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Par défaut, les noms et mots russes sont romanisés selon les règles de transcription du russe en français, sauf s’il est démontré, sources francophones de qualité à l’appui, que le sujet est notoirement connu sous un autre nom dans le monde francophone (auquel cas c’est cet autre nom romanisé qui est utilisé).
Les règles ci-dessus ne s'appliquent pas aux noms russes issus d'une langue à alphabet latin, qui reprennent leur orthographe originelle lorsqu'ils sont transcrits. Par exemple, le nom du physicien russe Борис Раушенбах, d'ascendance allemande, est transcrit Boris Rauschenbach selon les conventions de l'orthographe allemande et non Boris Raouchenbakh selon celles du français.
Pour des raisons historiques ou d'euphonie, certains prénoms russes très proches de leurs équivalents français sont habituellement francisés. C'est notamment le cas d'Александр/Aleksandr, francisé Alexandre, de Валентин/Valentine, francisé Valentin, de Константин/Konstantine, francisé Constantin ou Konstantin, de Максим/Maksim, francisé Maxime ou Maxim, et parfois de Виктор/Viktor, francisé Victor. Par le passé, des francisations plus poussées telles qu'Alexis pour Алексей/Alekseï, Joseph pour Иосиф/Iossif ou Léon pour Лев/Lev ont pu être utilisées, mais elles ne se rencontrent plus pour les personnalités contemporaines[2].
Le groupe кс est souvent transcrit x au lieu de ks, notamment dans les noms dont l'équivalent français s'écrit avec un x, comme Алексей/Alexeï (plutôt qu'Alekseï). Ceci n'est toutefois pas systématique et doit être laissé à la discrétion des rédacteurs, à moins que les sources francophones de qualité ne penchent clairement dans un sens ou dans l'autre. Il en va de même pour l'accentuation des e (donnant é ou è), préférée par certains pour sa prononciation plus naturelle ; il sera toutefois judicieux de mettre l'accent en fin de mot, notamment pour les terminaisons de type -ине/iné pour les distinguer de -ин/ine.
Certaines sources, notamment celles écrites dans d'autres langues que le français, utilisent un autre système de romanisation du russe. Lorsque l'on traduit en français les informations issues de ces sources, il convient d'adapter également cette romanisation aux usages francophones — à moins, conformément au principe directeur cité plus haut, que le sujet soit notoirement connu sous une autre romanisation dans le monde francophone, ce qui est par exemple le cas de nombreux sportifs[3].
Dans le monde anglophone, le principal système de transcription utilisé est la romanisation BGN/PCGN (reconnaissable par exemple à son usage de sh, zh et y avant, entre et après voyelles). Pour passer de cette transcription anglophone à la transcription francophone, il faut grossièrement remplacer :
ch, sh et zh respectivement par tch, ch et j ;
yi et iy par i ;
y avant ou après voyelle par i ;
e après voyelle autre que i par ïe ;
u par ou ;
s entre voyelles par ss ;
g devant e ou i par gu ;
et in et yn en finale par ine et yne.
Il convient ensuite de mettre des trémas sur les i adéquats pour restituer la prononciation. En revanche, il est difficile de savoir a priori si un -y final doit être laissé tel quel ou transformé en -i : cela dépend de la terminaison du mot russe initial (si celui-ci se termine par -ы ou -ый, alors la transcription française se termine par -y, mais si la terminaison initiale est -и ou -ий, alors la transcription française donnera -i[4]). De même, il peut être délicat de savoir si un E en début de mot doit rester E (reflétant le cyrillique Э) ou devenir Ie (reflétant le cyrillique Е) : le recours à la forme russe est alors nécessaire. (Voir aussi ce tableau de translittération universel du gouvernement canadien.)
Une autre transcription fréquemment rencontrée à l'internationale est l'ISO 9:1995, ou sa variante académique ISO/R9:1968 (dite « romanisation scientifique » ou « romanisation des slavistes »). Elle est notamment reconnaissable à ses lettres diacritiquées d'un caron (č, š, ž) et a l'avantage de pouvoir être reconverti facilement en cyrillique, de sorte qu'en s'aidant des tableaux de la page dédiée, il est possible de reconstituer la forme originale russe puis d'y appliquer les règles de transcription francophone.
D'autres systèmes de transcription (allemand, polonais…) sont plus rarement rencontrés. En cas de doute, s'adresser au Café des linguistes ou au Projet:Russie.
↑Dans le cas d'un nom se terminant en anglais par -sky, il est quasi-certain qu'il prendra en français la terminaison -ski en tant que reflet du russe -ский. De même, il peut être utile de connaître les correspondances entre certains prénoms usuels : les romanisations anglophones Anatoly, Dmitry, Evgeny, Gennady, Georgy, Grigory, Valery, Vasily et Yury, seront rendus en français Anatoli, Dmitri, Ievguéni ou Evguéni, Guennadi, Guéorgui, Grigori, Valéri, Vassili et Iouri.