Le couple s'installe à Londres en 1790. William Berczy poursuit alors sa carrière de peintre, exposant même à la Royal Academy of Arts.
En 1792, William Berczy s'embarque avec sa famille pour l'Amérique comme conseiller pour la Genesee Association, un groupe de spéculateurs britanniques qui tentaient de valoriser des terres dans l'ouest de l'état actuel de New York[2]. Ils débarquent dans un premier temps à Philadelphie. Puis, en 1794, ils arrivent au Canada. D'abord installé à York, nom de la ville de Toronto de 1793 à 1834, il est obligé, à la suite de nombreux déboires financiers, de vendre ses terres et ses biens[2]. À partir de 1805, il partage son temps entre Montréal et Québec.
En 1801, alors qu'il rentre de Londres, son navire s'échoue le sur les côtes de la Baie des Chaleurs. Il y attend deux mois l'arrivée des secours et finit par entreprendre, avec l'aide de guides, de traverser la Gaspésie à pied. Il atteint la ville de Québec le [3]. Il a relaté ce voyage dans un journal aujourd'hui conservé, tout comme certaines de ses archives, au sein de la collection Louis-François-Georges Baby à l'Université de Montréal[4].
Malgré ces difficultés, les dernières années de sa vie furent certainement les plus riches pour sa carrière artistique. Il a notamment laissé de nombreux manuscrits inédits. Sa carrière d'architecte se trouve à son apogée en 1803 lorsqu'il remporte le concours pour les plans de la Christ Church à Montréal. Ses peintures les plus connues sont par ailleurs le portrait de Joseph Brant ou Thayendanegea réalisé vers 1800 et le tableau représentant La famille Woolsey. De son temps, Berczy fut d'ailleurs considéré comme l'un des meilleurs peintres des deux Canadas[2].
Sa formation artistique poussée et acquise en Europe lui vaut de nombreuses commandes de portraits et d'œuvres religieuses pour des églises du Québec[5].
↑Allodi, Mary., Moogk, Peter N., 1943-, Stock, Beate. et Tovell, Rosemarie L., Berczy, National Gallery of Canada, (ISBN0888846142, OCLC29430414, lire en ligne)
↑Guide : Musée des beaux-arts de Montréal, Montréal, éd. Musée des beaux-arts de Montréal, , 2e éd. (1re éd. 2003), 342 p. (ISBN978-2-89192-312-5), p. 192