Issue d'une famille dont les parents sont séparés, elle commence à travailler à l'âge de neuf ans en tant que femme de ménage. À l'âge de seize ans, elle perd son frère aîné Antonio, assassiné avec 23 camarades (épisode des Martyrs de Carbayín[3]), lors de la répression qui suit la Révolution de 1934, ce qui l'encourage à adhérer aux Jeunesses socialistes en 1936[4].
Elle est également infirmière dans un hôpital de campagne à Gijón[6]. Elle se fait appeler Maricuela[7], du nom de la protagoniste de la pièce de théâtre ¡Arriba los pobres del mundo! de Jacinto Sánchez publiée en 1934 : elle interprète ce rôle à l'âge de 17 ans, lorsqu'éclate la Guerre d'Espagne[8].
Elle est arrêtée en octobre 1937 et condamnée à 15 ans de réclusion. En mai 1938, elle est déplacée à la prison de Saturraran dans la Guipuscoa, au Pays basque. Elle en sort en août 1941.
Elle vit pendant un moment à Barakaldo, où réside l'une de ses sœurs, puis emménage plus tard à Oviedo où elle travaille dans une pharmacie[9].
Son implication politique reste importante dans l'exil républicain et elle participe activement au 6e Congrès du PSOE de 1958[11].
Elle tente de revenir en l'Espagne en 1960 pour voir sa famille, mais est arrêtée à la frontière. Elle et son mari s'installent dans la localité de Saint-Éloy-les-Mines, dans le Puy-de-Dôme[12].
Espagne démocratique
Ángeles Flórez Peón revient définitivement dans les Asturies en 2004, un an après la mort de son mari, et s'établit à Gijón. Début 2013, elle y rejoint les Jeunesses socialistes des Asturies (JSA)[6], dont elle devient présidente[13].
En 2014, à 95 ans, elle commence à partager ses idées et opinions politiques en utilisant le réseau social Facebook ainsi que YouTube[14]. Elle y popularise ses luttes et ses combats auprès des jeunes générations, notamment le droit de l'avortement[15]. En parallèle, elle publie ses mémoires[16].
Elle est considérée comme l'un des derniers grands témoins[21],[22] de la guerre d'Espagne et présentée en 2023 comme la dernière milicienne vivante[7],[16],[23].
Décès à l'âge de 105 ans
Ángeles Flórez Peón décède le à Gijón dans les Asturies[24] à l'âge de 105 ans[25]. La cérémonie a lieu le 25 mai 2024[26] au funérarium de Gijón-Cabueñes[27].
Distinctions
En octobre 2016, le Club de las 25 lui rend hommage avec un prix dédié à « sa défense de la liberté et de la démocratie », qu'elle reçoit des mains de la directrice du Diario 16, la journaliste Cristina Fallarás[28]. Ce prix a été décerné cette année-là à d'autres grandes personnalités féminines d'Espagne, comme la journaliste Pepa Bueno ou l'écrivaine Almudena Grandes[29].
Ouvrages
Memorias de Ángeles Flórez Peón : Maricuela, Oviedo, Fundación José Barreiro, , 335 p..