Yoon-Sun Park suit des études de design visuel pendant quatre ans à l'université nationale de Séoul avant de commencer une carrière d'illustratrice[1],[2]. Elle travaille d'abord pour un magazine puis elle réalise un recueil de courts récits, La porte de la nuit s’entrouvre, pour Saï Comics[2]. En 2008, elle entre en résidence à la maison des auteurs d'Angoulême[1], où elle prépare ce qui deviendra Sous l'eau, l'obscurité (éd. Sarbacane)[2], un album paru en 2011 sur une enfant sud-coréenne à Séoul[3] et qui peine à trouver sa place[4].
Elle collabore ensuite avec les éditions Misma pour plusieurs ouvrages : L'Aventure de l'homme-chien (2013), un récit à tonalité humoristique[5]. Dans la même veine paraît, l'année suivante, Le Jardin de Mimi[6]. En auto-édition, elle publie le diptyque En Corée (2014) et En France (2015), des narrations « très personnelles » ; l'ensemble est réédité par Misma en 2017 sous le titre En Corée[7].
Elle livre en 2018 une adaptation d'un célèbre récit avec Hong Kiltong, le « Robin des Bois coréen qui se moque des notables », de Heo Gyun[8]. Cette adaptation est décrite comme « joyeuse et débridée »[9] ; Télérama y voit « une relecture d'un classique plus que vivifiante et totalement dépaysante »[10]. L'album figure dans la sélection jeunesse au festival d'Angoulême 2019[11].
En 2016, pour les éditions Cornélius, elle traduit du coréen Mauvaises filles, d'Ancco[12]. S'associant avec Lucas Méthé, elle traduit pour Misma (2020) Détective Kahn, création de Min-Seok Ha[13]. Sur un scénario de Thomas Gosselin, elle dessine L'Espacée, publié en 2018 aux éditions Vide Cocagne[14].
À partir de 2016, elle publie, toujours chez Misma, la série sur le Club des chats, des récits humoristiques[15], dont le deuxième volume figure dans la sélection du festival d'Angoulême 2020 dans la catégorie jeunesse et fait en même temps l'objet d'une exposition à Angoulême[16]. Un troisième volume est publié en 2021[1]. En 2020, elle entre de nouveau en résidence artistique à Angoulême[1].
En 2023 est publiée sa bande dessinée jeunesse L'incroyable mademoiselle Bang !. Selon Télérama, « Inspiré d’un court roman coréen du XIXᵉ siècle, l’album conte les aventures de mademoiselle Bang, qui n’a jamais voulu être ni éduquée ni même considérée comme une femme
[17] », et dans lequel
« se cache un humour loufoque et des clins d’œil facétieux, en plus d’un rare sens du comique de situation et de dialogues délicieusement anachroniques[17] ».
Œuvres
Bande dessinée
En coréen : La porte de la nuit s’entrouvre, Saï Comics, 2008 (interdit en France)[2]