Ximena Chong Campusano est la fille d'un comptable et d'une femme au foyer[1]. Son grand-père paternel, Arturo Chong Yueng, est boucher et arrive de Chine au Chili en 1935[1],[2]. Elle indique que son père a grandi dans une famille traditionnelle chinoise et sa mère dans une famille traditionnelle chilienne, et que par conséquent elle-même a grandi dans une culture sexiste[3].
Elle étudie le droit et après avoir obtenu son diplôme d'avocate, elle réalise un magister en droit public à l'Université du Chili[1],[4],[3].
Après avoir travaillé pour le service chilien des impôts, notamment comme responsable du département juridique[4], elle entre en 2003 à l'âge de 33 ans au ministère public[1]. Elle y travaille d'abord comme procureure cheffe du bureau régional de Valdivia, avant d'être mutée un an plus tard au bureau Centre Nord, à Santiago[1]. Là, elle est cheffe du bureau des délits économiques jusqu'à sa dissolution en 2011[5]. Elle travaille ensuite cinq ans comme cheffe du bureau régional de Santiago Centre, avant d'être nommée cheffe de l'unité des délits de haute complexité du bureau Centre Nord[1],[5].
Elle est décrite par les personnes l'ayant côtoyé comme « bonne élève », « féministe » et « travailleuse »[3],[4].
Principales enquêtes
À partir de 2015, elle participe à l'enquête pour corruption de l'entreprise Corpesca, et y accuse le sénateur Jaime Orpis(es) d'avoir reçu des fonds de Corpesca[1],[5].
En février 2017, le procureur national Jorge Abbott(en) lui confie l'enquête sur le « cartel du feu », qui concerne également des faits de corruption lors de la passation de marchés publics par la CONAF avec trois entreprises espagnoles, marchés destinés à faire face à des incendies dans le Centre-Sud du pays[1],[4]. L'enquête[6] qui se déroule dans 4 pays (Espagne, Chili, France et Italie) confirme l'existence d'une entente entre les entreprises pour fixer les tarifs de leurs prestations et amène au paiement d'amendes pour collusion[7].
En 2017, elle rejoint la deuxième partie de l'enquête chilienne sur l'affaire Narumi, dans laquelle le principal suspect est un citoyen chilien[1],[5].
À partir de 2020, elle participe à plusieurs enquêtes pour des faits relatifs aux manifestations de 2019-2021 au Chili, comme le cas de Gustavo Gatica, un manifestant ayant perdu la vue lors d'une manifestation[3], et le cas d'un jeune homme mineur ayant été poussé du pont Pío Nono dans le Río Mapocho par un carabinier[3],[5]. Dans ce cadre, elle est la cible de menaces de mort[8].