Depuis 1992, Xenia Hausner se consacre exclusivement à la peinture. Ses œuvres sont exposées dans des galeries et musées en Autriche et à l’étranger. Xenia Hausner vit et travaille à Berlin et à Vienne.
Œuvre
Scénographie
Ses premières scénographies sont des collages composés de matériaux provenant de bâtiments en démolition, de casses et de décharges publiques. Les espaces réalisés à partir de ce matériau brut vivent de la tension entre minutie naturaliste et code abstrait, entre Histoire et temps présent. Sa démarche d’alors est axée sur de la figure rhétorique de l’oxymore qui consiste à rapprocher des contraires, à réunir des éléments qui, en temps normal, se dispersent de manière chaotique[1].
Peinture
À partir de 1990, Xenia Hausner se tourne vers la peinture. Son œuvre picturale est dédiée à la représentation des êtres humains, dans des relations qui restent souvent hermétiques. Face à des situations ambiguës, le spectateur ne peut explorer le tableau qu’en ayant recours à son propre vécu. Les œuvres de grand format de Xenia Hausner sont des tableaux de la société qui racontent le monde mystérieux des rapports humains dans des situations volontairement fragmentaires, des instantanés de la vie quotidienne. Contrairement au portrait conventionnel, les personnages représentés jouent ici un rôle étranger à leur propre biographie, tels les acteurs d’une pièce de théâtre. Son travail se caractérise par l’expressivité du trait et la richesse des couleurs, qui se manifeste notamment dans l’incarnat des personnages[2].
Xenia Hausner se consacre également à l’estampe et au travail en technique mixte : elle retravaille à la peinture des photographies de grand format, ou intègre d’autres matériaux sur le support. Son travail témoigne ainsi de la fusion entre les enjeux actuels de la peinture et ceux de la photographie[3]. Ces différentes techniques donnent naissance à une nouvelle densification de l’image et à une construction du réel inédite. Bien qu’ils reprennent certains thèmes de sa peinture, ses travaux sur papier de cuve, réalisés à faible tirage, constituent un domaine à part dans son œuvre, tant par le choix des motifs que par la technique et le support.
En 2011, lors des préparatifs de l'exposition « Damage » au Shanghai Art Museum, elle commence à s’intéresser à l’iconographie asiatique, et tout particulièrement chinoise. L’intégration de cette iconographie dans sa griffe personnelle témoigne de l’interconnexion et de la planétarisation de l’art contemporain[4].
Projets
Outre la peinture, la photographie est un élément constitutif de son travail et de son exploration thématique. Ainsi son engagement auprès de Frauen ohne Grenzen (Femmes sans frontières) et de leur projet SAVE (Sisters Against Violent Extremism) pour qui elle réalise un documentaire photo sur des personnes ayant vécu des situations extrêmes. Elle attache également un grand intérêt à des projets relatifs à l’architecture tels que l’emballage de la Tour du Ring, à Vienne en 2011, ou le dessin et la conception de vitraux pour des églises (église Saint-Kilian de Heilbronn, église Saint-Jean l’Évangéliste de Gehrden, cathédrale Saint-Jean-Baptiste et église Saint-Laurent de Mersebourg).
"Global Art Affairs Foundation: Personal Structures – Crossing Borders", European Cultural Centre, Venise, 2015, (ISBN978-94-90784-18-8)
"Die andere Sicht. Sammlerin und Künstlerin.", Edition Sammlung Essl, 2014, (ISBN978-3-902001-81-8)
"Elfriede Jelinek: Werk und Rezeption. Diskurse. Kontexte. Impuls.", publications du centre de recherche Elfriede Jelinek, Pia Janke (éd.), 2014, 2 tomes
"Sie. Selbst. Nackt. Paula Modersohn-Becker und andere Künstlerinnen im Selbstakt", Hatje Cantz Verlag, 2013, (ISBN978-3-7757-3664-0)
Dieter Wellershoff, "Was die Bilder erzählen. Ein Rundgang durch mein imaginäres Museum", Kiepenheuer & Witsch Verlag, 2013, (ISBN978-3-462-04555-0)
"A.E.I.O.U. Österreichische Aspekte in der Sammlung Würth", Swirdoff Verlag, 2013, (ISBN978-3-89929-272-5)
↑Chang Tsong-Zung, « Xenia Haunser in China », in Xenia Hausner Look Left – Look Right, Brandstätter Verlag, 2014, (ISBN978-3-85033-841-7)
↑« Frauen sind das schönere Geschlecht », Wieland Schmied, « Der Malakt als Liebesakt.
Über die Menschenbilder der Xenia Hausner », in Xenia Hausner: KAMPFZONE, Wienand Verlag, Cologne, 2003, p. 13-24, (ISBN3-87909-803-4)