Le bourg de Xambes est aussi à 7 km au nord de Vars, 8 km au sud-ouest de Mansle, 11 km au sud-est d'Aigre, 14 km à l'est de Rouillac[1].
À l'écart des grands axes de communication, la commune est traversée par la D 32, petite route départementale reliant Saint-Amant à Luxé.
La D 737 entre Angoulême et Aigre passe à Vouharte, à 2,5 km au sud-ouest du bourg, et la D 360 relie les deux localités. Depuis la route nationale 10 entre Angoulême et Poitiers qui passe 7 km à l'est, on accède à Xambes par Tourriers en venant d'Angoulême ou Mansle en venant de Ruffec[2].
Le point culminant de la commune est à une altitude de 131 m, situé au réservoir en limite de commune au sud-ouest du bourg. Le point le plus bas est à 67 m, situé à l'extrémité nord. Le bourg est à 99 m d'altitude[2].
Cependant, on trouve en limite sud la source des Sept-Fonts qui donne naissance à un petit ruisseau du même nom, qui se dirige vers le sud et se jette dans la Charente à Montignac.
Au nord de la commune, le ruisseau intermittent de la Brangerie se jette dans la Charente à Villognon.
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[9]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [10].
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Au , Xambes est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Angoulême, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[12]. Cette aire, qui regroupe 94 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (84,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (83,3 %), forêts (9,9 %), zones urbanisées (6,3 %), prairies (0,5 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Xambes est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité modérée)[16]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[17].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 69,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 150 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 150 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 81 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[19].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[16].
Toponymie
Les formes anciennes sont Centum bene en 991, ecclesiam Centum bonorum en 1160, Centum bonis, Centbes[20], Sembesio en 1296, Sambis[21], Cenbesio en 1299, Cembesio, Cembes en 1296[22].
L'origine du nom de Xambes est obscure. Elle serait issue du latinCentum bona qui signifie « les cent richesses », car au Moyen Âge, les reliques trouvées dans un puits auraient attiré de nombreux dons des pèlerins[23]. A.Dauzat, lui, préfère faire remonter cette origine à un nom de personne aquitainSembenus, dérivé de Sembus[24].
Créée Xambre en 1793, elle est devenue Xambe en 1801 puis Xambes[25]. Elle est cependant orthographiée Xambe sur la carte de Cassini de 1750, puis Xambes en 1850[26].
Histoire
Xambes était situé sur un chemin saunier qui partait du port de Basseau et l'on y acquittait un péage[27].
En 2008 les élus de Xambes se sont fédérés à l'initiative des élus du Pays ruffécois avec 17 communes du Nord-Charente et 5 des Deux-Sèvres en une fédération qui demande des compensations aux nuisances que va leur apporter la LGV Sud Europe Atlantique[29].
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[31].
En 2021, la commune comptait 242 habitants[Note 2], en évolution de −22,44 % par rapport à 2015 (Charente : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement âgée.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 27,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 38,2 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 139 hommes pour 134 femmes, soit un taux de 50,92 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,41 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[33]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
2,3
90 ou +
3,2
10,9
75-89 ans
11,2
24,8
60-74 ans
24,0
20,2
45-59 ans
24,0
12,4
30-44 ans
12,8
14,7
15-29 ans
15,2
14,7
0-14 ans
9,6
Pyramide des âges du département de la Charente en 2021 en pourcentage[34]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1
90 ou +
2,7
9,2
75-89 ans
12
20,6
60-74 ans
21,3
20,7
45-59 ans
20,3
16,8
30-44 ans
16
15,6
15-29 ans
13,4
16,1
0-14 ans
14,3
Économie
Agriculture
L'agriculture est la principale ressource, et une coopérative agricole est présente dans la commune.
Industrie
Le parc éolien du lieu-dit la Prade fournit de l'électricité depuis 2008[35].
Commerces
Il y a des artisans à Xambes : maçon, électricien, deux plombier, un garagiste tolier peintre, des entreprises de transport: taxi et transporteur.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Louis Adolphe Terracher, Étude de géographie linguistique: Les aires morphologiques dans les parlers populaires du nord-ouest de l'Angoumois (1800-1900), H. Champion, , 700 p. (lire en ligne), p. 19
↑Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. II, Angoulême, imprimerie Roux et Despujols, , 588 p., p. 105
↑Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 416