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Destiné à une carrière libérale, il entre au collège d'Harvard en 1796 et en est diplômé en 1800 mais ses goûts artistiques l’emportent et il entreprend des études artistiques à Charleston en compagnie de Charles Fraser et Edward Greene Malbone (1777-1807), peintre miniaturiste de portraits. En automne 1801, il embarque avec ce dernier pour Londres pour devenir l’élève de Benjamin West (1738-1820) et de Johann Heinrich Füssli (1741-1825) à la Royal Academy.
En 1804, il se rend à Paris puis, quelques mois plus tard, à Rome en compagnie de John Vanderlyn (1776-1852). Le Songe de Joseph qu'il peint à Rome en 1805 reçoit un grand succès. En Italie, il se lie d’amitié avec Washington Irving, écrivain américain (1783-1859), Samuel Taylor Coleridge, poète britannique (1772-1834) et Bertel Thorwaldsen, sculpteur danois (1770-1844).
En 1809, de retour aux États-Unis, il y épouse Ann Chaming, une sœur du docteur Chaming, puis s'installe avec son épouse en Angleterre en 1811. Celle-ci décèdera à Londres en 1813 ce qui, ajouté à l’excès de travail de l'artiste, portera gravement atteinte à sa santé.
Au cours du second séjour de Washington Allston en Angleterre, celui-ci et Benjamin West transmettent leur art à un autre américain qui suivra leur inspiration : Samuel Finley Breese Morse (1791-1872) surtout connu pour son invention du télégraphe électrique mais qui après son retour aux États-Unis, en 1815, y réalisera de nombreuses peintures consacrées à l'histoire américaine. Il eut également pour élèves deux de ses neveux, George Whiting Flagg et Jared Bradley Flagg qui lui consacra un ouvrage biographique après sa mort.
Après un second séjour à Paris en 1818, Washington Allston rentre aux États-Unis et s’installe à Boston. En 1819, il est admis comme membre associé de la Royal Academy.
Allston, le quartier ouest de Boston où se trouvent l'université et le collège de Boston ainsi que l'université Harvard, a été nommé ainsi en sa mémoire en 1868.
En 1813, il publie The Sylphs of the Seasons and other Poems, recueil de poésies qui révèle son amour de la nature et sa connaissance de la sensibilité humaine.
Il a également écrit une satireThe Two Painters ainsi qu'un roman tragique Monaldi dont la scène se déroule en Italie (publié en 1841) ; ses Lectures on Art ont été publiées en 1850 à titre posthume par son beau-frère Richard Henry Dana, Jr. (1815-1882).
Analyse de l'œuvre
Malgré une formation et un environnement néoclassique et si l'ambition de Washington Allston était avant tout d’être un peintre d’histoire et de scènes bibliques, l’artiste a été sensible à l'esthétique romantique et a assimilé l'influence de Joseph Mallord William Turner. De ses paysages émane ainsi une atmosphère de mystère et de rêve, comme en témoigne Paysage au clair de lune (1809, musée des beaux-arts, Boston, Massachusetts) ou Lorenzo et Jessica (1832). Il fut ainsi l'un des premiers peintres, voire le premier, à introduire le romantisme aux États-Unis avant le mouvement impulsé par Thomas Cole et la Hudson River School. Il a également réalisé de nombreux portraits, en particulier Benjamin West et Coleridge (National Portrait Gallery, Londres) ou son Autoportrait (1805, musée des beaux-arts, Boston, Massachusetts) qui montrent que l’artiste réussissait également dans ce genre.
Le charme de son coloris, sa manière d'utiliser la lumière et les couleurs et sa puissance d’effet dramatique lui ont valu le surnom de « Titien américain ».