Il fut amené à Paris à l'âge de douze ans, embrassa les principes de la Révolution française, se fit affilier au Club des patriotes de 1789, devint secrétaire de lord Gower, ambassadeur de la Grande-Bretagne, et le suivit à Londres après les événements du . Sous-secrétaire d’État de la guerre en 1795, il quitta le cabinet avec Pitt en 1801, rentra au pouvoir avec ce ministre, comme secrétaire de la trésorerie, en sortit de nouveau à sa mort, fit encore partie de l'administration sous le duc de Portland (1807-1809), puis remplit successivement les fonctions de commissaire des forêts (1814) et de président du bureau du commerce (1823).
De 1796 à sa mort, il siégea au Parlement. Huskisson appartenait à la fraction libérale des tories. Le commerce anglais lui doit l'initiative des mesures qui ont préparé la ruine du système prohibitif. De 1822 à 1825, il fit admettre les suivantes : le droit pour tous les navires des puissances amies d'amener des marchandises dans la Grande-Bretagne; l'abolition des droits de douane différentiels; la réciprocité des droits de navigation, etc.
Les colonies anglaises ne pouvaient trafiquer qu'avec la métropole : Huskisson obtint pour elles la liberté de se mettre directement en relation avec les colonies des autres puissances, réforme capitale qui a permis le développement du commerce dans le monde entier. Il reparut encore au ministère en 1827 et 1829, et y prit part à l'émancipation des catholiques. Ses principaux discours ont été publiés sous le titre de Speeches (Londres, 1831, 3 vol. in-80).
De nombreuses statues ont été érigées en l'honneur d'Huskisson. Toutefois, en 1982, en raison de ses positions pro-esclavagistes, celle située sur Princes Avenue, dans le quartier de Toxteh, est déboulonnée par des activistes locaux peu après les émeutes raciales de 1981[3].
En 2005, la statue sera re-érigée à nouveau dans un autre endroit du centre ville[4]. Près du socle vide du premier emplacement, une plaque est posée en 2020, à la suite des manifestations du mouvement Black Lives Matter, pour rappeler les positions pro-esclavagistes d'Huskisson[5].
Le piédestal vide.
Plaque installée après les manifestations de 2020, près du socle de la statue renversée en 1982.
La statue originale, repositionnée en 2005 sur Dukes Terrace.
Notes et références
↑(en) Paul Rees, Railways Began Here... (lire en ligne), « The coming of the railway »
↑(en-GB) Lanre Bakare, Lanre Bakare Arts et culture correspondent, « ‘Huskisson defended slavery’: audio work recalls toppling of Liverpool statue in 1982 », The Guardian, (ISSN0261-3077, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Trevor Burnard et Kit Candlin, « Sir John Gladstone and the Debate over the Amelioration of Slavery in the British West Indies in the 1820s », The North American Conference on British Studies, (lire en ligne)