Il fait partie des cofondateurs des éditions Ego comme X.
Biographie
Xavier Mussat obtient un baccalauréat option arts-plastiques à Bayonne. Il entre aux Beaux-Arts d'Angoulême en 1989, choisit un cycle de graphisme publicitaire et obtient son diplôme en 1993[1].
Un an plus tard, en 1994, il participe à la création des éditions Ego comme X, avec Loïc Néhou, Fabrice Neaud, Céline Puthier et Thierry Leprévost[2],[3] et publie ses premiers récits autobiographiques dans la revue du même nom. Ses récits sont aussi publiés dans la revue Bananas. Il a en même temps une activité d'illustrateur et maquettiste en publicité[1].
En 1998, il abandonne le dessin animé pour la bande dessinée et commence un récit d'autofiction sur les années passées à Angoulême[1]. Ce travail lui fait créer un premier album, Sainte Famille, publié en 2001 par Ego comme X[1],[4].
Il est admis en résidence en à la « Maison des auteurs » à Angoulême, où il commence son album suivant, Carnation[1]. Parallèlement, il se professionnalise dans l'illustration pour la jeunesse et publie plusieurs ouvrages. En , il s'installe à Paris. Il anime des ateliers pour enfants à la Maison des enfants de Louveciennes (ateliers d'animation, de bande dessinée puis de dessin). À partir de , il enseigne aussi l'expression visuelle en école d'arts appliqués.
En , Casterman publie son deuxième album autobiographique, Carnation[5],[6]. Fin , le magazine Télérama sélectionne l'album dans une liste des 10 meilleures BD de 2014[7].
Après la publication de Carnation, Xavier Mussat se tourne graphiquement vers un dessin semi-abstrait. Il fonde le label Apocope et il y publie en Les Reitres où ses dessins accompagnent un texte de Paul-André Landes. En , toujours sous le label Apocope, il publie Infinite Loss. En , il auto-édite un court recueil de dessins : Éléphant.
Parallèlement à cette évolution, Xavier Mussat joue de la guitare et fait de la musique expérimentale[4]. Ainsi, il participe en 2017 et 2018 à l'ensemble Électron, orchestre d'improvisation dirigé par Olivier Benoit. De 2015 à 2017, il forme un duo avec le bassiste marseillais Manuel Castel.
En 2023, il publie chez Albin Michel une nouvelle BD, Les Pistes invisibles, récit fictif d'un homme qui abandonne sa vie quotidienne du jour au lendemain et s'enfonce dans une forêt pour y disparaître[2].
Travaux en bande dessinée
Langage
Après quelques premiers tâtonnements à la gouache[8], Xavier Mussat opte pour le noir et blanc pour ses deux premiers albums, Sainte famille et Carnation.
Ses références picturales sont parvois citées dans ses albums. Il puise également dans le bestiaire de l'imagination collective[9] qui lui fournit un lexique symbolique pour parler de l'humain.
Positionnement autobiographique
En 1994, Xavier Mussat est l'un des cofondateurs des Éditions Ego comme X, revue s’affirmant entièrement autobiographique.
Avec le recul, Xavier Mussat désavoue cette vision simpliste d'une supériorité de l'autobiographie sur la fiction. Prenant en compte « l'effort d'invention permanente qu’entraîne toute démarche autobiographique » et le « mouvement plus ou moins heurté qui s'effectue entre souvenir, pensée, critique et invention »[10], il affirme que la fictionnalisation en autobiographie est inévitable et que la vérité est à chercher dans la matière employée, le vécu.
Travaux dans la musique
Xavier Mussat utilise une guitare trafiquée[11] pour obtenir des effets assez éloignés de ce qu'on peut attendre d'une guitare électrique traditionnelle.
Il participe ponctuellement à différentes revues de la presse jeunesse, telles que la revue Science et Vie junior (no 240, 243 et 252), Je lis des histoires vraies ou encore Superscope & Megascope.