Wilhelm Falley (1897-1944) est un général de division allemand de la Seconde Guerre mondiale. Falley fut l’un des premiers à recevoir la très convoitée croix de chevalier de la croix de fer en 1941[note 1]. Il fut aussi le premier général allemand à être tué au combat le , lors du débarquement en Normandie. Il a publié un manuel d'instruction militaire exposant les principes fondamentaux du commandement, en 1942[1].
Biographie
Wilhelm Falley naît le , à Metz, une ville de garnison animée d'Alsace-Lorraine[2]. Avec sa ceinture fortifiée, Metz est alors la première place forte du Reich allemand[3], constituant une pépinière d'officiers supérieurs et de généraux[note 2]. Comme son compatriote Julius von Bernuth, le jeune Wilhelm se tourne naturellement vers le métier des armes.
Première Guerre mondiale
Engagé volontaire à l'âge de 17 ans dans le 93e régiment d'infanterie, Wilhelm Falley participe à la Première Guerre mondiale en tant qu’officier subalterne. D'abord Leutnant der Reserve, sous-lieutenant, dans son régiment d'origine, Falley est affecté au 7e régiment d'infanterie de la Garde en . Wilhelm Falley termine la guerre comme officier d'ordonnance dans ce régiment.
Entre-deux-guerres
Après guerre, le lieutenant Falley poursuit sa carrière dans la Reichswehr. Promu Oberleutnant, lieutenant, en , Falley est promu Hauptmann, capitaine, en . En 1935, le capitaine Falley intègre la nouvelle Wehrmacht, où il est promu Major, commandant, l'année suivante. En , le commandant Falley est nommé instructeur à l’école militaire de Munich. Promu Oberstleutnant, lieutenant-colonel, en , Wilhelm Falley prend la tête du 3e bataillon au 238e Infanterie-Regiment.
Tandis que le haut commandement allemand doute encore de la réalité du débarquement en Normandie[note 3], Wilhelm Falley est le premier général allemand à tomber dans la bataille sanglante qui s'engage. Alors qu'avec le lieutenant-colonel Joachim Bartuzat, ils se rendaient en fin de soirée du à Rennes, où un Kriegspiel était prévu le lendemain, ils virent de nombreux avions alliés dans le ciel. Pressentant qu'il se passait quelque chose, il demanda à son chauffeur de rebrousser chemin pour retourner à son quartier général[6] logé dans le château de Bernaville à Picauville, près de Sainte-Mère-Église. Non loin de là, son véhicule tomba dans une embuscade tendue par des parachutistes américains[7]. Le Horch, criblé de balles, termina sa course contre un mur. Le général Falley aurait été tué sur le coup, par un impact à la tête. Le lieutenant-colonel Bartuzat aurait été achevé alors qu'il tentait de reprendre son arme à terre. Il existe différentes versions de leurs morts dans cette embuscade[note 4].
Croix allemande en or, le , en tant que Generalmajor und Kommandeur de la 246e division d'infanterie[8].
Publications
Wilhelm Falley, Kurt Wilhelm Uebe:Das verstärkte Bataillon : Führungsgrundlagen und Befehlsbeispiele, Berlin, 1942[1].
Notes et références
Notes
↑Sur un effectif total de 18,2 millions de soldats mobilisés par le Troisième Reich, seulement 7 313 croix de chevalier furent décernées pendant la Seconde Guerre mondiale.
↑Plus d'une trentaine de généraux et des dizaines d'officiers supérieurs allemands, pour la plupart actifs durant la Seconde Guerre mondiale, voient le jour à Metz, avant 1918.
↑Le matin du 6 juin 1944, le Generaloberstvon Salmuth, compatriote de Falley, écrit dans son journal qu’il ne croit pas à un véritable débarquement en Normandie, mais à une "diversion" des Alliés.
↑Une autre source fait mention d'un bazooka : Das Mühlenanwesen bei Bernaville und der Tod des Generalleutnants Wilhelm sur faehrtensucher.com
↑Paul Carell, Ils arrivent !, éd. Tallandier, 2011.
↑Steven Zaloga: D-Day 1944 : Utah Beach & the US Airborne Landings, Osprey Publishing, 2004 (p. 11-12)
↑Klaus D. Patzwall, Veit Scherzer: Das Deutsche Kreuz 1941–1945. Tome 2. Patzwall, Norderstedt, 2001.
Sources
Klaus D. Patzwall, Veit Scherzer : Das Deutsche Kreuz 1941–1945, vol. 2, Patzwall, Norderstedt 2001.
Paul Cherrier : Wilhelm Falley et Siegfried Kulper, destin de deux soldats de la 91. Luftlande-Division tués le Jour-J, in Normandie 1944, Magazine n°31, éd. Heimdal, mai-juin-juillet 2019.
Dominique François : Picauville, 6 juin 1944, la mort du général Falley, in 39-45 Magazine, n°199, éd. Heimdal, mars 2003.