Il a juste la trentaine ans quand son père meurt en 1558. Brooke se marie avec Dorothy Neville, fille de George Nevill[2] en 1545, mais le mariage est malheureux, et ils se séparent après 1553. Il semble que Brooke ait été scolarisé avant 1544 au King's School(en) de Canterbury et au Queens' College de l'université de Cambridge[3]. Il passe une grande partie de sa jeunesse en Europe. Au début des années 1540, il visite Padoue. À la fin de cette décennie, il sert dans le Nord de la France, où son père est responsable de Calais. En 1549, il accompagne l'ambassade de Paget à Bruxelles.
À la fin des années 1550, de nombreuses opportunités s'offrent à lui. Son père meurt, le faisant baron Cobham. Sa première femme meurt, ce qui lui permet de se marier avec Frances Newton à Whitehall en 1560. Il devient gouverneur des Cinq-Ports, une position qui lui donne de grands pouvoirs sur un grand nombre de députés. Plus important encore, l'accession d'Élisabeth au trône et son intimité avec William Cecil font de lui un noble puissant. Élisabeth l'envoie informer le roi d'Espagne, Philippe II, de la mort de Marie. Cette ambassade n'est que la première d'une longue série de missions et d'intrigues. Avec Cecil, il compte parmi ses amis quelques nobles, tels que Thomas Howard et le comte d'Arundel, dont la loyauté à l'égard d'Élisabeth est loin d'être certaine. Il subit un emprisonnement de quelques mois à la suite de son rôle trouble dans le complot de Ridolfi. En 1578, il participe à la mission ratée de Francis Walsingham aux Pays-Bas. Lors de cette mission, on présume qu'il a servi comme agent de Cecil. À la fin des années 1580, il aide John Whitgift à rechercher l'auteur des tracts Martin Marprelate.
William Brooke s'est tout d'abord marié avec Dorothy Neville (morte le ), fille de George Nevill, avec qui il a une fille, Frances Brooke (née en 1549), qui se marie d'abord avec Thomas Coppinger (1546–1580), puis avec Edward Becher (né vers 1545)[4].
Il se marie ensuite avec Frances Newton, qui lui donne quatre garçons et trois filles :
Maximilian Brooke ( – )[5],[6], fils aîné et héritier, qui meurt sans descendance[7]
Sir George Brooke ( – )[10],[11], qui se marie d'abord avec Elizabeth Burgh (morte vers 1637), fille aînée et cohéritière de Thomas Burgh (mort le )[12], avec laquelle il a un fils, William (1601–1643) et deux filles, Elizabeth et Frances. Après sa mort, sa veuve se remarie avec Francis Reade[7].
Elizabeth Brooke ( - )[13],[14], qui se marie le avec Robert Cecil, qui lui donne une descendance[7].
Margaret Brooke ( – 1621)[13],[7], qui se marie en 1584, comme seconde femme, avec sir Thomas Sondes (1544–1593) de Throwley dans le Kent, avec lequel elle a une fille, Frances Sondes (1592–vers 1634), qui se mariera avec sir John Leveson (mort en 1613). Sondes est persuadé que cet enfant n'est pas de lui, et il prélève une amende sur ses terres, ce qui prive effectivement Margaret de son douaire. Il meurt quelques mois plus tard. Son frère et héritier, Michael Sondes, respecte le douaire de Margaret, mais la famille Sondes ne reconnaîtra jamais Frances, et Margaret et Frances retournent à Cobham Hall. Avant sa mort en 1597, Lord Cobham fait promettre à son fils aîné, Henry, de s'occuper de Margaret, et elle et sa fille vivent à Cobham Hall après la mort de lord Cobham. À une date inconnue, Margaret devient folle, et le , il est indiqué que le docteur John Dee a été appelé et a délivré lady Sondes d'un démon ou d'une espèce d'étrange possession. On ne sait rien de plus, si ce n'est que lady Sondes meurt en 1621 à l'âge de cinquante-sept ans. Sa fille, Frances, a deux enfants avec sir John Leveson (mort en 1613), l'aîné des deux est Christian Leveson[17]. Après la mort de sir John Leveson, Frances se marie, comme première femme, avec Thomas Savile (baptisé le – mort vers 1659). Il n'y a aucune descendance. Après la mort de Frances, Savile se marie en secondes noces, un peu après , avec Anne Villiers, fille unique de Christopher Villiers[18].
(en) Cokayne George Edward, The Complete Peerage, edited by Vicary Gibbs, vol. III, Londres, St Catherine Press, (OCLC61913641), p. 348–9
(en) Cokayne George Edward, The Complete Peerage : édité par Geoffrey H. White, vol. XII, Part I, Londres, St Catherine Press, (OCLC470349358), p. 531–2
(en) McKeen David, A Memory of Honour; The Life of William Brooke, Lord Cobham, vol. 1, Salzbourg, Universitat Salzburg, , 358 p. (OCLC832256669)
(en) McKeen David, A Memory of Honour; The Life of William Brooke, Lord Cobham, vol. 2, Salzbourg, Universitat Salzburg, , 359 p. (OCLC832256697)