Fille de Madeleine Varner et de l'écrivain et critique Francisque Sarcey, elle épouse le Adolphe Brisson[2] qui reprend, en 1903, à la mort de son père Les Annales politiques et littéraires : Madeleine collabore à ce périodique qui tire à plus d'une centaine de milliers d'exemplaires[3]. En , elle organise un cycle de conférences de haute tenue, gratuit et laïque, qu'elle appelle « université des Annales », et lance le Journal de l'université des Annales, un mensuel reprenant les textes des conférences ; en 1919, le support devient Conferencia qu'elle dirige pendant plusieurs décennies[4]. Durant la Première Guerre mondiale, avec le chirurgien aux armées Raoul-Pierre Baudet, elle fonde l'œuvre des « Maisons claires », refuges destinés à abriter les enfants victimes du conflit et d'« empêcher les enfants prédisposés à la tuberculose de vivre dans le voisinage des contagieux ou dans de mauvaises conditions d’hygiène » ; elle sera reconnue d'utilité publique en 1917[5].
Quand Adolphe meurt en 1925, elle assure l'intérim de la direction de la revue. En 1945, elle la relance, ainsi que les conférences, et meurt en 1950[6]. Son université lui survit jusqu'en 1971.
Elle signait certaines de ses chroniques « Cousine Yvonne ».