William Young, né en 1724 ou 1725, mort en 1788, est un homme politique britannique ; il préside la Commission for the Sale of Lands in the Ceded Islands[Note 1], est le premier gouverneur colonial de Dominique en 1770 et de Grenade en 1776. Il est également membre de la Royal Society. Propriétaire agricole, il dispose de plantations de canne à sucre et exploite plusieurs centaines d'esclaves.
À la fin de la même année, William navigue vers la Barbade, quittant les siens jusqu'en 1773. L'artiste Agostino Brunias voyage avec lui et rend compte, par la peinture, de la progression du travail de la commission[2]. Young dresse une liste de ces voyages de fonction : 110 voyages of a like nature performed in the course of nine years amongst the ceded islands on the service of the Commission for the sale of lands (110 voyages de même nature effectués lors d'un périple de neuf ans dans les « îles cédées » au service de la Commission pour la vente des terrains).
En 1768, il est nommé lieutenant-gouverneur de Dominique et est choisi comme premier gouverneur du nouveau gouvernement. Un an plus tard, il est nommé baronnet, titre de noblesse héréditaire ne faisant pas partie de la pairie, et le titre de baronet de North Dean est créé pour l'occasion. Il prête serment le [2] et, la même année, construit le principal fort militaire de Dominique à Roseau, le fort Young(en) (qui est aujourd'hui un hôtel) et, à côté, sa résidence.
Lorsqu'éclate la guerre des Caraïbes, il quitte en hâte la Dominique en 1772 pour rejoindre Saint-Vincent afin d'apporter son aide et d'y protéger ses domaines.
Carrière artistique
Il tient un journal intime et illustre des œuvres sur les Caraïbes[3]. Il engage cependant le peintre italien Brunias pour qu'il peigne pour lui les insulaires et les relations entre les colons et autochtones au cours de ses voyages dans les îles[2],[4].
Il est l'auteur des Considerations which may tend to promote the settlement of our new West-India colonies: by encouraging individuals to embark in the undertaking en 1764[5].
Vie personnelle
William Young a plusieurs enfants de sa seconde femme, Elizabeth (1729-1801), dont Sarah Elizabeth, William, Portia, Elizabeth, Mary, Henry, John, et Olivia[6]. Le peintre Johan Joseph Zoffany réalise le portrait de la famille, composée de onze membres, The Family of Sir William Young, Baronet[7]. Son fils aîné, William(en) (1749-1815), est gouverneur de Tobago[8].
Pendant son travail à la Commission, William achète certaines des meilleures parcelles immobilières d'Antigua, de Saint-Vincent et de Tobago[2]. À sa mort, son patrimoine s'élève à quatre plantations, et après avoir contracté une grosse dette, il laisse à son fils William quelque 110 000 livres[Note 3],[8] pour la rembourser.
Position sur l'esclavage
William Young se portera à la défense de l'esclavage à la Chambre des communes[3].
Propriétaire terrien, exploitant de quatre plantations de canne à sucre, il lègue 869 esclaves africains à sa mort[8].
↑ a et bLes ceded islands (îles cédées) désignaient la Dominique, la Grenade, Saint-Vincent, les Grenadines, Tobago et Sainte-Lucie. Elles furent capturées pendant les guerres ou obtenues par des traités à la fin du XVIIIe ou au début du XIXe siècle. Cf. Sandra W. Medeitz (dir.) et Dennis M. Hanratty (dir.), « Regional Overview », dans Caribbean Islands: A Country Study, Washington, GPO for the Library of Congress, (lire en ligne) pour plus de précisions.
↑Les sources varient concernant sa date de naissance.
↑Soit, en décembre 2013, l'équivalent de 11 753 543 livres ou 14 millions d'euros.
↑(en) William Young, Considerations which may tend to promote the settlement of our new West-India colonies : by encouraging individuals to embark in the undertaking, printed for James Robson, (lire en ligne)
↑(en) Beth Fowkes Tobin, Picturing imperial power : colonial subjects in eighteenth-century British painting, Duke University Press, , 306 p. (ISBN978-0-8223-2338-9, lire en ligne), p. 40–
↑ ab et c(en) « Young, William Sir », sur Dictionary of National Biography (consulté le )