Zlata Filipović est l'auteure du Journal de Zlata, un journal écrit au cours du siège de Sarajevo en 1991-1993, alors qu'elle était âgée de onze ans. Elle raconte à « Mimmy » (le nom qu'elle a donné à son journal) l'horreur de la guerre. On l'a vite comparée à Anne Frank en Yougoslavie[3].
La guerre de Bosnie-Herzégovine est la conséquence de la dislocation de la Yougoslavie, elle-même liée à la chute des régimes communistes en Europe de l'Est en 1989. Elle débuta le et s’acheva le . Les efforts de la communauté internationale pour mettre fin au conflit et protéger les populations civiles sont sans résultats, malgré l'envoi de plus de 38 000 militaires aux couleurs de l'ONU.
Le bilan des victimes était aux environs de 97 901 personnes tuées dont presque 40 000 civils.
L'UNICEF, voulant publier le journal d'un enfant de Sarajevo, consulte les écrits de plusieurs écoliers[3]. Le journal de Zlata est choisi. Traduit dans 35 langues, il est vendu à 1 million d'exemplaires[3].
Sortie de Sarajevo
Alors que son journal va être publié, la famille se tient prête à quitter la Bosnie début avec l'aide de l'éditeur Bernard Fixot. L'opération échoue. C'est finalement lors d'un passage télévisé en duplex avec Sarajevo que le ministre français des Armées, François Léotard, s'engage à évacuer la famille de l'adolescente avec l'aide de l'ONU[3].
Réfugiée en France, Zlata devient une porte-parole des victimes de la guerre de Bosnie-Herzégovine en entamant une tournée dans le monde. Elle est notamment reçue par Bill Clinton et le sénat américain.
Après la guerre, elle s'installe avec ses parents à Dublin en Irlande, avant d'étudier à Oxford.