Volvariella est un nom créé par Carlo Luigi Spegazzini en 1898. Repris par les botanistes germanophones tels que Rolf Singer, il est aujourd'hui le synonyme valide. Le nom Volvaria, quant à lui, est à l'origine un nom de lichen abandonné et repris par R.G.W. Denis des jardins botaniques de Kew en Angleterre en 1953. Les auteurs francophones tels qu'Henri Romagnesi ayant de prime abord choisit cette option, le nom vulgarisé, « Volvaire », est resté
[1].
Historiquement de définition plus large, le genre Volvariella a perdu ses grandes espèces au chapeau visqueux au profit du genre Volvopluteus. En Europe, sont essentiellement concernées Volvopluteus gloiocephalus, la Volvaire gluante et Volvopluteus earlei. Les espèces du genre Volvariellastricto sensu ont donc un chapeau sec et très souvent fibrilleux[2],[3]. Son espèce-type est Volvariella argentina[4].
Description
Les Volvaires sont des champignons de petites à grande taille dont les caractères combinés sont bien tranchés. En premier lieu, elles sont caractérisées par une volve membraneuse à la base du pied, leur nom provenant d'ailleurs du latinvolva ou vulva (« enveloppe ») ; volvariella signifiant « petite volve ». De plus, elles n'ont jamais d'anneaux. Elles ont également pour caractéristique d'avoir des lames toujours libres. Ces lames sont blanches, se recouvrant rapidement de leurs spores nettement rose. Le voile partiel n'est jamais présent[2],[1].
Leurs caractères francs permettent une distinction efficace par rapport aux genres morphologiquement proches. Les Plutées n'ont pas de volves ; les Amanites ont des lames blanches ou jaunes et une sporée toujours blanche ainsi que parfois un anneau ; les Entolomes n'ont jamais de lames libres[2],[1].
Biologie
Les Volvaires sont en majorité saprophytes, elles poussent sur le bois ou sur des substrats riches tels que prairies grasses, voire des champs labourés. Plus rares sont celles qui sont mycoparasites comme V. surrecta, la Volvaire parasite. Leur biologie est un critère important pour leur détermination. En Europe, ce genre est plutôt rare[2],[1].
Comestibilité
Volvariella volvacea, la Volvaire cultivée, est une espèce comestible populaire en Asie où elle est largement cultivée. Elle se rencontre également à l'état sauvage sur le pourtour méditerranéen[2].
↑ abc et dG. Muller, « Les Volvaires », Bulletin trimestriel de la Fédération mycologique Dauphiné-Savoie, vol. 77, , p. 12-14 (lire en ligne, consulté le )
↑ abcde et fEyssartier, Guillaume, Champignons : tout ce qu'il faut savoir en mycologie, Paris, Belin, , 303 p. (ISBN978-2-410-01510-2).
↑(en) A. Justo, A. Vizzini et al., « Phylogeny of the Pluteaceae (Agaricales, Basidiomycota): Taxonomy and character evolution », Fungal Biology, vol. 115, no 1, , p. 1-20 (lire en ligne, consulté le )