille en 1890[1]. Le décès de ce dernier en provoque le déménagement de la famille à Seraing[1].
À partir de 1920, il vit entre Liège et Paris[6],[9],[11],[12], où il est le peintre-portraitiste de la famille de Bauffremont[9]. En 1925 il est nommé membre de la Société Nationale des artistes français[4],[9],[11]. Il épouse à Paris le Renée Florence Louise Dehousse, elle-même d'origine liégeoise[13].
Il s'installe de façon définitive à Liège en 1940[4],[9],[11]. Il exerce en tant que professeur puis directeur à l'Académie des beaux-arts de Seraing[4],[9],[11]. Le village d'Ivoz-Ramet lui rend hommage le , plaçant une plaque commémorative sur la maison natale de l'artiste et organisant une exposition de ses œuvres à l'école communale[14].
Paul Piron remarque qu'il « débute par des œuvres inspirées par les sites industriels de sa région natale »[4], ce que confirme la présentation de l'artiste dans le journal Le Cri de Liège du 29 novembre 1913 :
« Masson aimait d'errer sur les rives fumeuses de notre fleuve : il peint avec fougue les contours multiples et imposants des cheminées et des pans d'usine, l'eau qui déploie le ruban moiré de ses flots glauques, et le ciel tragique de nos sites industriels. Chez lui, il est vrai, le paysage ne tient pas la première place : c'est un moyen plutôt qu'un but, un cadre plutôt qu'un sujet ; il sert simplement à situer la scène narrée, à placer dans leur atmosphère les personnages évoqués. Si, cependant, le paysage se suffit à lui-même, l'artiste s'en tiendra là [...][18] »
Jacques Goijen, reprenant des commentaires de L. et S. Willem, abonde dans le même sens :
« Édouard Masson sera séduit très tôt par la magie enchanteresse du feu qui, sous les doigts diligents et habiles du père, fait naître ces délicates merveilles aux galbes graciles, emprisonnant de leurs facettes tout le chatoiement du creuset où l'artiste a cueilli le cristal. Magie du feu, dans ces ciels embrasés de Meuse industrielle par la périodicité des conversions aux aciéries Thomas, le défournement cyclopéen des fours à coke et les coulées étincelantes des hauts-fourneaux[11]. »
À partir de 1920, il séjourne et expose habituellement à Paris[4], où il « a surtout eu du succès avec des intérieurs aristocratiques »[4]. Jules Bosmant le corrobore en 1930 :
« Un autre Liégeois, Édouard Masson, partage son temps entre Paris et sa ville natale. Il a aussi rencontré là-bas quelques succès dans un monde, qui pour ne pas dispenser avec autorité la réputation artistique, représente avec grâce, la vieille tradition française. On y apprécie surtout les qualités de l'intimiste qui, avec méticulosité, s'attache aux intérieurs distingués et aux nobles salons des hôtels aristocratiques[19]. »
Il expose au Cercle royal des Beaux-Arts de Liège de 1905 à 1950[9],[11], ainsi que dans diverses galeries liégeoises dont La Meuse[5].
1907 : Édouard Masson, février, Société de l'Émulation, Liège[25].
1924 : Édouard Masson, du 10 au 21 février, Galerie d'art du journal La Meuse, Liège[26].
1936 : Salon quadriennal de Belgique, du 16 mai au 15 juin, Palais des Beaux-Arts, Liège[27].
1949 : Édouard Masson, août, école communale, Ivoz-Ramet[14].
1964 : 125e anniversaire de l'Académie royale des Beaux‑Arts, du 11 avril au 10 mai, Musée des Beaux-Arts, Liège[28].
1992 : Le Cercle royal des Beaux-Arts de Liège 1892-1992, du 18 septembre au 20 avril 1993, Cercle royal des Beaux-Arts, Liège (Heure calme est la toile exposée d'Édouard Masson)[29].
Prix, distinctions et hommages
1901 : premier prix de dessin, premier prix de peinture, premier prix de composition et premier prix d'expression de l'Académie royale des beaux-arts de Liège[7].
Alphonse Delagoen, « Édouard Masson : Artiste Peintre 1881 - 1950 », Les Cahiers Historiques, vol. 3 « Un personnage et son époque », no 3, , p. 3-25 (lire en ligne)
Michèle Molitor - Wilmotte (rédaction de l'article), « Masson, Édouard », Dictionnaire des Peintres belges, op. cit., , p. 722 (lire en ligne).
Jacques Goijen, Dictionnaire des peintres de l'École liégeoise du paysage, Liège, École liégeoise du paysage Éditions, , 657 p. (ISBN9782960045901 et 2-9600459-04, OCLC980910178).
Hansly (rédaction de l'article), Julien Flament (rédacteur en chef) et Alfred Lance (directeur), « Les artistes de chez nous : Les peintres : Edward Masson », Le Cri de Liège : tribune d'art, libre et indépendant, Liège, no 48 (deuxième année), , p. 1-2 (lire en ligne).
Jacques Stiennon (rédaction de l'article), « Quatrième partie : Les arts : I La peinture : Les chemins variés de la création picturale au pays mosan et dans le Luxembourg », La Wallonie. Le Pays et les Hommes, op. cit., , p. 270-281 (lire en ligne).
Pierre Somville, Marie-Christine Depouhon et Gilbert Depouhon, Le Cercle royal des Beaux Arts de Liège 1892-1992, Bruxelles, Crédit Communal, , 128 p. (OCLC35121530).