De proche collaborateur de Christian Estrosi au poste de Haut-Commissaire en Nouvelle-Calédonie
En juin2007, le tout nouveau secrétaire d'État à l'Outre-mer dans le 2e gouvernement Fillon, le sarkozyste Christian Estrosi, le choisit comme directeur de cabinet. Lors de son déplacement en Nouvelle-Calédonie d'octobre, le secrétaire d'État réclame une attitude plus ferme des autorités et de la police à l'égard des nombreux conflits sociaux, critiquant ainsi indirectement l'attitude assez discrète, voire trop « attentiste » selon certains, du Haut-commissaire Michel Mathieu qui démissionne le . M. Estrosi est accompagné par M. Olivier Biancarelli, conseiller outre-mer du Président de la République, M. Cravène, conseiller auprès du Secrétaire d'État, Mme de Bernardi et M. Bieuville, conseillers ainsi que sa chef de cabinet, Mme Varin.
Le , Yves Dassonville est nommé en conseil des ministres pour le remplacer et il arrive sur le territoire dans la nuit du 8 au . Une fois arrivé, il a immédiatement rompu avec l'attitude plutôt effacée adoptée par ses prédécesseurs en faisant immédiatement une déclaration aux médias locaux en déclarant notamment sur les conflits sociaux : « En cette matière, il n’y a ni baguette magique ni recette miracle ni solution immédiate. Les conflits sociaux, c’est d’abord le signe d’un mauvais dialogue social, qu’il faut donc améliorer. Ce n’est plus de la compétence de l’État, mais je pense que les services de l’État vont devoir s’impliquer dans le dialogue. Je m’y impliquerai et, au besoin, mais ça vient après, je saurai faire preuve de fermeté. »[3] Ce message a été interprété comme une volonté de continuer la politique de son prédécesseur consistant à favoriser avant tout le dialogue tout en appelant à plus de coordinations entre les services du Haut-commissariat, chargé de la sécurité publique, et le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, chargé de la gestion de la politique sociale.
Il s'est alors surtout inscrit depuis dans une ligne de confrontation directe avec notamment le syndicat USTKE, connu pour ses méthodes radicales et dont il dénonce « les méthodes de voyous »[4]. Il estime de plus : « En défendant l’ordre public, je défends l’accord de Nouméa contre les extrémistes qui recrutent des jeunes des quartiers et les arment de billes d’acier dans l’unique but de déstabiliser la Calédonie et de faire échouer l’accord ». À la demande des maires, il s'attache à lutter contre l'alcoolisme, générateur selon les autorités d'insécurité routière et de violence : c'est ainsi que la vente d'alcool (hors consommation dans les bars ou restaurant) est interdite les week-ends (à partir de 16 heures le vendredi soir) d'abord à Nouméa à partir du , puis dans tout le Grand Nouméa et dans d'autres communes de « Brousse »[5]. D'autre part, il a joué un rôle de premier plan dans l'aboutissement du transfert de l'État à la Nouvelle-Calédonie des compétences de l'enseignement secondaire, agricole et privé, de la santé scolaire et de la circulation maritime et aérienne intérieure, concrétisés en 2009[6]. Il met également en place, dans les derniers temps de son affectation, plusieurs comités sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie : pour la préparation d'un schéma industriel minier le [7], mais aussi sur le bilan de l'accord de Nouméa et sur l'évolution de sa mise en œuvre le 21 octobre, jour de son départ de l'archipel[8].
En , il rejoint, à la demande du gouvernement de Manuel Valls et avec Benoît Lombrière, la mission d’écoute et de conseil sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, déjà constituée d'Alain Christnacht et de Jean-François Merle.